Un trip Hardcore pour amateurs de chair fraîche
Madworld, publié par SEGA et développé par Platinum Games (composé des anciens membres du studio Clover connu pour les licences Okami et Viewtiful Joe) est bien le génialissime trip vidéo-ludique que tout gamer en manque de jeux rêvait de se mettre sous les crocs depuis fort longtemps.En effet, le catalogue de la console de salon de Nintendo manque cruellement de vrais titres pour joueurs « Hardcore » et amateurs d’hémoglobine car à part Resident Evil 4, No More Heroes, Manhunt 2 et quelques trop rares autres titres, on nage plutôt du côté des Bisounours... Citez-moi un jeu de ces derniers mois qui vous permet par exemple d’empaler un de vos ennemis, l’anus le premier, sur un clou géant qui lui traverse entièrement le corps, ressort par la bouche et le transforme en fontaine de sang humaine ?
Mais attention, sous ces airs de jeu bourrin et parmi le flot de membres arrachés, de têtes décapitées, de corps mutilés et dépecés, se cache un jeu d’action majestueusement mis en scène, doté d’une histoire passionnante, d’un gameplay richement étoffé et surtout d’un fun incomparable ce qui, au final constitue un magnifique bol d’air frais pour la console de Nintendo. Par contre, il ne faut pas oublier que Madworld n’est assurément pas un titre pour tout le monde mais sachez que tous ceux qui se laisseront tenter tomberont forcément sous son charme. Pour preuve, la rédac de PN s’est transformée elle-même en boucherie pour savoir qui allait avoir l’honneur de s’essayer au titre et c’est votre dévoué serviteur qui s’en charge. Alors préparez vous, respirez un bon coup et … c’est parti !!!
My name is Jack, just Jack…
Si nous nous attarderons d’avantage sur le concept du jeu que sur le scénario à proprement parler, c’est avant tout pour ne pas vous spoiler et vous laisser le découvrir plus en profondeur par vous-même. Car en effet, dans un genre (le beat’em all) où l’on est habitué à avoir une histoire des plus banales avec soit une copine enlevée (Double Dragon, Final Fight) ou une organisation criminelle à combattre (Street of Rage), Madworld est doté d’un vrai scénario plus profond qu’on ne pourrait le croire.Notez simplement que Varrigan City s’est retrouvée coupée du monde et sert d’arène géante pour une version moderne des jeux de gladiateurs de l’époque romaine. Tout ceci est filmé par une centaine de caméras installées dans toute la ville et a été réalisé afin de satisfaire un public de téléspectateurs plus pervers que jamais qui ne se contente plus de la Star Academy et autres niaiseries pour se divertir (pardonnez moi pour cette critique, l’occasion était trop tentante pour passer outre…). C’est alors qu’entre en scène notre héros, Jack, qui est à la recherche d’un sponsor et qui le trouve grâce à l’énigmatique manager XIII. Mais notre cher Jack n’a-t-il pas quelques secrets à nous révéler ? Pour qui travaille donc XIII ? Et comment se fait-il que la ville soit devenue ce terrain de jeu sanglant ? Vous découvrirez tout cela et plus encore en jouant au jeu…
Intéressons nous donc un peu plus au concept du jeu qui, on en est sûr, va vous plaire. Madworld est en fait ce que l’on pourrait appeler un beat’em all gore et comique avec une ambiance unique et surtout bourrée de fun. En effet, ce qui choque quand on regarde quelqu’un jouer à Madworld c’est non seulement le style graphique si particulier mais aussi et surtout le plaisir sadique que prend le joueur à trucider ses ennemis. Mais toute cette violence n’est pas juste gratuite : elle est au contraire tellement excessive qu’elle procure non seulement des fous rires à ceux qui y jouent et le regardent mais aussi apporte une dose de fun incroyable à un genre assez limité dans son concept (frapper, avancer, frapper,…). C’est simple, tous les amateurs d’Itchi et Scratchy dans les Simpsons ou encore d’Happy Tree Friends devraient adorer le jeu tant le gore et la violence excessive des situations prête plus à la rigolade qu’à l’effroi. Madworld en effet ne se prend jamais au sérieux et c’est tant mieux…
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