Le scénario : du nouveau !
Le scénario de ce jeu est une des rares nouveautés - en fait la seule - de ce jeu (encore heureux...) mais ce scénario reste très classique pour un T-RPG et très similaire à celui du premier épisode. Grado, le royaume voisin de Renais, et ex-allié de celui-ci se retourne contre lui et l'assiège. Ephraim et Eirika doivent défendre leur royaume et c'est donc eux que vous incarnerez dans l'aventure. Vous commencez avec Eirika mais il y aura aussi des missions avec Ephraim et des missions avec les deux personnages.Le scénario, bien que ressassé, est bien ficelé. Malheureusement, il est un peu étouffé par l'avalanche de dialogues qui a lieu au début de chaque chapitre et entre ceux-ci. Il y en a vraiment beaucoup et on se lasse de tout lire au bout d'un moment. Heureusement, en appuyant sur START, on passe tous les dialogues du chapitre. Mais vu comme ça, le scénario n'a pas beaucoup de place et le jeu devient un enchaînement de chapitres...
Système de jeu : rien de nouveau...
Le système de jeu ne change en rien du premier au second épisode de Fire Emblem mais je vais tout de même l'exposer dans ce test pour ceux qui ne le connaîtraient pas. Les jeux Fire Emblem sont des tactical-RPG mais ils se différencient très nettement d'autres jeux de sa catégorie. En effet, l'univers du jeu est bien celui des T-RPG à la sauce japonaise mais le système de jeu se rapproche plus d'un Advance Wars (d'ailleurs le jeu a été conçu par Intelligent Systems, les créateurs d'Advance Wars).Le système de jeu est au tour par tour, évidemment, mais beaucoup d'éléments sont à assimiler si vous voulez vraiment vous éclater avec ce soft. Les combats se divisent en deux phases, parfois trois : la phase joueur, la phase ennemie et dans certaines missions la phase annexe. Dans la phase joueur, vous pouvez déplacer et faire attaquer vos unités dans l'ordre que vous voulez, et c'est en ce sens que ce jeu se rapproche d'Advance Wars. Vos unités sont en bleu, les ennemis en rouge et les 'unités neutres' en vert.
Ce sont ces unités qui joueront pendant la phase annexe. Elles seront parfois neutres et n'auront acun rapport avec un camp ou avec l'autre, elles pourront être des personnes à protéger absolument ou elles pourront êtres vos alliées qui attaqueront vos ennemis sans que vous ne contrôliez leurs mouvements..
Vous aurez des unités de combat direct qui possèderont une épée, une hache, une lance... et des unités de combat indirect (arc, javelot, hache...). Les archers pourront attaquer une unité à deux cases de distance - ou plus, suivant l'arc - mais ne pourront pas attaquer une unité sur une case adjacente. Une règle en triangle instaure une hiérarchie entre les armes de combat direct. Ainsi, l'épée bat la hache, la hache bat la lance et la lance bat... l'épée bien sûr ! Par exemple, quand vous attaquez un lancier, vous ferez plus de dégâts et l'ennemi aura moins de chance d'esquiver si vous utilisez une hache. Il faut faire très attention à cette règle car une même unité peut posséder plusieurs armes et les inter-changer à volonté.
Vous n'aurez pas à votre disposition que des guerriers armés jusqu'aux dents qui tapent sur tout ce qui bouge. Les mages, blancs ou noirs, seront aussi de la partie. Ils peuvent utiliser leur magie sur des unités adjacentes ou peu éloignées. Ils n'ont pas beaucoup de PV et ne savent pas bien se défendre. D'ailleurs, il est dommages que la magie n'ait pas plus de portée, les unités à plus de deux cases de distance ne pouvant être attaquées... Les prêtres ne savent pas se battre, ils utilisent des bâtons pour restaurer les PV des unités alliées.
Dans la plupart des T-RPG et plus généralement des RPG, vous pouvez ranimer un personnage tué ou mis au KO au combat. Mais dans Fire Emblem, si l'une de vos unités meurt, elle ne pourra pas combattre jusqu'à la fin du jeu. Il n'y a aucun moyen de ressuciter une unité, ni avant un combat, ni entre les combats. Il faut ainsi sans cesse faire attention à la santé de vos unités su vous ne voulez pas subir de pertes. Et si un prêtre venait à mourir (c'est lui qui vous redonne des PV), vous auriez beaucoup de mal à continuer la partie. Cet aspect ajoute évidemment beaucoup de difficulté au jeu. Mais ce n'est pas forcément bénéfique car vous pourrez vous retrouver bloqué dans une mission à cause d'un effectif trop réduit. Le mieux est donc de recommencer la mission à la moindre perte.
Vous pouvez déjà constater la grande profondeur tactique de ce titre. Le terrain ajoute grandement à cette profondeur. Celui-ci influe grandement sur le déplacement des unités. Les montagnes ralentissent énormément les unités à pied et les cavaliers ne peuvent même pas y passer. On peut aussi se déplacer dans l'eau, bien que plus lentement, et on constate ici une petite invraisemblance : vous pourrez traverser les cours d'eau mais aussi les lacs ! Aussi, comme dans Advance Wars, il y aura parfois du brouillard de guerre qui vous cache vos ennemis jusqu'au dernier moment. Vous pouvez enlever ce brouillard de guerre dans une zone et pour un temps limité grâce à une torche.
La réalisation ? Que du vieux...
Du côté de la réalisation non plus, les développeurs n'ont apporté aucune innovation, que ce soit au niveau des graphismes ou de la bande-son. Les joueurs étaient pourtant en droit d'attendre des nouveautés, d'autant plus que déjà dans le premier épisode, la réalisation était déjà bancale, avec notamment des graphismes qui ne tenaient pas la route. En fait, le niveau visuel du jeu est assez inégal : les cartes où se déroulent les combats sont très peu détaillées : des petits personnages qui ne ressemblent pas à grand choses, des bâtiments pas plus réussis... D'un autre côté, les nombreuses scènes de dialogue qui agrémenteront votre aventure sont bien réussies et on peut noter une bonne idée de la part des développeurs : les personnages ne restent pas complètement stoïques (ils cligent des yeux...). C'est un détail, certes, mais on voit les efforts consentis.Les personnages sont très charismatiques : on distingue très facilement les gentils des méchants et cela contribue à donner une image parfois assez enfantine à ce titre avec un scénario, on l'a déjà dit, plus que classique. Entre les combats, vous aurez droit à des artworks de toute beauté qui représentent des personnages ou un décor et qui rehaussent un peu le niveau des graphismes, même si ce n'est pas le plus important.
De l'autre côté de la réalisation, au niveau de la bande-son, le jeu marque un point. Les mélodies sont très jolies et parfaitement adaptées au jeu. Cependant, les musiques restent assez similaires à celles du premier épisode, reflétant ainsi l'ensemble du soft. Les bruitages sont également impeccables et on prend vraiment plaisir, par exemple, à entendre le guerrier ranger son épée dans son fourreau.
Malgré quelques points positifs, la réalisation reste donc le point faible de ce titre, qui est dans ce domaine largement surclassé par FFTA, jeu pourtant beaucoup plus ancien. C'est surtout l'irrégularité des graphismes qui frappe, on passe de cartes basiques à de magnifiques artworks.
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