Impressions Xenoblade Chronicles X
C'est Max qui s'est porté volontaire pour un aller simple vers Mira, sa nouvelle planète d'accueil, théâtre des opérations d'un certain Xenoblade Chronicles X, LE jeu Wii U de cette fin d'année.
ImpressionsPremiers pas en terre (in)connue
À peine libre de nos mouvements, nous retrouvons facilement nos marques à l’écran. Liberté d’exploration, grandes étendues sauvages, système de combat basé sur les arts, objets de collection à ramasser, etc. L’environnement et l’ambiance font furieusement penser à Xenoblade Chronicles, XC pour les intimes, premier du nom. Pour ceux ayant eu le bonheur de faire le précédent opus, c’est un gain de temps indéniable pour se repérer dans les menus et fonctionnalités. Ainsi, on retrouve en l’état les collections d’objets à récupérer dans chaque zone, le choix et l’amélioration des arts ou encore le sociogramme. Un avantage certain car les fonctionnalités se sont étoffées : heureusement que le Gamepad est là pour décharger un peu l’écran. A moins de choisir de jouer uniquement sur le Gamepad, celui-ci sert généralement à afficher les cartes de la zone ou du monde, avec différents types de vues.Le jeu est d’une richesse de contenu et de possibilités renversantes. Là où le bât blesse, c’est que tout n’est pas expliqué, ou trop tardivement. Par exemple pour pouvoir progresser dans l’aventure, il m’a été demandé d’explorer d’abord 15% de la région autour de la ville. Et malgré quelques heures de trek en long et en large, le compteur d’exploration restait bloqué à 11%. Même en découvrant un nouveau site ou une nouvelle zone, le compteur ne bronchait pas. Il a fallu passer par le mode d’emploi du jeu pour avoir quelques explications (et encore, tout n’y est pas toujours bien détaillé). Explications rapidement indispensables mais qui n’arrivèrent pourtant que bien plus tardivement dans le jeu. Dans le même ordre d’idée, la carte est découpée en petites zones hexagonales apportant quelques indications sur ce qu’on y trouve, et organisées selon un code couleur. Mais à quoi correspondent ces icônes et ce code couleur ? On finira peut-être par l’apprendre plus tard… La volonté de ne pas perdre d’emblée le joueur dans une foultitude d’explications est louable, mais un peu exagérée. Pire, le système de combat est à peine survolé, on nous explique ce qu’est un Art et comment l’utiliser, et c’est tout. Vacillement, points de Potentiel, Sursaut, Moral et tant d’autres notions doivent être expérimentées et maîtrisées sur le tas.
Voir Mira et mourir
On découvre ainsi le jeu de façon plus ou moins empirique, à tâtons, un peu comme on découvre la planète Mira. La ville de départ est assez fade au commencement du jeu (terne, assez vide, bourrée de PNJ inutiles, sujette au cliping, pas si grande que ça...), mais il suffit d’en sortir pour être émerveillé. L’exploration était déjà le point fort de l’opus Wii, mais ici ce n’est même plus comparable : des kilomètres et des kilomètres d’étendues sauvages, avec une topographie des plus variées très agréable. On ne découvre pas la carte, on l’explore. Les dénivelés et points de vue sont plus que jamais à l’honneur. Heureusement, nos personnages peuvent maintenant sprinter, et font des sauts tellement abusés qu’on ne s’embête pas souvent à contourner un relief à première vue impossible à franchir. C’est donc un vrai plaisir de se promener d’un bout à l’autre de la carte, mais attention car vous pouvez très bien tomber sur un monstre niveau 50 à la sortie de la ville, et rencontrer des niveaux 10 à l’autre bout du monde. On comprend rapidement que les zones ne vont pas s’enchaîner linéairement, mais que la planète entière sera notre terrain de jeu pour toute l’aventure. D’ailleurs, il s’agit d’une seule zone, accessible d’un bout à l’autre sans aucun temps de chargement, du moment que vous ne vous téléportez pas.Au niveau de la réalisation, ce n’est pas vraiment homogène. Bien sûr les cartes et ceux qui les peuplent sont gigantesques. C’est un vrai régal de parcourir la planète Mira. Je me confondrai sans doute en louanges lors du test donc je ne veux pas trop m’étaler pour le moment, mais il faut bien comprendre qu’on n’a jamais vu ça ! Le jeu mérite d’être essayé rien que pour ça, c’est une expérience unique. Mais d’autres éléments n’ont pas bénéficié du même soin, notamment au niveau des PNJ et de l’expression des personnages. Notons également une bande son assez marquante jusque-là, qui prend des risques et se démarque de ce qu’on a l’habitude d’entendre. Mais il n’y a malheureusement pas de doublages japonais, et à l’instar de Link notre avatar ne prend jamais la parole dans les nombreuses cinématiques du jeu. Un hochement de tête par-ci, une esquisse de semblant de sourire par-là… C’est bien la peine de nous laisser choisir son doubleur.
Et l’aventure, Skell est bien ?
