Test de Jurassic World Aftermath Collection et son T-Rex de poche
Survivre à un crash d’avion sur une île abandonnée pour se jeter dans la gueule du dino, comme c’est original... Découvrez Jurassic World : Aftermath Collection.
Il est ou le Xénomorphe ?
Le voyage suit son court dans un avion précaire, mais qui semble tout à fait capable de vous amener sur l'île en un seul morceau. C'était sans compter sur les ptérodactyles, ces reptiles volants un peu agressifs qui détruisent les avions pour le plaisir de les voir s’écraser. Ils l’ont déjà fait dans Jurassic Park 3, on aurait pu y être préparé. Évidemment il n’y a aucun parachute à bord, impossible donc de sauter. Il ne reste qu’à s'accrocher fort et prier pour votre salut. Une fois au sol et ayant repris vos esprits, vous tombez nez à nez avec un T.Rex qui mange le pilote et ouvre la porte signant ainsi le début de l’aventure.Si le titre vous semble familier, sachez qu’il s'agit là d’un portage exclusif pour la Switch d’un jeu VR de l’Oculus Quest sorti le 17 décembre 2020. Il arrivait avec la contrainte de devoir acheter les deux parties d'aventure pour profiter du scénario jusqu'au bout. Aujourd’hui, il revient en édition complète (d’où le “collection” du titre), il n’y a plus de VR mais il a été repensé pour être le plus efficace possible sur notre bonne vieille console.
Les premiers instants sont assez tranquilles, il n’y a pas le moindre dinosaure en vue. On se retrouve dans un complexe qui fonctionne partiellement et évidemment vous êtes séparés du Dr Everett qui fait office de voix off pendant l’aventure. Elle vous donne des indications bien au chaud pendant que vous allez vous mettre en danger pour remettre le courant électrique, bouger des valves ou dénicher une clé. Vous savez, les choses habituelles que l’on fait dans un survival horror.
Les actions et mouvements du personnage sont restreints, il peut marcher et même courir sur un dizaine de mètres avant de cracher ses poumons, s’accroupir et faire un demi-tour sur lui-même. Il peut aussi actionner les boutons et tourner une manivelle, mais au-delà de ça, il n’y a pas d’interaction avec les objets environnants, impossible donc de jeter une bouteille pour faire une diversion. Quelques outils viennent étoffer l’aventure, comme par exemple une boussole pour vous guider jusqu’au prochain objectif ou une télécommande qui active les interactions avec certains composants électroniques afin de faire du bruit et détourner l’attention de vos poursuivants. Vous l’aurez compris, il n’y a aucun moyen de vous débarrasser de vos adversaires, la fuite et la discrétion sont vos seules armes pour voir la fin du jeu.
Aussi, il ressemble à Alien : Isolation dans ses mécanismes, à tel point qu’il est quasiment impossible de ne pas faire le lien. Vous êtes pourchassés dans un endroit à huis clos avec des ennemis dont la puissance vous surpasse. À l'aide des actions citées précédemment, à vous de trouver les solutions aux puzzles, ce qui permet de voir la suite de l’histoire. Petit bémol, l’évolution est très linéaire et il n’est possible de jouer qu’en suivant les règles imposées par le scénario.
Survival-horror ? J’vois pas le raptor !
Dans un univers horrifique, la technique est importante pour l’immersion, mais plus encore, les bruits et musiques jouent un rôle essentiel pour transporter le joueur. De ce côté, c’est une totale réussite, l’ambiance sonore est pesante et bien plus perturbante que les dinosaures en cel-shading qui, une fois localisés, n'ont plus grand chose d’effrayant. Néanmoins, on se retrouve par moment figé sous une table sans savoir où le raptor se trouve, avec pour seule information les bruits de ses griffes sur le sol métallique du complexe. Le thème principal composé par Vince Webb (que l’on connait pour son travail sur le jeu de déménagement Get Packed) n’est pas en reste et colle parfaitement à l’ambiance des films.Mais rassurez-vous, les plus trouillards d’entre vous peuvent quand même en profiter de l’aventure. Loin d'être difficile, il faut avouer que les adversaires sont un peu bêtes. De plus, il y a énormément de checkpoint et la mort n’est jamais punitive. Cette dernière n’est pas bien impressionnante puisque vous verrez le dinosaure attaqué sur fond rouge avec un message signifiant le game over. Au final, on est plus en présence d’un puzzle game avec une pression constante que sont les dinosaures, qu’un véritable jeu d’horreur.
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