Preview de Xenoblade Chronicles: Definitive Edition
Un énorme plaisir ! Voilà comment nous résumerons en quelques mots nos premières heures en compagnie de ce qui est à nos yeux le meilleur RPG des années 2000, de retour dans une version définitive sur Nintendo Switch bientôt !
ImpressionsIl est beau mon titan ! Il est frais mon ado !
Le talon d’Achille de la version originale du jeu était de ne pas bénéficier de graphismes en HD, à la hauteur de ses ambitions. Un manquement que la mouture sur la dernière portable de Nintendo n’avait pas réellement su combler. Même si les textures s’en trouvaient un peu plus fines, la limitation induite par la taille de l’écran ne nous permettait pas de bénéficier pleinement de la grandiloquence des environnements et de sa réalisation.C’est donc à la Switch d’accueillir aujourd’hui Shulk, Bionis et Mekonis, drapés de leurs plus beaux atours et textures détaillées. Si le succès commercial de la console va lui permettre de se faire connaître auprès d’un plus large et plus jeune public, pour nous la question n’est pas tant de savoir si le jeu est bon (il est bien plus que ça) que de voir en quoi il mérite qu’on y plonge à corps perdu pour la troisième fois. C’est reparti pour un tour, monado en mains !
Le jeu commence par plusieurs cinématiques assez jolies. Ce n’est pas la claque graphique du siècle, mais le fossé avec la version originale est très net. C’est au niveau des personnages que l’évolution est la plus frappante. Les faciès « pastels délavés » ont fait place à des visages détaillés aux contours propres.
Pour les environnements, la différence est plus ou moins flagrante selon les cas. Pour les grandes étendues d’eau ou de pâture, il faut rapprocher la caméra pour apprécier les nouvelles textures et apercevoir les détails 3D ajoutés, mais certains passages sont réellement sublimés, notamment lors de certains passages clés de l’histoire que nous ne vous dévoilerons pas. Nous avons hâte de découvrir le marais Satorl de nuit, le village frontière ou encore la mer d’Eryth !
Un sentiment de liberté immédiat
L’aventure commence sous les traits de Shulk, le jeune bricoleur de la Colonie 9, mais on peut ensuite changer librement parmi les héros du jeu qui viendront compléter notre fine équipe. Les didacticiels sont très nombreux et nous sommes parfaitement accompagnés pour prendre nos marques. Il est conseillé de consulter les menus et tutoriels qui se débloquent au fur et à mesure pour ne pas passer à côté d’une fonctionnalité bien utile. Même si ça peut paraître un peu indigeste au début, tout est assez cohérent et bien agencé.Le jeu a l’avantage de ne pas nous perdre en blabla et baratins convenus à n’en plus finir comme on en trouve trop souvent dans les débuts de RPG. Ainsi, après seulement quelques pas dans un couloir à éliminer des moustiques et des lapins sauvages (tous les grands héros ont commencé comme ça, on le sait !), on arrive rapidement dans une zone très ouverte que nous sommes libres d’aller explorer.
Bien que notre objectif principal nous invite à nous rendre en des points très précis dans ou à proximité de la ville, la tentation est grande de partir immédiatement à l’aventure en grimpant, courant, plongeant, nageant… jusqu’à tomber assez rapidement sur des ennemis un peu trop forts pour nos téméraires niveaux 3.
La mécanique n’a pas pris une ride
Il faut dire que les combats sont toujours aussi dynamiques et enivrants, avec la musique qui va bien ! Positionnement autour des ennemis, synergie d’équipe, QTE, prise en compte des distances, combos… la recette originale n’a quasiment pas changé et c’est tant mieux. Les seules modifications constatées pour le moment (nous n’avons pas encore débloqué tous les rouages du gameplay en combat…) sont visuels et viennent apporter un peu plus de clarté. Et comme la progression des héros est vite grisante, il est facile de s’oublier dans des expéditions hasardeuses à travers les cartes qui constituent le corps de Bionis.Cette dernière phrase pouvant paraître étrange si vous ne connaissez pas l’univers du Xenoblade Chronicles, un petit briefing s’impose, même si nous nous attarderons davantage sur le scénario dans le test complet du jeu. L’aventure se déroule sur les corps inertes de deux titans qu’on pourrait comparer à des continents verticaux sur lesquels la vie a émergé au fil des siècles. Sur Bionis, la faune et la flore y sont luxuriantes, tandis que sur Mekonis les machines (appelés Mekons) prolifèrent. En tant qu’humain résident à la Colonie 9, c’est donc au pied de Bionis que notre aventure démarre.