Les activités proposées dans XCX ne sont pas franchement révolutionnaires. Les très nombreuses quêtes secondaires se résument majoritairement à ramasser certains objets ou tuer certains ennemis. Il y a quand même un important lot de quêtes scénarisées impliquant directement les différents personnages jouables. L’exploration étant assez floue, on ne sait pas vraiment où on est déjà allé ou non. De toute façon il est évident qu’il faudra revenir plus tard dans des zones du début du jeu, à cause du niveau des monstres et de zones inaccessibles sans véhicule adapté (Skell).Gageons que d’ici le test final tout cela sera un peu plus limpide, sans doute qu’avoir son propre Skell doit arranger les choses (genre de transformer ayant une forme mecha de combat et une forme véhicule). Les Skells, voilà un aspect très prometteur mais dont je ne peux malheureusement pas encore parler. Mais vue la taille de certains monstres, l’immensité des environnements, et la multitude d’éléments qui sont dédiées aux Skells (recherche industrielle, armement, personnalisation, entretien…), ce pourrait bien être la clé du jeu. Une autre bonne raison d’attendre le test à la sortie du jeu pour s’en faire une idée plus précise.
En attendant, on essaie d’avancer au maximum dans l’histoire principale pour débloquer le permis tant convoité de piloter un Skell. Mais ce n’est pas si simple car la trame principale est parfois volontairement mise au second plan pour inciter le joueur à explorer un peu le qui l’entoure. Il est vrai que ce serait du gâchis de passer à côté des à-côtés (?!), mais le déroulement du jeu nous force un peu trop la main à aller voir ailleurs si nous y sommes entre deux missions principales. C’est frustrant car le scénario est plutôt intéressant et évite de se perdre en longueur au début du jeu, ce qui est pourtant un défaut assez récurrent chez les JRPG.
Du multi ? Si on veut...
Enfin, terminons ce premier tour d’horizon par un élément clé de cet épisode Wii U : le multijoueur. Essayons d’être le plus clair possible, XCX ne comporte pas de mode multijoueur spécifique, C’EST un jeu multijoueur… si on le souhaite. A chaque fois que vous lancerez le jeu, il vous sera demandé si vous souhaitez fermer les portes aux autres joueurs et donc jouer dans votre coin, ou si vous souhaitez rejoindre une escouade contenant jusqu’à 32 joueurs, ou enfin jouer uniquement avec vos amis. Evidemment, le jeu entier se fait en solo, mais si vous n’êtes pas hostile à l’idée de rencontrer d’autres aventuriers, vous aurez tout à y gagner. À intervalles réguliers, le jeu vous fixe 5 objectifs et un compte à rebours pour les atteindre. Tout seul, c’est quasiment mission impossible. Mais à 32, c’est beaucoup plus abordable. Pas besoin de vous réunir ou de vous organiser, les objectifs sont communs au serveur.D’ailleurs on ne croise pas vraiment les autres joueurs, mais seulement leurs avatars éparpillés partout dans le monde, et que vous pouvez recruter pour vous prêter main forte. Lorsque les objectifs communs sont atteints, ça déverrouille des missions un peu plus musclées où là il est possible de former réellement une petite équipe avant de se lancer, et dont la récompense en cas de succès sera forcément intéressante. Et selon les prouesses de votre escouade, il est même possible de finir par faire apparaître des boss spéciaux que vous pourrez là aussi affronter ensemble. Encore une fois, lorsque les Skells seront de la partie, ces aventures devraient prendre une dimension épique. Plusieurs fonctionnalités en ligne n’étant pas encore accessibles, je n’ai pas pu prendre la mesure de l’intérêt des escouades, mais elles semblent mettre en avant l’esprit d’équipe sur le long terme. J’espère pouvoir vous donner un avis plus pertinent d’ici le test complet du jeu.
Déjà la conclusion de cette preview de Xenoblade Chronicles X
Xenoblade Chronicles X mérite son statut de blockbuster de la Wii U. Il s’imposera sans difficulté comme le meilleur RPG de son support. Avec un héritage aussi prestigieux, et donc lourd à porter, on en attend encore un peu plus. L’histoire principale semble un peu trop souvent passer au second plan, et dans sa grande générosité le jeu oublie de nous donner les clés pour en profiter pleinement. Mais XCX se rattrape sur d’autres aspects. Vitrine technologique du meilleur de ce que peut proposer le jeu vidéo en 2015, il n’oublie pas de s’enrichir de nombreuses nouveautés et d’une expérience en ligne qui s’annonce convaincante et sans contraintes, mais tout à fait optionnelle.Certains voient en lui la potentielle nouvelle référence du JRPG pour la génération actuelle. Après 10 heures de jeu on n’en est pas là. Mais le scénario n’en est qu’à ses balbutiements et les Skells peuvent encore faire entrer XCX dans la catégorie des très très grands. Sans parler de l’expérience globale extrêmement profonde à condition d’en maîtriser les rouages. Difficile d’avoir un avis tranché alors que nous n’en sommes qu’au début du jeu. Il est évident que nous sommes embarqués dans une aventure de plusieurs centaines d’heures et que Mira est loin d’avoir révélé tous ses secrets.
Il reste encore tellement de choses à découvrir, comme les fonctionnalités en ligne, les Skells, le système overdrive ou encore les DLC qu’on nous annonce gratuits en Europe. Nous reviendrons plus en détail sur les nombreuses mécaniques de jeu lors de notre test. En attendant de savoir si Xenoblade Chronicles X marquera l’histoire, il mérite déjà de marquer la date du 4 décembre sur votre agenda !
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Je te corrige : Mars 2016
Je suis d'accord avec toi, ne jugeons pas (ZTPHD) sur 2-3minutes d'extrait un jeu qui se fini en plusieurs dizaines d'heures, et dont la sortie est prévue dans 4mois.
Non Talban, j'aimerais bien parfois