Inazuma tous champions !!!

Il existe deux types de match. D'une part les défis, que l'on peut assimiler aux combats aléatoires qui, dans un RPG classique, vous permettent eux aussi d'améliorer les performances de vos personnages, de leur permettre d'accéder à de nouvelles combinaisons et techniques. Ces techniques peuvent concerner un joueur individuel comme un groupe de joueurs, car bien entendu, Inazuma Eleven a pris quelques libertés avec la vraie vie qu'on apprécie, et pas qu'un peu ! Les défis requièrent par exemple d'être le premier à marquer un but, ou d'intercepter le ballon, dans le cadre d'un temps limite. En cas de défaite - ça arrive aux meilleurs, vous perdez ce que l'on appelle des points de motivation et d'amitié.

D'autre part, le jeu repose bien sûr sur des matchs complets qui se déroulent en deux mi-temps et qui requièrent d'utiliser le stylet au maximum : orientation des personnages, passes de balle, choix des techniques d'attaque et exécution des stratégies de défense : tout a été pensé pour se contrôler en quelques clics. Ce n'est pas toujours très simple de repérer ses personnages ou de savoir où ils se trouvent sur un terrain somme toute assez grand, mais les matches se jouent avec plaisir.

On tend plus vers le jeu de rôle, en fait !

Votre serviteur est malheureusement loin d'être un expert en jeux de rôle, mais le phénomène Inazuma Eleven a eu raison de son manque d'intérêt pour un genre chronophage. Et à ce niveau, Inazuma Eleven ne devrait pas décevoir, car l'aventure est vraiment riche en rebondissements. Les séquences animées proposées en début d'aventure sont ensuite malheureusement plus rares, mais les joueurs préféreront cette situation à la passivité impliquée par des séquences animées trop nombreuses. Pourtant, dans Layton, on les attend avec impatience, ces séquences !

Le jeu se présente sous la forme d'une 3D vue du dessus assez bien réalisée. L'action vous est présentée sur l'écran tactile, qui vous donne accès à tous les menus dont vous pourriez rêver dans un RPG : accès à votre équipement, à votre inventaire (les herbes magiques de vos RPG préférés sont remplacées ici par des barres énergétiques ou des bouteilles d'eau minérale !), aux données sur vos joueurs. On apprécie la sauvegarde qui vous permet de sauvegarder à tout moment et éventuellement d'éteindre la console, s'il le faut, pour aller à l'école ou au travail.

Ici, priorité est donc donnée au jeu, et plus particulièrement au jeu de rôle : on se dit qu'un studio aurait pu y penser avant, et que c'était drôlement bien joué de la part de Level 5 de mêler ainsi deux genres que, pourtant, tout semblait opposer ! L'aspect fantasy du jeu est entretenu par les techniques que vos joueurs apprendront au fil de l'aventure, grâce au Guide d'entraînement légué par le grand-père de Mark Evans, des techniques plutôt rock'n roll qui reflètent l'esprit de l'équipe que vous avez rencontrée. Le but est de surprendre son adversaire, avec des techniques toujours plus dynamiques qui donneront du fil à retordre aux meilleurs gardiens de buts qui, bien vite, rendront toute frappe classique inutile.

Olive et Tom, toujours en forme

Vous vous souvenez d'Olive et Tom, ce dessin animé des années 1990 ? Avec ses frappes de folie et ses personnages attachants, Inazuma Eleven nous fait beaucoup penser à cette série : plusieurs ingrédients s'en inspirent, comme les attaques majestueuses imaginées par les scénaristes, toujours bien mises en scène et montrées en 3D à l'écran. A chaque utilisation, votre joueur perdra des points de technique, il conviendra donc de gérer l'utilisation de ces coups spéciaux pendant un match pour ne pas se retrouver avec un joueur épuisé avant l'heure.

La puissance des attaques spéciales est à la fois une force et un inconvénient dans Inazuma Eleven : on a vite fait de laisser de côté des éléments essentiels dans un jeu de foot comme les formations ou le mercato. Finalement, on se dit qu'il suffit de booster au maximum ses valeureux joueurs pour gagner, et on n'est pas trop loin de la réalité. Pour ne rien vous gâcher, le game over est venu nous rappeler ô combien satisfaire les objectifs était important, mais cela n'enlève en rien l'impression de simplicité et de répétitivité un peu inhérente au genre : marcher vers l'objectif, se battre dans un défi, continuer à marcher... jusqu'à la fin du chapitre qui est généralement un match important dans la quête du titre de champion de la Football Frontier.

Au fil du jeu, il vous sera possible d'accéder à de plus en plus de zones de la ville : vos recrutements et vos objectifs vous permettront de parcourir la ville en long, en large et en travers. Ainsi, vous devrez prendre le train pour aller rencontrer certains matchs, tandis que vous devrez trouver de nouvelles recrues potentielles en fonction des informations communiquées par vos managers.

Nous avons apprécié les efforts faits par Nintendo pour assurer le succès d'Inazuma Eleven pour cette sortie en Europe : les voix ont été traduites en français, et sont de qualité, tout comme la bande-son (et notamment son thème qui n'a dans le fond rien à envier à Olive et Tom !). Le jeu n'est pas dénué de fautes d'orthographe, mais c'est assez rare pour être signalé : les puristes de la langue de Molière risquent bien de s'arracher les cheveux à la lecture de certains dialogues !