Manette en mains, contrôler Shulk et ses amis est un vrai plaisir. Les personnages se meuvent avec légèreté et précision, sans pour autant défier les lois de la physique comme ça pouvait être le cas sur Wii. La physique des personnages semble donc avoir été revue et corrigée, en même temps que leurs animations, sans pour autant perdre en maniabilité. Tous les boutons de la manette sont mis à contribution avec de multiples raccourcis pour optimiser notre expérience. Par exemple X permet d’ouvrir le menu, alors que le bouton + permet d’ouvrir directement le sous-menu système pour accéder aux sauvegardes (possibles à tout moment) et paramètres du jeu.
Il est possible de consulter la carte en transparence tout en continuant de se déplacer ou encore de faire courir nos personnages automatiquement pendant que notre attention se focalise sur un autre élément. En combat nos possibilités sont réduites pour se focaliser sur l’action. Les fonctions de ciblage et d’ordre aux équipiers viennent prendre le pas pour assurer la dimension tactique du jeu sans perdre en fluidité. Il est rare de trouver autant de souplesse et de dynamisme dans un RPG.
Quelques nouveautés malgré un game design déjà très fourni
En dehors des combats, on redécouvre aussi avec plaisir toutes les mécaniques de jeu qui font la richesse de Xenoblade. Bien qu’elles se révèlent petit à petit, on se retrouve vite à jouer sur les multiples tableaux pour personnaliser nos personnages. Choisir et améliorer leurs arts (attaques), développer leur arbre de talents, exploiter les affinités entre les héros, forger des cristaux d’éther pour booster l’équipement, et trouver des synergies entre tous ces paramètres. La sensation de liberté se retrouve aussi bien dans l’exploration que dans le façonnage des personnages.Xenoblade intègre aussi le principe du sociogramme, qui est devenu l’une des marques de fabrique de la série, dont le but est à la fois de suivre notre notoriété grandissante auprès des différentes peuplades et de suivre l’évolution des relations des nombreux PNJ au gré des quêtes que nous accomplissons pour eux. Un petit écosystème qui plaira toujours à ceux qui préfèrent savourer toutes les facettes du jeu plutôt que de rusher la quête principale. Cet investissement est aussi matérialisé par les multiples trophées déblocables, dans une interface revue pour l’occasion.
Sans se reposer sur leurs lauriers pourtant déjà haut perchés, Nintendo et Monolith ont fait des efforts facilement perceptibles, au-delà de la refonte graphique intégrale, afin de justifier ce second portage (et nous refaire sortir notre bourse au passage). Après seulement quelques pas autour de la Colonie 9, nous n’avons déjà plus assez de doigts pour compter les changements, nouveautés et améliorations.
Ajout d’un mode expert activable et désactivable à tout moment, interface facilitée comprenant une refonte complète des menus ou une aide d’itinéraire sur la carte, une bande son alternative remasterisée proposée conjointement à l’originale, le retour des voix japonaises qui manquaient sur n3DS, l’ajout de l’archisage nopon nous proposant des défis chronométrés et de multiples ajustements pratiques d’ordre visuel ou ergonomique un peu partout. La liste n’est pas exhaustive.
C’est donc avec un sentiment de fraîcheur que l’aventure démarre entre nos mimines. L’ajout le plus conséquent est sans nul doute le chapitre totalement inédit ajouté en guise d’épilogue, mais nous préférons vous (nous !) garder la surprise pour le test.
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Parcequ'au delà des graphismes qui étaient limités par les machines de l'époque, le (seul) vrai défaut de XC ça reste son manque de clarté et d'ergonomie dans les menus.
J'attends donc tranquillement mon jeu pour la fin du mois ^^. Encore merci pour cette preview bien utile.
En effet les perso lance automatiquement les attaques standards mais tout le sel des combats se fait via les arts, ces techniques un peu plus puissantes et disposant d'effet ou de conditions spécifiques qui te demande un timing, un sens du placement de tes perso et une anticipation des coups alliés et adverses pour optimiser tes performances.
Franchement, le système de combat s'étoffe jusqu'à devenir extrêmement stratégique et gratifiant dès lors qu'on le maîtrise.
Si t'as l'occasion, redonne lui sa chance, il en vaut la peine