C’est magique !
Face à nous, deux WiiMotes couplées à des nunchuks. Désireux d’essayer ce nouveau Spyro, je presse, j’agite, je secoue, mais rien n’y fait, rien ne bouge. Décidément, cet essai commence mal. C’est alors que je daigne lire le message d’avertissement sur l’écran qui m’invite à mettre une figurine sur le portail magique.Et là je réalise qu’en dessous de la télé, un drôle d’accessoire trône, comme une sorte de ring creusé dans une souche d’arbre, avec de multiples figurines disposées de part et d’autre. La personne d’Activision prend une figurine et la pose au centre de la souche, et là instantanément la figurine se matérialise dans le jeu, et je peux enfin la contrôler sur l’écran !
Tout le concept de Skylanders Spyro’s Adventure est là, donner vie à des figurines, prolonger l’expérience du réel au virtuel, ou l’inverse : c’est comme on veut ! Deux figurines peuvent être posées sur le desk pour permettre à deux joueurs de jouer ensemble, en coopération ou en affrontement.
Spyro & Fantaisie
Le jeu en lui-même met en scène Spyro et ses nouveaux amis dans différents modes de jeu et nous avons pu apercevoir une quête à accomplir seul ou à plusieurs et un mode combat où les joueurs s’affrontent dans une arène.Le mode quête semblait se présenter comme une sorte de beat-em-all agrémenté de quelques passages de réflexions centrées autour des quatre éléments. En effet tous les personnages sont associés à un élément spécifique et présentent donc des caractéristiques différentes. Au joueur de placer la bonne figurine sur le deck pour la faire apparaître dans le jeu et ainsi progresser.
Les personnages au fil du jeu obtiennent de l’expérience et développent leurs capacités. Cela leur sera d’ailleurs plus qu’utile lorsqu’il faudra s’affronter dans les arènes dans le mode combat où ils devront user de tous leurs pouvoirs pour espérer vaincre l’adversaire. Les coups n’étaient pas très variés dans la session qui nous a été proposée, mais l’on peut espérer que cela s’étoffera au fur et à mesure qu’ils augmentent de niveau.
Le jeu se déroule dans un univers médiévo-fantastique plus sombre que ce dont nous avait habitué Spyro, et cela se ressent dans le design des figurines, pièces centrales de l’expérience Skylanders Spyro’s Adventures.
Quand la console n’est plus support
Le jeu nous a-t-on dit, sera livré avec un portail magique et trois figurines, dont Spyro. Le prix n’a pas encore été communiqué mais on nous a affirmé qu’il serait «très raisonnable». Activision ne se contente pas évidemment de la version Wii, et sortira également ce jeu sur Xbox 360, PS3, et plus tard sur Nintendo 3DS, d’ici la fin de l’année.Et là où le concept fait mouche, c’est qu’Activision est arrivé à briser les barrières entre les consoles en faisant de ses figurines le vrai support de jeu. En effet, les figurines sont d’une part compatibles entre toutes les versions du jeu, quelle que soit la plateforme, mais elles enregistrent également l’expérience et la progression du personnage. Ainsi il est tout à fait possible de commencer une partie sur Wii, d’emmener ses figurines chez son copain qui lui ne possède qu’une Xbox 360 pour finir ensuite sur 3DS chez Mamie chez qui on s’ennuie toujours.
Les plateformes importent donc peu, et la vraie progression est seulement dépendante de ces figurines qui deviennent alors vraiment uniques. Nous ne savons pas en revanche si il sera possible d’effacer la mémoire des figurines pour recommencer une partie ou simplement les revendre ou les échanger, mais le concept a l’air assez mûri pour éviter ce genre d’erreurs.
Au total, ce sont pour l’instant 32 figurines qui sont prévues à terme, qui seront vendues au rayon jeux vidéo dans un premier temps mais que l’on pourrait voir débarquer également au rayon jouet des grands magasins. Ces figurines sont d’ailleurs plutôt soignées, le design a été confié notamment à une personne de Pixar, avec en prime un prix sous la barre des 10 euros par figurine. Il n’y aura donc pas de figurines plus rares, plus puissantes, et donc plus chères.
Pokéspyro ?
En voyant le concept, il est impossible de ne pas penser aux Pokémon, pour la collectionnite aigüe que vont contracter les enfants de 8-12 ans en voyant cela. Toujours sur les traces des pokémons, il ne serait pas étonnant de voir dans un futur proche des déclinaisons de la licence en dessin animé par exemple.Pokémon lui on le sait ira plutôt dans la direction des cartes à collectionner avec Réalité Augmentée, et on ne peut que saluer Activision de prendre des risques en se démarquant et en lançant cette nouvelle façon de jouer. Reste à voir si le jeu virtuel à l’écran, mais bien réel pour le porte-monnaie, saura tenir en haleine nos chères têtes blondes autant que peut le faire la franchise Pokémon.
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