Indigo 7 : au pays des coeurs brisés
Un jeu d'action stratégie réflexion qui se perd sur le fond d'une narration lourdingue et d'un gameplay pas assez bien dosé et approfondi pour maintenir l'intérêt sur la durée. Dommage car il y avait de bonnes idées à la base mais les développeurs ont échoué à conserver un fun constant. On fait le point sur ce titre.
TestL'héritage d'Hélène et les garçons
Imaginez un groupe d'amis, deux garçons et deux filles, qui enchaînent les aventures les plus surréalistes à cause d'un membre du groupe qui enchaîne râteau sur râteau devant les filles, au point que sa dépression en face une cible de choix de la mort qui en vient à s'intéresser à son sort.Le groupe d'amis soudés va tout faire pour lui changer les idées et lui éviter une fin tragique, le tout dans une histoire abracadabrante et pas crédible pour un sou. Mais si la Sitcom française nous avait prévenus dès le départ de sa légèreté, le traitement proposé par les développeurs de Dolorès Entertainment, tout en anglais dans le texte ou en espagnol, n'est clairement pas notre tasse de thé.
L'équipe au départ, avec Nathan en recherche de l'amour au centre.
Pour éviter que la mort ne vienne cueillir notre jeune garçon à l'âme en peine, tout le monde va changer d'air, direction le bord de mer. Seul hic, c'est que l'hébergement via une tante se fait un échange d'un sérieux coup de main pour tenir le quotidien d'un restaurant, un travail plus qu'harassant.
Heureusement, le soir, tout le monde peut faire la fête dans un club. Là, coup de foudre de notre cœur d'artichaut pour une jolie blonde, très tête en l'air, Debbie. L'amour lui fait pousser des ailes. Cependant la belle est surveillée par un ami d'enfance qui a des vues sur elle, et les deux garçons vont donc se lancer dans une compétition de coqs, où tous les coups sont permis.
On l'aura compris, le scénario passe par toutes les cases d'une histoire d'amour entre adolescents, sur un air tordu, pas sérieux du tout, où notre héros va devoir retrousser ses manches pour acquérir puissance et contrôle de lui-même pour remporter le cœur de la belle nunuche. Tout incident de parcours ou challenge faisant l'enjeu d'une partie de stratégie, avec un nombre de coups limité et un timing et autres contraintes.
Une compétition match 3 qui trouve sa voie face à Puyo Puyo ou autres titres comme Soldam.
Vous commencez dans le coin bas gauche et vous allez devoir varier votre couleur de départ parmi une sélection prédéfinie, afin de prendre peu à peu le contrôle de tout l'espace. Ainsi, en validant par exemple le jaune, vous allez prendre le contrôle de toutes les dalles jaunes accessibles depuis votre position (il faut qu'elles jouxtent ou se trouvent en enfilade avec vos dalles possédées).Ainsi, plus vous prenez possession de dalles en un coup, plus vos points de combos sont importants. En effet, si vous ajoutez à votre escarcelle de dalles contrôlés autant ou plus de dalles, la jauge de bonus sur la gauche grimpe. Et cela vous permet d'être en contact avec de nouvelles dalles d'autres couleurs dont vous pourrez prendre ainsi le contrôle. Le but est de prendre le plus vite le contrôle du maximum de dalles avant votre ou vos adversaires selon la tournure du scénario, en respectant certaines contraintes.
Premier aspect à prendre en compte, votre nombre de coups est souvent limité. Si vous faites les mauvais choix de couleur, vous allez arriver en manque d'énergie avant la fin du challenge, laissant la victoire à votre adversaire par défaut. Mais pour certaines cartes, vous aurez parfois un nombre limité de couleurs à utiliser. Par exemple 4 utilisations possibles de rouges, trois de jaune etc...pour terminer votre niveau. Et honnêtement, certaines cartes ne sont pas si simples à boucler.
Dans les faits, cela nous donne six modes de jeu possible. Le premier, le mode aventure est celui où l'on suit les affres de de Nathan et ses amis, selon une présentation de type BD découpés en plusieurs chapitres. En tout, nous avons 32 épisodes et donc 32 challenges à relever. En parcourant les différents épisodes, nous allons être confronté aux autres modes de jeux, qui pourront ensuite être repris séparément soit en solo soit en multi, nous reviendrons sur cet aspect un peu plus loin. Les cinq autres modes sont donc les suivants :
- Bataille : ici celui qui s'octroie le meilleur score l'emporte.
- Conquest : il faut tout simplement prendre le contrôle de la plus grande surface possible avant un temps limité ou un nombre de mouvements imposé.
- Conquest VS : même principe, mais contre des adversaires, il y a donc un challenge plus relevé.
On ajoute deux modes Party, où le challenge diffère selon les couleurs imposés ou le timing.
- Party Time : Réfléchissez vite, agissez prudemment. Le mode le plus frénétique qui mettra vos sens en éveil. Pour nous le mode effectivement le plus stressant.
- Party Colour : Surmontez tous les tableaux, mais mesurez bien vos mouvements ou vous manquerez de couleurs.
Un manque de progressivité
Là où le challenge blesse un peu, à condition que l'histoire de notre groupe d'amis ne vous ait pas saoulé, c'est qu'à partir du chapitre 3, la difficulté passe un sérieux cap. Sans déflorer le scénario, il va falloir affronter un adversaire qui ne fait pas d'erreurs et qui est toujours mieux servi au départ que vous. Frustrant car c'est clairement un point de blocage et vous allez passer un moment pour le surmonter.Autre grief, l'attribution des points de bonus lors des parties multiples. On a eu beau enchaîner 3 succès sur 5 manches et parfois, l'un de vos adversaires qui n'a remporté qu'une manche se voit doter de bonus qui explosent le score et le place largement devant vous. Déjà qu'une partie à quatre n'est pas évidente niveau timing mais si en plus on doit faire attention aux bonus de combo des adversaires régulièrement mieux servis que vous, la motivation en prend un coup.
Multi en local seulement
Une fois que l'on a débloqué quelques épisodes du mode aventure, on peut se faire quelques parties solo ou en multi pour s'entraîner sur l'un des autres modes possibles, à condition de l'avoir débloqué via le mode aventure. On règle la difficulté sur le nombre d'opposants (jusqu'à 4, contrôlés par l'IA en solo, et les autres joueurs en multi), on choisit le nombre de parties gagnantes, le nombre de couleurs accessibles (plus il y en a, plus le challenge est relevé, avec 7 couleurs, c'est chaud !).La déception est l'absence de mode en ligne car il faut absolument rameuter les autres joueurs chez vous, chacun avec sa manette). Le challenge risque de ne pas être assez passionnant sur la durée pour y revenir régulièrement alors qu'une confrontation en ligne aurait pu améliorer la durée de vie du jeu.
Graphisme BD et musique convenable.
Le style graphique est en adéquation avec l'humour too much du scénario. Très inspiré BD américaine avec son petit côté irrévérencieux, il faut aimer mais dans notre cas cela passe. On a calé sur l'histoire. Pour le texte, tout est titré en anglais, peut-être qu'un doublage vocal intégral aurait pu renforcer la dynamique du jeu.Musicalement, rien de transcendant mais c'est assez courant sur cette catégorie de jeu. Quelques interjections en cours de partie lorsqu'on marque des combos, de petits effets sonores pour les points. Cela colle au style. En avançant dans l'histoire, vous allez débloquer au final 11 personnages et différentes chansons, rock ou parodiques bien évidemment.
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