Paper Mario : The Origami King , un peu froissé ou très bien plié ?

Le roi Olly a pris un mauvais pli…

Le jeu vous emmène dans votre royaume préféré, le fameux Royaume Champignon. Nos héros Mario et Luigi sont invités pour un festival d’origami, mais malheureusement il n’y a personne à leur arrivée. Au lieu de trouver Toad Town en fête et pleine de vie, tout semble désert, et la princesse Peach elle-même semble plutôt patraque...
Avant même de comprendre ce qu’il se passe, Mario se retrouve jeté dans les douves du château tandis qu’un être maléfique semble aux manettes. Luigi lui-même a disparu. Vous allez vite découvrir que le roi Olly est à l’origine de tous vos problèmes à venir : il enlève le château (et par la même occasion la princesse Peach) et l’enroule de rubans maléfiques avant de l’envoyer au loin, au sommet d’une montagne.
Vous n’avez plus qu’à vous lancer dans l’aventure afin d’aller sauver Peach et tout le royaume en libérant le château de ces rubans maléfiques. Dans votre quête, une alliée de poids va se joindre à vous : Olivia, qui n’est autre que la sœur du roi Olly, et va chercher à le ramener vers le droit chemin.

Un ton toujours aussi décalé

L’une des marques de fabrique des rpg Paper Mario, c’est un ton décalé, plus taquin que sur les jeux Mario traditionnels, et avec des dialogues un peu plus épicés qu’à l’ordinaire. Autant vous rassurer tout de suite sur ce point, vous ne serez pas déçus : le jeu se joue des codes de l’univers de notre héros moustachu et nous donne une vision différente, parfois un tantinet irrévérencieuse et au final vraiment séduisante. Vous pourrez donc à nouveau vous délecter de situations loufoques et de dialogues bien moins « guimauve » qu’à l’accoutumée. Un vrai vent de fraîcheur qui fait du bien !

C’est un jeu vidéo ou une BD animée ?

Mettons tout de suite l’accent sur l’aspect visuel du jeu, qui est une franche réussite. C’est bien simple, cette patte graphique unique avec ces personnages en "vignettes" donne presque l’impression de ne plus être dans un jeu vidéo mais plutôt dans une sorte de bande dessinée interactive. Au-delà de ces considérations, sachez simplement que le jeu est visuellement très beau, coloré, rafraîchissant avec ce monde intégralement composé de décors en origami, aux environnements variés et qui donnent le sourire.
Techniquement, c’est un sans-faute : belle résolution, temps de chargements courts, jouabilité simple et efficace. Les vibrations HD sont de la partie, de même que la fonction gyroscope qui sera utilisée de temps en temps, comme par exemple lors de phases d’utilisation de vos super pouvoirs d’extension de bras ! Et puis il y a aussi l’incontournable pêche à la ligne…

Du côté des menus, tout est clair, simple à utiliser et bien rangé. Une aide d’Olivia (votre alliée) est disponible à tout moment et des points de sauvegarde sont présents un peu partout pour vous faciliter la vie. On sent bien qu’on est chez Nintendo !

Un système de combats original

Dans la plus pure tradition rpg, Paper Mario : The Origami King propose des combats au tour par tour. En revanche, le système propose ici une disposition en cercles concentriques assez originale : Mario se retrouve au centre de l’arène, et les ennemis autour de lui, sur différents cercles plus ou moins éloignés.

Pour réussir à les attaquer efficacement, vous allez devoir les réorganiser de manière à rendre vos attaques efficaces. Pour ce faire, vous pourrez faire tourner chaque cercle ou faire varier les rayons pour éloigner/ rapprocher les ennemis.
Dans les faits, placer les ennemis en ligne vous permet de sauter dessus, tandis que les regrouper en carré vous permet de les frapper avec votre marteau.
Si les premiers combats sont très simples et le système aisé à comprendre, il y a quand même un paramètre qui va vite complexifier les choses : d’une part, vous n’avez droit qu’à un certain nombre de déplacements, mais surtout votre temps pour effectuer ces ajustements est limité… Très limité ! En avançant dans le jeu, certains combats peuvent donc devenir complexes. Rassurez-vous, la difficulté croît de façon très douce et le jeu reste très accessible via de multiples aides.

