... les jeux sont faits !
Chaque type de carte a un numéro réservé : 0 pour les cartes d'équipement ou les éléments, qui altèrent la suite de la série, de 1 à 3 pour des attaques classiques plus ou moins puissantes, et enfin les attaques spéciales que l'on peut enchainer là encore par ordre de puissance à condition d'avoir une jauge de MP suffisamment chargée - elle augmente progressivement au cours du combat. Si elle atteint le niveau 3, le joueur pourra après ses attaques classiques enchainer une attaque spéciale de niveau 1 et une attaque spéciale de niveau 2, ou juste une attaque spéciale de niveau 2, voire une attaque spéciale de niveau 3 ; elle retombera ensuite à 0 (ou 1 dans le second cas).Il est donc impossible de bombarder à volonté ses ennemis de magies surpuissantes, d'où l'importance d'un bon équilibre entre les différents types de cartes dans le deck. A noter qu'au lieu d'attaquer, le joueur peut bien sûr choisir de sacrifier son tour pour utiliser un objet, ou de le passer carrément si les cartes de la main ne conviennent pas au personnage, bien qu'il soit également possible de se défausser d'un certain nombre de magnus pendant le tour. Utile si le sort, qui a toujours sa (petite) part d'influence dans les combats, a eu la mauvaise idée de placer trois cartes de soin d'affilée.
Cette simplification rend les affrontements plus accessibles sans pour autant leur faire perdre en intérêt, mais il s'agit de décider vite et bien des cartes à enchainer : le rythme endiablé ne laisse pas énormément de temps pour réfléchir, tant et si bien qu'on passe parfois plusieurs tours le nez sur les cartes de la main affichées en bas de l'écran, au risque de perdre de vue l'action. Si l'on s'y habitue après quelques heures de jeu, les débuts sont un rien déroutants.
Un univers recyclé et enrichi
On pourra certes reprocher au jeu de reprendre plus ou moins exactement l'univers de son grand frère, mais quand on ne visite pas d'anciens lieux légèrement transformés, ce sont de nouveaux qui s'offrent à nous, notamment au cours de mystérieux flashbacks en parallèle de l'intrigue principale. Les villages regorgent toujours de gens à qui parler et à aider ; Baten Kaitos Origins n'a certainement pas à rougir de son nombre de quêtes annexes. Elles viennent épaissir une durée de vie déjà conséquente si l'on se limite à la seule progression du scénario, parfois légèrement artificielle avec des allers et retours fastidieux, mais globalement tout à fait satisfaisante pour un RPG. On retiendra certains à côté notables tels qu'un classique Colisée pour s'adonner aux joies du leveling intensif ou encore une 'ville-magnus' dont le joueur doit retrouver certains éléments dispersés un peu partout dans le monde. Plutôt sympa.Les ennemis sont aux zones d'exploration ce que les PNJ sont aux villes : légion, ils peuvent désormais être évités plus facilement grâce à l'aptitude de Sagi à s'envoler un court instant. L'abus de cette technique entrainera cependant la fatigue du personnage : beaucoup plus lent, il est dès lors exposé aux ennemis. Notons que contrairement au premier opus, le groupe est désormais intégralement soigné entre chaque combat ; un ajout qui n'est pas de trop vu qu'une défaite est sanctionnée d'un brutal game over ramenant à la dernière sauvegarde, ce qui peut être particulièrement rageant.
Ce monde au final très riche et vivant est mis en valeur par des graphismes toujours aussi soignés, avec un panel de couleurs étonnant et de nombreux détails. Sans être à tomber par terre, on se plait donc à les contempler au son des musiques de Motoi Sakuraba, dont l'habituelle qualité ne gâche rien.
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