Test de The DioField Chronicle : une innovation dans le tactical RPG
Le nouveau venu de Square Enix a débarqué sur nos Switch le 22 septembre, pour notre plus grand plaisir.
TestQuand le chaos menace un territoire béni des dieux.
L'île fictive de DioField, réputée depuis des temps immémoriaux comme le foyer des dieux, connaît une ère de paix absolue. Ce sont sur ces premières paroles narratives, que le territoire se dévoile à nous dans toute sa splendeur avec un style "dessiné", très séduisant. Durant les premières secondes, l’île nous est présentée, d’abord sans, puis avec les constructions humaines, qui constitueront le Royaume d’Alletain."Hélas, une vague de chaos, porteuse de grands changements, semble approcher inexorablement".Au cours de cette introduction graphique, nous assistons à l’assassinat inexpliqué du quatrième prince, Levanthia Shaytham, perpétré sournoisement pendant l’un de ses séjours. Malgré leurs efforts, ses deux fidèles amis Andrias et Fredret, héros principaux de l’histoire, ne pourront le sauver.Après cette introduction à faire froid dans le dos, la partie commence. Le jeu évolue en chapitres et une bonne partie des cinématiques est présentée sous la forme d’illustrations, tel un livre graphique.Entre cinématiques et tutoriels, la patience est de mise
La première partie commence huit ans après le meurtre du prince avec une nouvelle cinématique. Nous faisons face à notre première bataille. Bien que le but de cette mission est de nous faire comprendre les principes du combat, la longueur des explications à lire entre chaque phase, peut vite frustrer car cela casse le rythme de la mêlée. Nous aurons affaire à des didacticiels tout au long du jeu. En effet, certains aspects du gameplay ne se débloquent qu’à partir de certains chapitres et donc les explications qui s’y rapportent, également.Le but de cette mission était de sauver une dénommée Lorraine Luckshaw, qui nous propose de faire partie d'une milice privée nommée les Renards Bleus. Elle deviendra par la suite notre donneuse d’ordres.Cinématiques et tutoriels seront monnaie courante tout au long du jeu. Entre les illustrations graphiques qui narrent l’histoire comme un livre, et les animations entre chaque mission qui font avancer l’intrigue, nous serons souvent amenés à simplement faire défiler les longues lignes de dialogues et de narration, avant de pouvoir se plonger enfin dans la bataille tant souhaitée. Cependant, on note que le tout est doublé en anglais ou en japonais. Le choix est à faire en début de partie. Mais nous avons le droit à la traduction des sous-titres en français.
C’est très grand chez vous !
Après avoir été recrutés, nos héros doivent s’habituer à leur nouveau quartier général.C’est dans cet environnement, un manoir, qu’ils évoluent librement entre chaque mission et font avancer l’histoire. Ce dernier est grand mais, hélas, grandement vide. Interagir avec l’environnement n’est pas possible.
Hors missions, nous contrôlons Andrias, le leader des mercenaires. C’est dans le manoir, que nous pouvons converser avec tous les autres membres des Renards Bleus, personnages joueurs (PJ) comme non joueurs (PNJ). Certaines zones ne sont pas accessibles durant le premier chapitre, et se débloquent plus tard dans l’histoire.
Nous pourrons nous rendre à la bibliothèque, pièce très utile, où sont répertoriées toutes les explications concernant les mécaniques du jeu et les cinématiques précédentes pour revoir l’histoire depuis le début. Une boutique est disponible pour effectuer les transactions : achats et reventes du matériel : armes, accessoires et potions. Notons qu’il n’est cependant pas possible de modifier l’armure des mercenaires.
Deux scientifiques sont à disposition, l’un afin d’améliorer les compétences de classe des unités dans l’arbre des compétences (à condition d’avoir les points nécessaires pour les débloquer), l’autre afin d’obtenir de nouvelles orbes magilumiques (objets permettant d’activer une attaque spéciale et très puissante). Nous aurons même la possibilité plus tard dans la partie, de faire des recherches pour améliorer des armes ou des orbes magilumiques.
Enfin, parlons de la table d’état-major car c’est là que tout se passe. Ce concept n’est pas sans rappeler celui de Dragon Age Inquisition, dont une grande partie des quêtes s’active sur ladite table. Dans DioField Chonicle, toutes les missions sont choisies et démarrent à cet endroit. Les principales comme les secondaires.
Des missions entraînantes ! Alors pourquoi des quêtes de personnages décevantes ?
Comme expliqué précédemment, les missions s’activent au niveau de la carte centrale d’état-major. Deux types de missions existent : les principales qui feront avancer l’histoire, et les secondaires qui apparaissent de temps en temps afin de gagner des gulds (la monnaie du jeu) et des points de compétences (les PC).Dans le manoir, nous pourrons également avoir accès à des quêtes de personnages. Pour les valider, il suffira simplement à Andrias de converser avec le compagnon d’arme concerné. Il est ici particulièrement dommage que ce type de quête ne puisse pas se dérouler sous la forme d’une mission comme pour les principales ou secondaires.Tout au long du jeu, nous avons la possibilité de refaire toutes les missions principales et secondaires autant de fois que l’on veut. Soit pour augmenter les niveaux des personnages, soit pour réussir des défis initialement ratés. Cependant, la redondance des missions peut vite devenir lassante.
