Test de Child of Light sur Wii U
Quelques semaines après sa sortie, nous revenons sur Child of Light de Ubisoft sur Wii U. Histoire de montrer qu'il en vaut réellement le coup et que cet été, vous pourrez vous jeter sur cette pépite dispo sur eShop.
Aurora se réveille dans une forêt menaçante. Qui est cette sorcière si méchante ?
Suite à une tragédie - relatée dans une introduction qui reprend le style de celle de La Belle et la Bête de Disney (avec des vitraux) et que l'on vous laisse découvrir - la jeune Princesse Aurora se retrouve perdue dans le monde enchanté de Lémuria. Voulant à tout prix rejoindre son père, elle fait la connaissance de personnages tout droit sortis de contes qui vont l'aider à trouver son chemin. L'univers de Lémuria est très vivant et composé de différentes peuplades qui ne manquent ni de charme ni de bon mots. En effet, tout ce joli monde s'exprime en vers, ce qui a pour effet de poser une ambiance assez romanesque.Child of Light est avant-tout un jeu d'exploration : Aurora, à pieds dans un premier temps, doit trouver le moyen de progresser dans la forêt où elle a atterri. Le bois est sombre, infesté d'araignées et autres loups féroces que vous éviterez instinctivement tant l'ambiance est oppressante. Le jeu de lumières et d'ombres est magnifique et on hésite à faire aller la jeune fille aux cheveux rouges dans les recoins de cavernes plongées dans le noir. Heureusement, elle fait très vite la rencontre de Igniculus, une luciole qui va l'aider à y voir un peu plus clair.
Le feufollet peut, moyennant de l'énergie d'éther, éclairer l'obscurité. La barre d'éther diminue rapidement si on utilise son pouvoir. Il faudra la recharger avec des fleurs qui pullulent dans Lémuria. Aurora (que l'on dirige avec le stick gauche) peut ramasser ces sphères, mais Igniculus (dirigé avec le stick droit ou plus instinctivement avec l'écran tactile) pourra même traverser les murs pour le faire. Son pouvoir peut aussi régénérer la vie d'Aurora, et enfin - et ce n'est pas négligeable - immobiliser les ennemis. Au début du jeu, peu enclin à se lancer dans des combats, on préférera immobiliser ses cibles pour les éviter.
Un système de combat compliqué. Il vous faudra le dompter.
La musique est mélancolique, mais l'expérience ne se résume pas qu'à la contemplation. Si vous entrez en contact avec un ennemi, parce que vous voulez en découdre ou que vous tombez dessus par inadvertance, une séquence de combat s'enclenche. Child of Light est aussi un RPG avec des combats au tour par tour ! La jeune Aurora peine à soulever son épée mais il faudra bien se défaire des monstres qui l'assaillent. La musique change complètement de style pour devenir une chevauchée fantastique digne d'une Valkyrie. Vos alliés sont à gauche, les ennemis à droite. Et là vient le moment délicat de vous parler du système de combat.Sur une barre, les personnages sont représentés par des petites icônes qui vont de gauche à droite. Le tour des attaques se détermine en fonction du premier qui arrive vers la droite. Arrivé dans la zone rouge, vous aurez la possibilité de choisir votre attaque. Cette dernière ne sera lancée qu'à la fin de la barre. Tout le monde évoluant sur la barre en fonction de ses statistiques propres ou attribuées par sorts (accélération, ralentissement, immobilisation...), ce sera la course pour arriver le premier, mais surtout pour potentiellement arrêter l'attaque que l'autre est sur le point de lancer. Il suffit pour cela de frapper quand il est dans le rouge. La notion de timing est très importante pour gérer les déplacements et lancements d'attaques de chacun.
Difficile à comprendre au début, ce système se révèle progressivement assez palpitant tant il regorge de nuances : statistiques et pouvoirs offrent de bons moments de stratégie. Cela tient notamment au fait que vos compagnons de route auront des caractéristiques très différentes, à exploiter au bon moment. Il est possible de changer de personnage à n'importe quel tour pendant le combat. On ne se prive pas de le faire pour découvrir les pouvoirs des différents protagonistes, dont certains s'avèrent dévastateurs ou fort pratiques.
Aurora, suspends ton vol. Arrête de faire la fofolle.
Mais revenons à Aurora. Elle est quoi qu'il arrive le seul personnage que l'on contrôle pendant les phases d'exploration (si on ne compte pas le contrôle d'Igniculus, qu'un deuxième joueur peut d'ailleurs diriger avec une wiimote). Très vite, Aurora apprend à voler, ce qui donne lieu à l'aspect le plus agréable de tout le jeu. À nous les sommets des arbres, plafonds de cavernes et autres nuages venteux ! Jamais on ne se lasse d'explorer les chemins sinueux des différents environnements. Partout on découvrira avec délectation des petites zones cachées où l'on glanera quelques objets de pouvoir, des items à utiliser en combat, ou des gemmes permettant de crafter de puissants artéfacts. Sur la route, vous croisez des personnages qui, après vous avoir raconté leur petite histoire, vous demanderont de les aider. Le plus souvent il s'agit de se débarrasser de monstres infestant leur habitat, mais parfois de retrouver un objet particulier. Ce sera l'occasion d'une petite liste d'items à échanger que n'aurait pas reniée un Zelda. D'autre part, gagner des points d'expérience est le seul moyen de débloquer des upgrades sur un sphérier semblable à celui de Final Fantasy X. Il faudra bien l'étudier pour choisir les bonnes techniques à même de vous faire remporter un combat difficile. Citons la carte, qui vous permet de revenir en arrière sur les lieux de vos anciennes pérégrinations, que ce soit pour le plaisir ou pour chercher les coffres et autres quêtes que vous auriez loupées.
