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Quest for Infamy Disponible sur Switch depuis le 04/03/2022
Test de Quest for Infamy (Switch)

Test de Quest for Infamy, le old school hommage aux titres de Sierra

Développé par Infamous Quests et publié à l'origine par Phoenix Online Publishing, ce point’n’click RPG semble tout droit sorti des années 90. Un univers coloré, partiellement discordant et un aventurier pas totalement clean, font le charme de ce titre.

Test
Quest for Infamy est clairement un titre au design retro. On apprécie au lancement le petit guide utilisateur numérisé pour nous expliquer les tenants et aboutissants du jeu et la gestion des commandes. On se lance rapidement dans un titre tout en anglais qui nous rappelle par bien des aspects les King Quest mais surtout la franchise Quest for Glory, également édité par Sierra. Tout n’est pas parfait dans ce titre édité sur notre bonne console par Ratalaika Games et les joueurs actuels auront peut-être du mal à accrocher à ce gameplay à l’ancienne, mais l’histoire se suit bien, avec quelques truculences.

Roehm, pas franchement dans la lignée des anti-héros de Sierra mais pas un modèle de vertu non plus

Vous êtes William Roehm, un homme qui vient se faire oublier pendant quelques temps, après s’être retrouvé dans le lit de la fille d’un baron. Le paternel n’a pas vraiment apprécié cette action. Le jeu commence alors que Roehm a trouvé refuge auprès d’un paysan et sa charrette, l’amenant dans la petite ville de Volksville dans le royaume de Lonaria.
La ville semble paisible, truffée d’anachronismes, car si l’époque du jeu fait clairement penser à la période médiévale, divers éléments détonnent. La première étant le design des différents personnages que l’on croise, certains dessinés tout à fait correctement tandis que d’autres sentent bon la digitalisation de membres de l’équipe vaguement grimés et détonnent par la tenue avec cet univers. Si le pub est de très grande taille, que dire de la banque, dont l’architecture tranche avec le reste des bâtiments, ou bien de la dame de ménage de l’hôtel avec son Febreze à la main.
Mais c’est en discutant avec tous les personnages que nous rencontrons en ville que l’on apprend qu’une exécution publique va avoir lieu. Pas d’autres choix que d’y aller car tout le monde se doit d’être sur place et ne fera pas quelconque affaire avec vous avant d’y avoir assisté.
Le brigand au visage bien molesté sera guillotiné publiquement (nouvel anachronisme) et vous allez échanger quelques mots avec l’intendant de cette ville, Rayford le shérif local, qui semble vouloir tout diriger d’une main de fer. Et manque de chance, à cause de l’effondrement du pont, tout le monde est coincé sur place en attendant les réparations.

Sortez votre calepin et votre dico d’anglais

Premier écueil dans ce jeu à l’ancienne, l’interface n’est clairement pas la plus friendly pour les joueurs actuels. Pas la moindre carte pour se repérer, on est reparti sur les feuilles quadrillées de son calepin où l’on se faisait soi-même son petit plan pour se retrouver facilement. Un exercice qui avait son charme quand on était adolescent il y a une trentaine d’années, mais clairement un frein pour de nombreux joueurs d’aujourd’hui, habitués à des titres beaucoup plus accessibles et des cartes plus ou moins automatiques. On vous conseille d'y aller doucement en repérant bien le proche environnement de la ville car vous risquez autrement de vous perdre très vite.
Second hic, pas de carnet pour noter les informations les plus importantes, c’est à vous de prendre des notes et surtout de réfléchir à certains de vos choix. Car une fois effectués, ce sera plié pour le reste du jeu. Heureusement dans le menu (touche +), vous pourrez faire un tour dans vos sauvegardes pour revenir en arrière, créer une sauvegarde différente pour tester un autre embranchement etc…Car oui votre personnage n’aura que trois destinées possibles : celui de devenir Sorcier (en parlant au magicien Prospero dans sa boutique), Brigand (s’il s’adresse au tavernier) ou Voleur (s’il s’adresse au joueur dans le cimetière, Ian). Votre choix vous détermine votre classe pour le reste de l’aventure. Vous avez donc intérêt à bien comprendre ce que l’on va vous dire si vous ne voulez pas faire d’impaire. Et c’est là qu’arrive le dernier gros frein du jeu : la barrière de la langue, dans un anglais loin d’être basique.