Avant de démarrer chaque mission, le menu de préparation au combat apparaît. Nous pouvons alors décider entre autres, de développer l’arbre des compétences, d’acheter des objets/équipements, d’équiper nos unités, de changer l’ordre de déploiement de nos unités et/ou de regrouper ces dernières.Vous êtes suffisamment préparés ? Dans ce cas… A vos marques ! Prêt ? Partez ! Enfin… Combattez !
Le Real Time Tactical Battle ! Le quoi ? Vous pouvez répéter s’il vous plaît ?
Le « Real Time Tactical Battle », argument principal de Square Enix, parlons-en enfin !Il s’agit bien évidemment d’une bataille en temps réel donc tous les protagonistes se déplacent en même temps (alliés comme ennemis). Nous pouvons choisir de faire déplacer une seule des unités ou toutes en même temps.La sélection de nos héros, séparément, peut paraître compliquée. On préfèrera les faire se déplacer tous en même temps car cela ne demande d’appuyer que sur une seule touche de la manette. Contrairement à des mobilisations plus stratégiques où une souris d’ordinateur, aurait été plus pratique.
Lorsqu’elles rencontrent les nôtres, toutes les unités ennemies attaquent de concert et nos héros ripostent automatiquement s’ils sont à proximité. Il ne tiendra qu’à nous de les mobiliser comme nous le souhaitons. La dynamique de la mission est bien présente. Il est quand même bon de préciser que le jeu se met malgré tout en pause lorsqu’on choisit les actions à réaliser, les compétences à utiliser etc… Cela nous laisse de fait, le temps de la réflexion.
Chaque compétence met un temps à se recharger après utilisation. De plus, la lancer consomme des PE (points d'endurance). Chaque unité en dispose d’un certain nombre. Une fois épuisés, il ne reste plus que les attaques de bases bien moins puissantes. Les PE ne réapparaissent pas tous seuls. Il faudra récupérer des orbes violets sur le champ de bataille (ou utiliser les potions adéquates achetées avant le début de mission, sachant que nous en avons un nombre limité pour toute la bataille).
A certains moments, il sera même possible d’utiliser un orbe magilumique selon certaines conditions. Cela déclenche une super attaque qui peut faire toute la différenceCertaines unités peuvent finir KO mais ne sont pas perdues définitivement. Il est possible de les réanimer en plein combat. Cependant, si elles ne le sont pas à la fin de la mission, elles ne gagnent pas de points d’expérience.
Les missions paraissent un peu trop simples aux premiers abords : on aura tendance au début, confiant, à foncer tête baissée.
Cependant, la difficulté devient vite exponentielle, et on finit par se retrouver pris au dépourvu dès l'apparition du premier boss. Ce qui n’est pas plus mal puisque nous pouvons enfin jouer en réfléchissant à une vraie stratégie comme pour tout bon tactical RPG qui se respecte.
Mais une fois dedans, on découvre un récit complexe avec de nombreux enjeux politiques.
Nous sommes devant une narration joliment illustrée rappelant celle d’un livre graphique mais hélas, mélangée à des cinématiques rigides et sans émotions, ce qui est dommage pour un jeu de cette qualité.
Le système de combat innovant apporte de la fraîcheur et des idées nouvelles au registre des RPG. Malgré une prise en main qui manque d'ergonomie, il est dynamique et peu contraignant.
The DioField Chronicle parvient à se démarquer. Ce n'est pas parfait mais c'est un premier essai. Si le titre se vend bien, le duo Square/Lancarse pourrait remettre le couvert avec des améliorations.
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Au départ j'ai pris une claque, car quand bien même il y a des lacunes visuelles et techniques, ça ne pose pas vraiment de soucis car on sent l'envie de bien faire malgré des limitations de budget. Mais le jeu s'embourbe vers la moitié du jeu dans une espèce de routine qui rend la fin pénible, car une stratégie qui marche une fois marchera dans 99% des cas rendant l'aspect tactique quasi nul. De plus le scénario et le lore sont étrangement narrés, avec les éléments importants racontés rapidement par le narrateur et les trucs futile par de longues discussions entre perso, mais surtout on va s'étaler sur des détails quand les intrigues principales sont toujours expédié par le fait que les personnages règlent l'intégralité des péripéties par des assassinats.
Il faut se méfier de la démo, car elle montre presque l'intégralité des situations du jeu sans qu'il n'y en ai réellement d'autre (à l'exception d'une demi douzaine de mission sur les presque 70 que propose le jeu)
Au final rien n'est raté dans le sens d'insupportable ou injouable, mais rien n'arrive à relancer l'intérêt une fois la première dizaine d'heure passé. A prendre à tout petit prix ou en occas