Les combats sont longs, frénétiques. De là nait un sentiment épique !
S'il est possible d'éviter ou même de fuir tous les combats contre des ennemis mineurs, il n'en est évidemment pas de même avec les boss, qui sauront vous donner du fil à retordre. Pas forcément nombreux (une dizaine), ils vous demanderont tous une stratégie différente pour les vaincre. Certains sont sensibles à un type de magie d'attaque, d'autres nécessiteront du corps à corps.Allez-vous utiliser une potion pour vous rendre plus rapide, ralentir vos ennemis, créer une barrière de protection ou un mur qui empêchera les ennemis d'arrêter votre course sur la barre de combat ? Il y aura un temps pour attaquer, un temps pour se défendre. Un temps pour lancer une attaque qui touchera tous les ennemis, ou choisir de vous concentrer sur l'un d'entre eux. Vous serez souvent mis à mal mais qu'il est bon de se retrouver en position de force : vos personnages rapides, vos ennemis lents, et c'est la distribution de coups en règle ! Gérez Igniculus pour freiner l'arrivée des annemis, veillez à garder un peu de son pouvoir pour vous soigner, ou attendez avec anxiété que les plantes se réactivent pour que la luciole puisse faire le plein d'éther.
Le jeu est en français dans nos contrées. Tout en vers, hé !
Concernant les combats, le jeu manque d'explications au début. On apprendra donc sur le tas. Même chose pour la confection de diamants dans le menu de crafting. Seuls les trois premières couleurs (sur 9) voient leur recette expliquée. Et quand bien même, on aurait bien aimé que l'explication soit affichée après qu'on ait dégotté une autre combinaison ! Cela fait visiblement parti du style du jeu : Aurora est lâchée dans la nature sans trop comprendre ce qui lui arrive. Les enjeux au départ sont assez flous, la faute à une présentation volontairement obscure. Tout est fait pour que le sentiment de découverte soit à son paroxysme. Un peu plus loin une rencontre, comme si elle coulait de source. Puis un combat, qui durera peut-être une heure, après quelques échecs, si vous n'avez pas assez levelé au préalable.La contemplation est bien là, guidée par un thème omniprésent au piano qui est certes joli mais peut-être un peu redondant (voire endormant). Heureusement d'autres thèmes viennent accompagner des paysages qui évoluent de belle manière au fil de l'aventure. On pourrait néanmoins ressentir un certain manque de rythme, ou une progression narrative quelque peu étrange, comme si l'on restait éveillé dans un cauchemar permanent.
Child of Light c'est un peu tout ça à la fois : plein de bonnes intentions qui ne font pas forcément toujours mouche. On aurait néanmoins tort de faire la fine bouche.
Pour terminer, voici un walkthrough complet du jeu. Découvrez les débuts pour vous faire une idée de l'ambiance !
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Bref, un jeu qui se laisse découvrir, qui nous charme, qui peut aussi nous endormir parfois; mais n'est ce pas cela l'intérêt d'un conte de fée.
Ou d'un jeu chiant.
Enfin je l'ai pas fais je dis ça comme ça.
Tiens, encore un qui a oublié de le mettre en mode "difficile" !
Je l'ai pris, j'adhère pas trop au combat tour par tour, qui paraît lent pourtant au début mais après 2 heures de progression, notre curseur de chargement des combats accélère et celui des ennemis aussi, de nouvelles recrues rejoignent notre groupe et diversifient les possibilités mais malgré cela j'y beaucoup moins que Unepic que j'ai acheté ensuite pour me consoler!
Parce que dans la plupart des JRPG (bravely default et Etrian Odyssey inclus), pour faire du leveling, tu as juste à bourriner sur le bouton A et attendre la fin du tour pour refaire la même chose (vive le mode auto de Bravely Defaut et dommage pour Etrian que j'ai laché temporairement depuis quelques mois déjà).
Même dans Chrono Trigger avec le RTC, tu n'as rien à faire lorsque tu attends que les barres se rechargent alors que dans Child of Light, tu joues avec la luciole pour ralentir plus ou moins l'un ou l'autre ennemis et synchroniser le tout sur les prochaines actions, du coup, tu es toujours en train de faire quelque chose.
Je trouve ça plus sympa que d'appuyer bêtement sur le même bouton et d'attendre d'avoir à nouveau la main.