3 aventures possibles selon les 3 rôles que vous endosserez

L’une des réussites de Quest for Infamy, c’est effectivement celle dictée par votre choix de destinée. Prenons par exemple celui de voleur en acceptant la proposition de Ian. Vous allez donc pouvoir voler les habitants de Volksville en participant à des raids et en allant vous glisser dans l’une des quatre maisons d’importance de la ville. De quoi vous permettre de glaner un peu d’argent, de récupérer quelques objets mais gare à ne pas vous faire prendre car si vous êtes découvert, Rayford va rappliquer avec sa troupe et ce sera très mauvais pour vous. Ici impossible de visiter les maisons de jour, il faudra effectuer vos actions de nuit, améliorer significativement votre compétence de furtivité, et surtout acheter un Lockpick pour crocheter les serrures.
Que cela soit la puante cabane de Brattle, la maison de la forge, la première maison à côté de la banque ou le corsé domicile de Rayford, chacune de vos cibles nécessitera dextérité, rapidité car il y a son lot de petits pièges. Si vous réussissez, vous décrocherez le titre de voleur expert !

Évidemment, les défis changent complètement si vous préférez devenir Brigand ou Sorcier, dans ce dernier cas, vous allez passer pas mal de temps à récupérer les divers ingrédients pour réaliser les potions attendues par Prospero.

L’énigme autour de Killington

Ce sera un des gros morceaux de votre aventure, probablement la partie la plus délicate du jeu. En effet, si le jeu en lui-même n’a pas un nombre d’écrans de lieu trop importants (200 quand même), il faut vraiment faire attention à des détails pour bien se diriger, en particulier certains symboles. Les énigmes ne sont pas toujours évidentes et vous allez devoir vous creuser la tête un bon moment pour certaines. Il ne faudra pas hésiter parfois à s’enfoncer dans un puits. Pourquoi tous ces efforts ? Toute une partie de l’histoire tourne autour du nom des Killington et vous avez vite découvrir que pas mal de choses se trament dans les coulisses. Vous en apprendrez beaucoup sur cette famille grâce aux récits narrés par un personnage du nom de Japsworth et par le biais de lecture dans la bibliothèque de Tyr. D’abord, il va vous falloir rassembler les quatre morceaux du sceau de Killington puis trouver une clé en résolvant une énigme autour de la marque du Centai.
Ensuite, si vous réussissez tout cela, vous allez devoir vous confrontez à un sacré puzzle, se jouant à la manière d’un jeu de dames, où vous devez prendre les pièces en les faisant passer les unes au-dessus des autres, en diagonales ou à l’horizontale. Le but est de conserver une seule pièce à la fin de vos mouvements. Si une pièce ne peut pas sauter par-dessus une autre pièce, elle ne peut pas se déplacer. Vous allez vite constater qu’au fur et à mesure que vous réduisez le nombre de pièces, vos options diminuent. Bonne cogitation ! Un indice peut-être ? Restez dans le centre et éviter les coins !
Quest for Infamy cependant permet toujours de se sortir d’énigmes délicates. Durant vos pérégrinations, vous passerez par Tyr et vous ferez la rencontre de Garyeth dans la bibliothèque. Cette personne sera une aide précieuse pour vous aider à résoudre certaines énigmes. Attention cependant, si vous utilisez cette aide pour résoudre le puzzle mentionné au-dessus, vous ne récupérerez pas tout ce que vous auriez pu acquérir en résolvant par vous-même l’énigme. Quest for Infamy sait donc récompenser à sa juste valeur le joueur qui se décarcasse.

Vous pourrez ensuite entrez dans le tombeau des Killington, nous ne déflorerons pas la surprise liée à la résolution de cette partie.

