En attendant Odoroki
Si vous ne connaissez pas Phoenix Wright, je vous conseille de courir dans le premier magasin venu et de vous offrir Phoenix Wright : Ace Attorney. Il s'agit, pour faire simple, d'un digi-comics, une sorte de manga interactif où vous contrôlez un jeune avocat sympahique à la coiffure singulière, surnommé Nick par ses amis. Cet avocat va enquêter sur des meurtres, tenter de découvrir la vérité et finalement réussir à prouver que son client est innocent et même attraper le vrai coupable. Le jeu se découpe donc en deux parties, une très mobile où l'on se balade sur les lieux du crime, on l'on fouille, et où l’on examine à tour de bras et une partie au tribunal où l'on interroge les témoins jusqu'à les faire craquer en présentant au bon moment un indice qui permettra de prouver qu'il ment !Le principal atout de Phoenix Wright et en même temps son défaut majeur est qu'il s'agit d'un jeu de texte : vous lisez beaucoup et la plupart des indices se cachent dans un dialogue, une phrase, la description d'un objet dans votre inventaire plus que fourni. Il est donc préférable d'aimer un peu lire.
Phoenix Wright 2 : Justice for All suit le même schéma que le premier opus, ni plus, ni moins. Vous vous retrouvez en terrain connu dès la première minute malgré l'amnésie temporaire de Nick : le même inventaire, la même progression lors de l'enquête et les même rebondissements lors du jugement. Les fans de l’avocat au doigt pointé seront plus que ravis, en attendant Gyakuten Saiban 4 et son nouveau héros, le jeune et fringant Odoroki ('Surprise' en japonais), qui sortira sur DS au printemps prochain au Japon.
Déjà vu
Finalement, ce test import n'est peut-être pas si nécessaire que ça. Ceux qui ont aimé le premier ne doivent pas une seconde hésiter avant de se jeter sur le second opus de la série. Plus drôle, plus complexe et surtout plus long, Phoenix Wright 2 : Justice for All est une suite qui ne bouscule pas fondamentalement les règles de la série. On pourra toutefois noter l'apparition d'une petite nouveauté avec le Psyche-Lock : grâce au médaillon de Mia, il vous suffira de parler à certains personnages pour faire apparaître des cadenas qui indiquent qu'un secret est gardé. Il faudra alors faire sauter les cadenas un à un à grands coups d’indices pour faire triompher la justice et la vérité sur le monde.Ce petit ajout relance quelque peu l'intérêt de cette phase d'enquête qui consiste le plus souvent à se balader dans des menus assez désagréables ou de faire des aller-retour. En plus de son inventaire, l'avocat possède aussi un répertoire avec les profils de toutes les personnes qu'il a rencontré, qu’il peut utiliser comme pour interroger et faire craquer les témoins.
Objection !
Seules les quatre affaires de la version GBA d'origine sont présentes dans ce remake DS qui n'a pas la chance, au contraire du premier épisode, de se voir offrir une affaire bonus - qui utilisait en plus le stylet et le microphone. Il faudra donc attendre le quatrième Gyakuten Saiban pour utiliser pleinement les ressources de la Nintendo DS. C'est une petite déception qui est grandement rattrapée par la durée de vie, assez conséquente.Petit lifting visuel et sonore, le jeu offre surtout une galerie de personnages tous plus géniaux les uns que les autres, les nouveaux (dont la fille de Von Karma, accro au fouet) autant que les anciens (Mia, Dick Tectiv ou encore Benjamin Hunter dans une affaire très émouvante). Alors que la première affaire nous remet gentiment dans le bain, les suivantes sont souvent très longues et complexes.
Nécessaire pour les fans, le jeu reste accessible avec un niveau d'anglais raisonnable. La version japonaise - testée ici - s'offre en effet le luxe de proposer les deux langues, même si l'anglais reste bourré de fautes de grammaire. Le jeu sort le 16 janvier aux USA et un peu plus tard cette année en Europe, à petit prix.
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