Passion pour le golf ? Facultatif.
Personnellement, j’ai une sainte horreur de ce sport si ennuyeux (toutes mes excuses envers les fans de golf !). Heureusement, comme dans la plus part des jeux de sports de qualité, ce détail devient rapidement superflu. On oublie les golfeurs arrogants à la compagnie anesthésique (si on se base sur ce qu’il se passe sur le terrain) et on se laisse charmer par l’univers fort sympathique caractéristique à Nintendo.Bien sur ce n’est pas Mario à lui seul qui rend ce jeu si prenant c’est surtout son excellente jouabilité et ses divers modes de jeux. En faite c’est sur ces points que les prédécesseurs de Mario Golf Toadstool Tour firent leur popularité. Ce n’est pas une exception.
La phrase ' Don’t fix what ain’t broken ' que l’on pourrait traduire par ' Ne répare pas ce qui n’est pas brisé ' s’applique bien aux contrôles de Toadstool Tour. Toutefois, dans ce domaine, quelques modifications notables furent apportées par rapport à la version Nintendo 64. Logiquement, il y en a d’autres que l’on ne remarque pas, mais qui font la différence.
La fonction de simulation, par exemple, permet maintenant de calculer la distance lorsque le coup n’est pas à pleine puissance. L’option est contrôlée par les boutons ' L ' et ' R ', et la croix directionnelle (pour régler le point d’impact théorique entre la balle et bâton) une fois la distance sélectionnée, la simulation nous indique où frapper la balle dans la jauge de puissance pour atteindre l’endroit désiré.
Bien sûr, comme sur Nintendo 64 le vent n’est pas calculé ce qui vous forcera à composer avec ce handicap. L’ajout du mode de tir manuel, enclenché par le bouton ' B ' un fois la jauge activée (par le bouton ' A '), permet de régler le ' spin '. Une fonction plus ou moins utile pour contrôler la position finale de balle en la forçant à s’avancer (' A ' + ' B ') ou à reculer (' B ' + ' A ') lors de son contact avec le sol. Je me doute bien que la plupart d’entre-vous n’ont pas réellement compris son fonctionnement, mais ne vous inquiétez pas car en dépit de ces explications fort complexes, c’est dans le jeu extrêmement simple !
Bien que la prise en main soit simple et facile, une certaine maîtrise des anciennes et nouvelles techniques est cruciale si vous voulez avancer dans le jeu ou encore vous mesurer aux joueurs du monde entier dans le mode ' password ' (on reçoit un mot de passe sur le site du jeu, on complète le parcours, ce qui nous donne un autre mot de passe qu’on entre encore sur le site du jeu). Qu’on ne vienne pas nous dire que Nintendo ne s’intéresse pas au jeu en ligne (cynisme, quand tu nous tiens)
Ce jeu, malgré son allure simpliste, est une réelle simulation de golf qui nécessite son lot de stratégie. Vous devez maîtriser les subtilités du coup de club, pour contrer le vent malicieux, et du ' putting '. Heureusement pour vous, d’excellents tutoriaux et modes d’entraînement sont à votre disposition.
Des modes, des modes, des modes, mais il en manque UN!
Comme dans Mario Golf premier du nom, cet opus regorge de jeux différents sans toutefois faire de l’ombre à la série surexploitée des Mario Party. On y retrouve tous les modes de jeu… sauf un ! Le plus important de tous, celui qui rendait le jeu si fantastique, j’exagère à peine, j’ai nommé le mini-golf !C’est un choix totalement incompréhensible, car c’était un des meilleurs modes. ;) Donc, les concurrents aux habiletés fort diverses dénommées Mario, Luigi, Peach, Daisy, Yoshi, Kooka Troopa, Donkey Kong, Diddy Kong, Wario, Waluigi, Birbo, Bowser et quatre autres personnages cachés (qui ont tous un liens avec le dernier jeu exclusivement dédié aux déboires du plombier) pourront ' combattre ' dans des modes comme : Tournament, qui permet de débloquer les six parcours, une quantité raisonnable, qui deviennent de plus en plus coriaces, Character Match, un simple ' match ' qui permet de relever des défis contre les autres personnages, le célèbre Ring Shot et bien d’autres qui refont surface.