Techniquement, c’est très inégal

Non pas que le design général soit mauvais mais le pixel art proposé oscille entre bon et moyen. Les anciens joueurs PC qui ont connu les affichages limités en SVGA de l’époque auront un petit coup de cœur nostalgique, même si on a conservé le souvenir de certains titres Sierra beaucoup plus jolis visuellement il y a plus de trente ans (les Quest for Glory étant justement un ton en-dessous). Et niveau animation, on est loin du côté vivant des titres LucasArts, comme MonKey Island.
C’est donc une semi-déception à ce niveau, et nous l’avons déjà indiqué, tous les personnages ont loin d’avoir reçu la même intention. Les personnages féminins sont tout de même beaucoup plus gâtés surtout si elles portent des tenues sexys et comme notre Roehm semble un chaud lapin, cela doit être un choix volontaire des développeurs de mettre en avant graphiquement la gent féminine avec qui « nous pouvons avoir des interactions ». Le jeu a un côté mature (PEGI 16) et un humour régulièrement graveleux qui le destine tout de même à un public averti, maîtrisant un bon niveau d’anglais.
Au niveau sonore, c’est à nouveau cette impression mi-figue, mi-raisin, avec une petite musique d’ambiance tout à fait correcte et certains personnages dotés d’un doublage vocal à l’accent parfois à couper au couteau. Effets volontaires des développeurs, la qualité du son n’est pas idéale pour ces dialogues et on a connu acteurs plus impliqués dans leur rôle. On n’y croit pas vraiment, mais cela doit faire partie du côté farce et humour décalé rendant hommage à la franchise de Sierra. Mais chaque personnage avec qui vous pourrez converser possède un doublage, c’est déjà bien. Pas mal de bruitages sont en revanche bien réalisés. On vous conseille de toute manière de discuter avec tous les personnages que vous allez croiser, ce sera source d’informations, réutilisables ensuite.
Vous ne lui trouvez pas un petit côté Jason Statham ?

Les commandes passent bien sur Switch

Bon point, pour un titre développé à la base pour le PC clavier /souris, le passage sur la Switch est plaisant. Il faut passer par le guide du jeu au début pour découvrir les commandes, car aucun encart n’est présent dans le jeu. D’une manière générale, pour toutes les actions, vous ne serez jamais guidé en quoi que ce soit dans le titre, ce sera à vous de vous débrouiller.
Les sticks permettent de déplacer notre curseur, A permettant de valider l’action, B permettant de basculer entre divers curseurs (toucher, observer, parler, se battre), un menu en haut apparaissant lorsque vous passez dessus pour accéder directement à l’ensemble des actions possibles (choix entre plusieurs vitesses de déplacement etc…) Mais des commandes permettent d’avoir accès directement à certaines actions, comme la gestion des touches L et R pour sélectionner l’action à mener et ZL/ZR pour varier notre vitesse. Enfin l’écran tactile est pris en charge pour valider directement certaines actions et remplacer le curseur de la souris, il existe d’ailleurs une édition mobile du jeu. On obtient donc un choix large pour mener sa barque dans ce jeu, selon que vous préférez jouer en nomade avec vos Joy-Con ou la console placée sur sa station d’accueil.
Revenons justement sur nos curseurs avec la capture d’écran ci-dessus : le curseur représentant le personnage nous permet de nous déplacer (3 variations car 3 vitesses de déplacement plus ou moins rapides), la main permet d’interagir (rentrer dans un bâtiment, prendre quelque chose), l’œil permet d’accéder à des encarts descriptifs, la bulle blanche de type BD permet de parler (pour chaque personne ne permettant pas d’interaction, on vous dira qu’il ne vous comprend pas, en revanche pour les autres, vous ferez défiler classiquement différents mots clés pour avancer dans la conversation et obtenir des informations) et enfin l’épée pour combattre. En appuyant sur le stick droit, vous ouvrez une roue qui vous donne accès au repos.
Vous pouvez décider de rester vous reposez un moment sur place histoire de récupérer un peu de santé ou vous pouvez dormir. Attention, pour dormir, il faut être soit dans un lit, soit dans une tente que vous aurez acquis auparavant. Selon votre temps de repos ou de sommeil, la luminosité va se modifier (passage jour/nuit) et chaque nouvelle journée peut lancer un événement aléatoire.
L'espèce de malle en haut de votre écran vous donne accès à votre inventaire, il est très léger au démarrage. Les icônes complètement à droite servent à entrer dans les paramètres avec gestion des sauvegardes, accéder à votre livre de magicien si vous avez opté pour des capacités magiques, accéder à l'ensemble des défis réussis (achievments) et vos stats.
On s’y fait vite même si jongler entre interface tactile et les petites fenêtres d’action demande un poil d’habitude. On regrette le manque de charisme de notre personnage dans les discussions, limité dans ses réactions.

