Une œuvre d'art moderne saignante à souhait
Enchaînons donc tout de suite avec l'aspect graphique du titre qui, tout comme les anciens jeux du studio Clover (Okami, Viewtifull Joe) est une pièce d'art animée. Shigenori Nishikawa, le directeur artistique du jeu a d'ailleurs, depuis le début du développement du jeu admis avoir été influencé par le style graphique original de Sin City. Ainsi, si le style n'est pas original en soit il n'a jamais été utilisé dans un jeu vidéo auparavant et disons le clairement : c'est un véritable succès. Platinium games voulait créer un titre si différent que toute personne qui se retrouve face au jeu voit son regard directement happé et ne puisse le décrocher. C'est en effet le cas de Madworld qui arbore un rendu graphique époustouflant. Ainsi, même si la console de Nintendo n'est pas une bête pour ce qui est de la puissance graphique, l'astuce du noir et blanc avec une débauche de rouge pour le sang est une astuce qui marche merveilleusement bien. Comme quoi la puissance ne fait pas tout…Mais le style du jeu ne s'applique pas qu'aux graphismes monochromes et c'est carrément tout ce qui compose le jeu qui est une pure merveille. Entre le Character Design des différents protagonistes, les environnements variés et toutes les mises en scène judicieusement réalisées, il n'y a pas un moment où on n'est pas émerveillé par ce que l'on voit. L'ennui, à partir du moment où l'on accroche au type de jeu (beat them all bourrin), ne pointe jamais le bout de son nez. Pour avoir un aperçu des environnements variés du jeu, imaginez que vous aurez par exemple à parcourir un quartier asiatique où des ninjas seront vos victimes favorites, une usine désaffectée remplie de loubards directement sortis de Mad Max, un château digne des meilleurs films d'horreur et infesté de zombies ou même un bunker de science fiction où les pistolets laser et les aliens sont monnaie courante. Sans parler des boss du jeu, tous originaux avec leurs propres univers et personnalités, et des combats épiques que vous livrerez contre eux. Un vrai régal que nous ne vous dévoilerons pas afin de ne pas vous gâcher le plaisir de le découvrir par vous même. Un dernier mot sur l'animation du jeu qui est quasi-parfaite à part un ou deux ralentissement par ci par là mais rien de bien grave rassurez vous.
Le couple Wiimote Nunchuk : des instruments de torture parfait pour Jack
Madworld étant un beat'em up, notre héros Jack erre donc dans de vastes niveaux à la recherche de chair fraîche à se mettre sous la tronçonneuse. Une fois qu'il a trouvé quelque chose de vivant à mutiler, celui-ci se donne un malin plaisir à les rouer de coups de poing (appuyer sur le bouton A pour des coups faibles mais rapides, secouer la Wiimote pour un coup puissant) ou à les découper avec sa tronçonneuse intégrée dans le bras gauche (maintenir B enfoncé et effectuer un mouvement horizontal ou vertical suivant la direction du tranchant que vous voulez emprunter).Mais ce n'est pas tout, vous pouvez aussi attraper vos ennemis (maintenir A au contact) et une fois que vous les tenez bien fermement, donnez-leur un bon coup de boule (secouer le Nunchuk) et envoyez-les valser (secouer la Wiimote) soit sur vos adversaires, soit sur des éléments interactifs des décors comme des crochets de boucher ou encore des bennes à ordure qui se refermeront sur vos victimes les découpant en deux… En parlant d'interaction, vous pouvez aussi tenir différents objets que vous pouvez trouver un peu partout (appuyer sur A au contact d'un de ces objets) et vous en servir pour torturer ces nouveaux amis (faire un mouvement de WiiMote à proximité d'un ennemi) qui ont le malheur de passer à côté de vous, avant de les achever de la façon la plus morbide qui soit (par le biais de QTE en mimant les actions de Jack). Nous vous renvoyons d'ailleurs vers nos premières impressions du jeu pour avoir quelques exemples de combos dévastateurs que vous pouvez facilement réaliser et qui rapportent une tonne de points.
Et ce qui fait la force de Madworld c'est que même si le Gameplay semble de prime abord assez compliqué, le tutorial du début est assez bien foutu pour que l'on maîtrise vite son sujet. Ainsi, après seulement une petite demi heure de jeu pendant laquelle vous allez peut-être galérer un peu, vous aurez le plaisir de briser la colonne verticale de vos adversaires, de les découper en petits morceaux ou de les tronçonner de façon bien symétrique et tout ceci avec le sourire s'il vous plaît. Mais le pire dans tout ça, c'est que même si l'on pouvait croire que tout cela allait être un peu fouillis et même rébarbatif à la longue, il n'en est presque rien puisque même si les bases restent les mêmes, la variété des environnements interactifs et les nombreuses armes disponibles de temps à autres font varier le Gameplay tout au long du jeu afin de toujours nous émerveiller. En effet, même vers la fin du jeu vous continuez de découvrir de nouvelles actions à effectuer, de nouveaux éléments du décor à utiliser, de nouvelles armes à maîtriser, de nouveau combos à réaliser mais aussi et surtout de nouvelles façons d'achever vos ennemis. Un vrai régal pour les pervers en manque d'hémoglobine vous dis-je !
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