Bien sûr le jeu apporte son lot de nouveautés : Double, qui consiste à frapper là même balle l’un après l’autre jusqu'à ce que la balle entre dans le trou, Club Slots, où vous devez parcourir le terrain avec un équipement déterminé aléatoirement et plus que limité. Enfin Coin Shoot, où vous devez collecter le plus de pièces possible grâce à votre balle qui agit comme un trou ' blanc '.
Les compléter tous risque de vous prendre beaucoup de temps déjà que le jeu est très dur ou c’est moi qui ne suis pas très bon, aussi les personnages cachés sont… vraiment bien cachés. De plus, seulement trois modes sur les treize ne sont pas multijoueurs. Donc, avec quelques amis, une durée de vie infinie se pointe à l’horizon. Comme je l’ai dit auparavant la prise en main est très simple donc ils (et vous aussi) pourront avoir du plaisir assez rapidement (oublions la perversité). ;)
Ah... Que c’est joli
Si on vous dit qu’aucun screenshot ne rend vraiment justice au jeu, le croyez-vous ? Eb effet, bien qu’il soit assez beau dans les galeries d’images disponibles sur le Net, Mario Golf Toadstool Tour s’avère beaucoup plus beau dans la réalité. C’est sûrement l’effet NTSC (Never The Same Color, soit jamais la même couleur) de la télé ;) mais on pencherait plutôt pour une expertise des développeurs de Camelot qui nous ont concocté là un bien joli jeu !Sérieusement ! Le jeu est magnifique, sans toutefois égaler Metroid Prime, ce qui tiendrait du miracle, et ce d’autant plus que les styles graphiques sont totalement opposés. Super Mario Sunshine et Mario Kart GC (selon les résultats du jugement préliminaire) ;) ne peuvent qu’en être jaloux. La fluidité, elle, semble aller à 60 fps sauf aux moments où le terrain est submergé de pièces pendant que la caméra bouge comme une folle, à cause d’une force obscure qui contrôle le joystick ' C ', ou bien quand les joueurs contrôlés par la GameCube se retrouvent face à face dans une trappe où ils doivent utiliser le CPU de la console pour la franchir.
Les parcours sont vraiment splendides et assez diversifiés. On pourrait regarder, à plusieurs reprises, sans se lasser, les scènes à ailes d’oiseau qui nous montrent les décors. Toutefois, certains n’ont d’égale que leurs difficulté. Les derniers sont tout simplement délirants. Que diriez-vous d’utiliser une ' warp pipe ' comme raccourci ou encore de toucher à un ' bomb-omb ' avec sa balle pour qu’elle se fasse projeter lors de l’explosion de l’ennemi? De temps en temps, une averse accompagnée de bourrasques de vent viendra détourner votre balle des trous générés aléatoirement sur le green.
Les personnages quant à eux sont bien ronds, polygonalement parlant, et bougent très bien avec leurs animations spécifiques. Chacun d’entre eux a aussi droit à un coup de club spécifique lorsque la force choisi a été parfaitement atteinte. Certains sont totalement magnifiques, celui de Wario par exemple, mais d’autres sont simplement invisibles, voire absents.
Petit mention honorable pour la superbe introduction qui ne se contente pas seulement de montrer des personnages aux hasard. Une petite histoire un peu loufoque (oublions qu’on est grand) au style graphique fall-off qui donne un rendu tout doux. Vraiment excellent!
Doodooo, doo, doodoo, doo
Franchement… La musique du jeu est à pleurer. Certaines me donnent des crises de nostalgie aiguë, car elle donne inévitablement envie de jouer à un certain Super Mario 64. Vous l’avez peut-être deviné, les musiques y sont assez bonnes, bien qu’un peu répétitives du fait qu’elles durent tout le long des dix-huit trous. Personnellement, je ne me lasse jamais du thème du château de la princesse Peach, mais il y en des inédites qui sont également très bonnes.Le bruitage quand à lui est, je dirais, dans la norme de Nintendo, c'est-à-dire excellent. Le jeu est parsemé de petits sons amusants et j’avoue que c’est assez drôle quand on entend des goélands rire de soi quand on fait un ' bogey ' soit un coup de plus que la normal !!!
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