Gameplay

Le titre se montre assez facile dans les combats mais en revanche nécessite vraiment d’observer avec soin les décors pour dénicher ce qui vous sera utile. Ici, pas le moindre élément en surbrillance, il faut cliquer un peu partout avec méthode pour dénicher la perle rare ou observer un élément qui pourrait quelque peu dénoter dans le décor. Il y a tout de même des indices pour nous guider.

Votre progression sera différente selon la classe choisie car les actions à réaliser seront différentes devant les obstacles. Au fur et à mesure, vous allez faire progresser vos compétences. Le magicien fera grimper ses points de magie par contre ne sera jamais vraiment capable de dérober quelque chose. Le brigand se montre assez polyvalent et fera grimper sa compétence au combat à l’épée, tout particulièrement pour poignarder. Vous avez trois types d’attaques différentes : hacking (crochetage), stabbing (coup de couteau/poignarder) et slashing (entaille), à vous de trouver les plus pertinentes selon l’obstacle/adversaire devant vous.
Un regret au niveau des combats, c'est assez spartiate. Au centre la fenêtre de combat qui se déroule en tour par tour. En haut à gauche votre barre de santé (et l'indication de ce qui reste à votre adversaire). En bas le menu des attaques possibles. C'est très léger et clairement l'aspect le moins fun du titre.

Attention à ne pas trainer durant les combats, car vous devez choisir une action à réaliser avant environ quatre secondes, sinon votre adversaire vous attaquera en premier. Il y a des attaques spéciales qui requiert un temps de charge et vous avez la possibilité de parer en bloquant certaines attaques. En cas de succès, vous récupérez un peu de santé.

Si le concept n’est pas mauvais, il s’avère tout de même assez redondant et on ne peut pas dire qu’on prenne vraiment un grand plaisir dans les combats au bout de quelques heures. Cependant l’histoire nous donne envie d’en savoir plus : qui est cette famille maudite qui a trouvé la mort à cause d’un bijou, que s’est-il passé dans le manoir qui a brulé, que se passe-t-il dans les mines, quel conflit existe-t-il entre Tyr et Volksville, comment se débarrasser de Rayford ? Vous aurez largement de quoi faire pour cogiter, explorer, vous battre contre différents adversaires dont quelques bonnes créatures dangereuses, le tout saupoudré d’un humour parfois acerbe.
Au niveau rejouabilité, nous avons bien évidemment envie de voir les différences selon que nous choisissons voleur, brigand ou magicien. On s’est lancé au départ dans voleur et on s’est retrouvé avec certaines options un poil étriqué. Si vous prenez magicien, prenez bien des notes car au niveau des ingrédients pour réaliser diverses potions, c’est parfois plus que coton. Pour le moment, nous n’avons que partiellement joué avec la version brigand mais elle semble la plus accessible.

Pour apprécier pleinement ce titre, il faut d’abord maitriser correctement l’anglais et avoir déjà joué à des jeux qui remontent à trente ans. Ici c’est un côté nostalgique qui pourra vous séduire et vous faire accepter certaines raideurs de gameplay. Si en revanche vous vous êtes gavés de jeux beaux et modernes et que LucasArt ou Sierra ne vous disent strictement rien, le contact avec Quest for Infamy reste d’être déstabilisant et ne pas vous plaire. C’est donc un titre à acquérir en connaissance de cause.
Nous remercions le service de presse pour nous avoir fait parvenir un code afin de réaliser ce test. Bénéficiant d'une promotion de lancement jusqu'au 24 mars 2022 de 20% (cela ramène son prix d'achat à 7,99 € au lieu de 9,99 €), ce jeu en solitaire nécessitera 1891 Mo pour s'installer.
Quest for Infamy - Launch Trailer
15/20
Quest for Infamy reste un bon titre qui vous séduira pendant plusieurs heures si vous êtes proches de la quarantaine pour être réceptif à l’hommage appuyé aux titres de Sierra. Pour les autres, entre ses graphismes inconstants, son humour sous la ceinture et un gameplay un peu paresseux au niveau des combats, vous risquez rapidement de vous tourner vers d’autres cieux vidéoludiques. Sortant de nombreuses années après son édition PC, on aurait apprécié un peu plus de finition pour le portage console de ce jeu en 2022. C’est dommage car le titre est intéressant sur de nombreux aspects, y compris dans son scénario, mais l’accroche est tout de même raide pour les joueurs qui ont été habitué à être mieux accompagnés en cours de jeu.
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15 /20

