Préparez-vous, ça va faire très mal !

La DS en a dans le ventre

Vous l’avez déjà compris, c’est plutôt sur une note positive que nous sommes sortis de cette présentation de Gran Theft Auto : Chinatown Wars, le premier jeu de Rockstar sur DS et surtout le premier GTA sur une console de Nintendo. Mais avant de vous expliquer pourquoi, commençons par vous donner quelques informations sur le studio en charge du développement du jeu. Rockstar Leeds n’en est pas à son premier coup d’essai sur consoles portables puisque le studio anglais est déjà responsable des GTA sortis sur PSP. Si ces épisodes sont plus ou moins appréciés, sachez que cet opus DS les surpasse sur bien des points. Tout d’abord, pour vous donner une idée de l’ambition du jeu, sachez que celui-ci est composé de plus de 800 000 lignes de codes ce qui représente plus du double de Liberty City Stories sur PSP et surtout fait de ce jeu le plus « vaste » jamais réalisé sur DS.

Ceci est confirmé dès les premières minutes de jeu avec des graphismes tout en 3D façon cell shading qui donne un rendu BD / Cartoon assez impressionnant sur DS. De ce que nous avons vu, on aurait presque envie de dire que c’est le plus beau jeu de la console au double écran tant le soin du détail est présent. Si la vue choisie est de dessus comme dans les tous premiers épisodes de la licence sachez que la lourdeur originale a complètement disparu puisque la 3D apporte la possibilité de tourner la caméra dans tous les sens pour une meilleure visibilité et surtout une meilleure maniabilité. De plus, Liberty City n’a jamais été aussi vivante et évolue en tant réel avec des passants qui vivent leur vie, des conditions météo changeantes et toute une multitude de détails qui impressionnent. Ajoutez à cela que ceux qui pensaient que seule une petite partie de Liberty City serait modélisée pour le jeu se sont fourrés le doigt dans l’œil car on nous annonce que presque l’intégralité de la ville sera de la partie…

L’épée de toutes les convoitises

Passons maintenant au scénario si vous le voulez bien afin de vous donner l’opportunité de vous plonger dans le bain. Huang Li, le héros du jeu, est « rejeton » d’un riche membre d’une organisation chinoise qui s’est fait récemment assassiner et c’est avec la volonté de comprendre ce qui s’est passé que notre ami se rend à Liberty City. Mais l’envie d’avoir des réponses sur la mort de son père et de le venger n’est pas la seule motivation de Hang Li puisque celui-ci aimerait par la même occasion prendre sa succession et récupérer une épée soit disant ancestrale qui aurait appartenu à son paternel. De ce que nous avons compris, cette épée, en fait gagnée aux jeux par son père, sera la pierre centrale du scénario et nous n’en savons malheureusement pas plus la concernant pour l’instant.

Quoiqu’il en soit, alors que notre protagoniste débarque à peine à Liberty City, un comité d’accueil plutôt musclé l’attend et l’embarque de force dans une voiture après qu’une balle l’ait blessé à la tempe. Les responsables de cette embuscade décident alors de se débarrasser de notre héros en l’envoyant sombrer au fond de l’eau mais celui-ci arrive à s’extraire in extremis de la voiture qui commençait à couler et se relève plus motivé que jamais à découvrir ce qui se trame à Chinatown.

S’en suit alors une rencontre avec son oncle, lui aussi membre influent d’une organisation chinoise qui va le prendre sous son aile et lui servir de guide dans cette « jungle hostile » à condition que Huang arrive à récupérer l’épée de son père afin d’en faire cadeau au chef de la triade chinoise. Quand on vous disait que tout tournait autours de cette épée… Votre oncle vous fournira non seulement une planque et vous confiera bon nombre de missions dont nous vous parleront un peu plus tard dans une série de news en présentant quelques unes. Concernant l’interface du jeu pendant les phases de narration, sachez que celle-ci est constituée de plans fixes affublés de sous titres sur l’écran tactile pendant que la vie continue de battre son plein sur l’écran du haut. Simple et efficace.

GTA + DS = Un modèle d’ergonomie

Si dans les épisodes précédents Rockstar avait tout fait pour vous faciliter la vie pendant le jeu en vous fournissant divers outils de navigation, sachez que cette version DS va encore plus loin puisqu’avec son double écran, la DS se paye le luxe de vous offrir un véritable PDA pendant l’aventure. L’écran du bas, tactile, est donc utilisé de la meilleure façon qui soit puisqu’il affiche en permanence un GPS, votre armement, vos jauges de vie et toute une batterie icones utiles pour vous y retrouver facilement. D’un simple touché du pouce alors que la fureur des combats fait rage autour de vous, vous pouvez passer de votre flingue de base aux cocktails Molotov performants ou toute autre arme que vous pouvez choisir tranquillement dans vos menus puisque le jeu se met automatiquement en pause pendant cette sélection. Une option bien pratique pour vous permettre de vous préparer et de souffler un bon coup quand une bonne quinzaine de truand se rue sur vous en même temps.

Le GPS lui aussi se retrouve optimisé sur la tactile de Nintendo et affiche en permanence le point de rendez-vous de votre prochaine mission, les divers lieux importants du jeu et d’autres informations comme des petites valises bleues par exemple qui symbolisent les dealers avec lesquels vous serez régulièrement en train de faire des affaires. Parmi les autres options accessibles sur votre PDA, sachez que vous pourrez accéder via des menus bien pratiques à vos emails, à vos contacts, au lecteur de musiques, aux diverses statistiques ainsi qu’un mode multi dont nous ne savons malheureusement pas grand-chose pour l’instant… A noter que ce GTA étant pensé pour la DS, un menu de sauvegarde sera bien entendu disponible via le PDA mais qu’une sauvegarde automatique est aussi implémentée pour permettre aux plus hargneux d’entre vous de jouer entre deux stations de métro si l’envie vous prend sans risquer de perdre votre partie en cours. Par contre, le jeu est tellement prenant que vous risquez de louper votre station une fois la partie lancée. Vous êtes prévenus !

Un dernier mot concernant la maniabilité du titre : impeccable. En effet, celle-ci est aux petits oignons et privilégie surtout l’utilisation de la croix de direction et des boutons pour une meilleure prise en main. En effet, tout diriger au stylet aurait pu être possible mais aurait rendu confus l’action et la maniabilité. Par contre, l’écran tactile est utilisé de façon régulière pour diverses phases de gameplay comme le deal de drogue, la préparation de cocktails Molotov, le montage d’un fusil de sniper, … la liste est encore longue. Là où d’autres jeux mettent en avant des mini jeux bien nazes et complètement inutiles, ces utilisation de l’écran tactile est suffisamment intelligente pour ne pas briser le rythme du jeu, bien au contraire.