Difficile de faire plus classique comme histoire, et pourtant, Deiland: Pocket Planet cache en réalité de nombreuses subtilités et autant de frustrations. Sur sa toute petite planète, Arco fera rapidement penser au Petit Prince : naïf mais avide de découvertes, seul sur sa sphère (le graphisme en atteste, nous y reviendrons), drapé d'une cape rouge qui peut faire penser à la fameuse écharpe. Et puis il y a le scénario, qui finit par rejoindre cette idée : l'un des personnages évoquera les Princes, des personnages légendaires liés au cœur de cristal de leur planète. Et si Arco était l'un d'eux ?
Scénario et frustration
Mais pour en arriver là, il faudra avoir joué quelques heures ; apprendre à gérer sa ferme, composée de trois lopins de terres cultivables, d'un petit étang pour pêcher et planter des arbres autour afin de les couper pour obtenir du bois ; et de morceau de roches à frapper du marteau.
Très rapidement répétitif, enchaînant les saisons (chacune étant composée de huit jours), avec un cycle jour/nuit relativement rapide, du fait de la petitesse de la planète, le joueur finit rapidement par tourner en rond. Pourtant, les possibilités et le gameplay offrent de nombreuses possibilités.
La frustration nait cependant de la lenteur avec laquelle ces éléments scénaristiques sont distillés. En effet, il faudra attendre pour commencer à voir se dessiner les contours d'un scénario plus poussé que simplement gérer sa ferme et les missions apportées par les visiteurs.
A partir de là, le jeu tire en longueur : plusieurs visites se solderont par un dialogue du type "je n'ai rien à te confier actuellement". Les possibilités de voyage sur d'autres planètes, présentes, ne se feront qu'au bon vouloir de la présence de Nûm et il n'est pas rare que le joueur finisse par l'attendre en tournant en rond, car de sa venue (ou de celle d'un autre PNJ) se fera l'apprentissage de recettes ou d'éléments nécessaires à avancer.
Augmentant artificiellement la durée du jeu, cette gestion discutable du scénario provoquera probablement la perte de quelques joueurs en cours de route.
Tourne, petite planète
Globalement, la jouabilité est simple, il s'agit de se déplacer avec le joystick, et d'appuyer sur A pour toutes les actions possibles, dialogues, etc. Mais c'est de la touche X que viennent toutes les subtilités de gameplay : appuyer dessus donnera au joueur l'occasion de prendre du recul et d'avoir une vue d'ensemble de la planète... et de la faire tourner !
Ainsi, il devient possible de placer les nuages au-dessus des cultures pour les arroser et remplir le puits, mais aussi de choisir l'endroit où auront lieu les impacts de météorites si l'une d'elle croise la route de Deiland. Ou même choisir l'endroit de l'atterrissage de vos différents visiteurs.
En haut à droite de l'écran, des petites cases indiquent les événements aléatoires en cours sur la planète : visiteurs, cultures à récolter, mine à aller explorer, pluie, météorites en approche ou ennemis à vaincre. Ceux-ci sont relativement simples à défaire, et permettront de récupérer quelques ressources.
En plus de tout cela, le jeu se dote d’une légère dimension RPG. En effet, toutes les actions (pêcher, miner, crafter, récolter, etc.) rapporteront quelques points d’expérience. Une fois la jauge pleine, il suffit d’aller dormir pour convertir ces points d’expérience en une augmentation d’une des caractéristiques du personnage. Alors oui, c’est léger, mais suffisant aussi pour donner envie au joueur d’effectuer ces actions lorsque l’on attend la venue d’un PNJ en particulier. Qu’au moins le temps passé devienne un peu rentable.
De multiples quêtes, données par tous les personnages, viendront aussi ajouter en suspense, même si souvent, le joueur patientera pour leur venue afin de valider tout cela. Le jeu est cependant complet dans les choix proposés aux joueurs : quêtes, gestions, éléments d'histoire qui prennent de l'ampleur, possibilité d'explorer d'autres horizons...
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