Nous n’avons pu voir que deux types d’attaques jusqu’à présent : les bottes pour sauter sur les ennemis, et le marteau pour les frapper. En revanche, votre aventure vous amènera à découvrir plusieurs types de bottes et de marteaux afin d’améliorer vos attaques. Votre jauge de vie va également être amenée à évoluer, et vous pourrez porter toutes sortes d’accessoires qui vont vous aider en combat (meilleure garde, jauge de vie améliorée etc.). La dimension rpg reste assez simple à ce niveau, du moins au stade du jeu où nous sommes parvenus. De même, la composition de l'équipe a très peu évolué à ce stade du jeu. Nous verrons si la suite vous permet plus de libertés...

Seul bémol, les combats se révèlent vite assez répétitifs, avec des hordes d’ennemis très similaires et peu de situations exceptionnelles. En outre, ces combats rapportent uniquement des pièces, qu’on trouve déjà en grande quantité dans le jeu. Il n’y a pas de points d’XP à collecter par exemple, ou d’objets à récupérer. Du coup, à notre progression du jeu actuelle, on constate qu’on peut arriver à s’en passer. Bonne nouvelle, les ennemis sont souvent simples à éviter, ce qui vous laisse le choix. Mais dans l’idée, on espère que les combats vont se révéler plus diversifiés sur la suite du jeu. A confirmer lors de notre test final !

Un système de combats spécifique pour les Boss !

Ici, on inverse tout ! C’est dorénavant le boss qui est au centre de l’arène et Mario doit trouver une manière de l’atteindre. Sur les cercles sont disposés des flèches de déplacement, des options, et des points d’arrivée pour attaquer l’ennemi. Ici, il vous faudra donc déplacer les cercles pour placer tous ces éléments de manière cohérente pour effectuer votre attaque. Le tout dans un temps et avec des manipulations limitées. C’est un système très intéressant et bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Personnellement, c’est mon coup de cœur en ce qui concerne les combats. Ce système oblige à bien réfléchir et d’une manière assez inédite. Ces combats apportent donc un vrai plus au jeu !

Détruire – Réparer - Recommencer

L’exploration du jeu se résume à ces quelques mots : taper sur tout ce qui est atteignable afin de découvrir des trésors, et réparer les sections du décor qui sont endommagées. Pour les réparer, vous allez devoir ramasser des confettis, par exemple en tapant sur les arbres, et remplir votre sac à confettis ! Les balancer sur les zones endommagées va vous permettre de les réparer pour leur redonner leur faste originel. Magique ! Outre la progression dans l’histoire, le jeu regorge d’objets à collecter, de trésors cachés à trouver, et surtout de Toads dissimulés partout et qu’il va vous falloir sauver. Du coup, impossible de vous ennuyer dans le jeu tant il y en a PARTOUT ! Et à chaque Toad sauvé, celui-ci deviendra votre supporter lors des combats : présents dans les gradins, vos Toads peuvent vous conseiller, et même vous venir en aide ! Malin…

Vos exploits seront tous répertoriés dans un superbe musée à la gloire de vos aventures. De quoi vous inciter encore plus à tout compléter !

On notera également que le jeu propose des mini quêtes auprès de personnages qui rappelleront aux fans l’ambiance de certains Zelda (Link’s Awakening par exemple) avec des objets à apporter et à transmettre, ou encore la présence de « donjons » avec des puzzles à résoudre... Et même des mini-jeux dans les boutiques. Entendons-nous bien, je parle de petits donjons, « à la manière de », mais ils apportent quand même une variété de gameplay bienvenue !

Pour finir, la durée de vie du jeu s'annonce également très importante simplement pour l’histoire principale, et devrait être énorme si vous souhaitez trouver tous les trésors cachés... Vous devriez donc mettre un bon moment à "plier" ce jeu (!)...