L'avis de Puissance Nintendo

Quest for Infamy s'adresse à une niche de joueurs ayant connu le glorieux passés des RPG aventure point'n click des années 90. Des titres longs de par la richesse des possibilités induites par différents embranchements narratifs mais surtout par l'obligation de se débrouiller pour noter les informations nécessaires, faute de calepin se remplissant automatiquement, et faute de cartes. Seuls ces joueurs sauront apprécier du premier coup ce titre à qui il manque tout de même le côté vivant des titres LucasArts. Pour les autres, l'approche risque d'être un peu abrupte, le graphisme pouvant clairement être un frein. Si vous ne maîtrisez pas un bon anglais, passez votre chemin. Quest for Infamy est donc un petit bonbon savoureux pour les amateurs du genre, un titre beaucoup plus délicat pour les simples curieux.

Jouabilité
Un petit temps d'adaptation est nécessaire pour pleinement profiter des commandes selon un mode tactile ou avec vos manettes. Mais c'est l'importance de se faire un petit plan pour mieux se repérer qui s'avère fondamental.Quest for Infamy nécessite de prendre son temps pour réfléchir aux énigmes et se construire sa petite carte d'orientation ainsi que son calepin d'informations. Vous n'êtes pas très aidés et il va falloir bien comprendre l'anglais. On est clairement dans un gameplay à l'ancienne des années 90, ce retour en arrière peut être douloureux pour des joueurs non avertis
Durée de vie
Nous n'avons pas fini intégralement les 3 voies possibles dans le jeu mais le titre a de quoi vous capter pendant une quinzaine d'heures. C'est d'ailleurs l'envie de tester les trois voies qui apporte de la rejouabilité aux titres pour noter les différences. Mais d'autres choix seront possibles plus tard, selon que vous épargnerez la vie de tel personnage ou tel autre. A vous de tester toutes les possibilités !
Graphismes
On reste partagé. Si certaines écrans sont très réussis, d'autres sont beaucoup plus faiblards, le choix de résolution est parfois très léger (attention, ce n'est pas une limitation de la Switch mais un choix de conception de manière à coller à l'ambiance graphique des premiers Quest for Glory). Tout le monde n'accrochera donc pas sur ce travail en pixel art pourtant soigné. Le titre doit être vu avec plusieurs degrés de lecture, on est clairement dans la farce dans certaines situations et le rendu de certains personnages collent parfaitement avec cette intention.
Son
On reste dans cet hommage des années 90. Une petite ambiance musicale tout à fait correct mais non mémorable, un casting vocale inégale et pas toujours très impliqué (on sent qu'on a fait avec les moyens du bord), mais ce côté approximatif finalement est parfaitement compatible avec le ton du jeu. On salue les efforts pour apporter des doublages vocaux avec tous les personnages avec qui nous pourrons avoir une interaction, beaucoup de titres se contentent d'affichage uniquement textuel. Heureusement que le texte est affiché car certains échanges, à cause de l'accent, ne sont clairement pas facile à comprendre du premier coup uniquement à l'oreille.
Intérêt
Même si jadis j'ai pu joué à pas mal titres de Sierra, il m'a fallu une petite heure pour vraiment commencer à prendre plaisir à l'intrigue de Quest for Infamy. Ce n'est pas le gameplay à l'ancienne qui m'a dérangé mais plutôt le manque d'affect particulier par rapport à notre héros, Roehm, que j'ai trouvé fade à la base. L'anglais a été aussi un second frein. Une fois dépassé ces deux obstacles, Quest for Infamy se révèle un bon titre. Pas le meilleur de sa catégorie mais un titre intelligent, avec une histoire à embranchements qui nous donne réellement envie de tester les diverses possibilités, car il y a de vrais différences.
Ergonomie
Sortez donc votre calepin et une feuille à petits carreaux pour vous orientez, c'est un poil fastidieux au départ mais vous gagnerez vraiment votre temps ensuite. Le titre colle à l'esprit des années 90 où le joueur devrait vraiment s'impliquer en se creusant la tête et notant soi-même les informations. C'est donc un jeu exigeant, qui risque de déstabiliser les joueurs n'ayant pas connu les titres de cette époque. L'interface est conçue pour permettre le jeu tactile et par Joy-Con, il faut un petit temps d'adaptation, que cela soit pour les déplacements accélérés ou pour les options d'attaque. Une petite boussole n'aurait pas été de refus.

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