Un produit simple, sans folie, mais bien réalisé, avec une bonne durée de vie
En avançant suffisamment dans le jeu, on constate qu’il existe sept types de défis : rouler sur une certaine distance, un contre-la-montre avec point de contrôle, dépasser un pilote fantôme, les défis de passer à ras d’un nombre défini de véhicules, avancer en maintenant une cascade (saut de rampe ou avancer en effectuant un wheelie, roue avant dressée) pendant un temps spécifié, conduire dans la voie opposée pendant un temps spécifié, et dépasser les autres conducteurs trois fois de suite.
Même si la mécanique de gameplay est répétitive, on apprécie de se lancer à pleine vitesse sur la route et de slalomer entre les véhicules, parfois à contre-sens, pour tenter de franchir la fin de niveau à la seconde près (on a ainsi achevé une course à 0,2 s du finish couperet).
4 environnements s’offrent à nous, la ville avec sa circulation parfois compliquée, l’autoroute et ses camions et travaux, la forêt et les espaces désertiques, voici une traversée des États-Unis qui ne sera pas de tout repos. Quelques variantes météorologiques sont implantées comme la course de nuit, de jour, sous la pluie et même la tempête, impactant de manière plus ou moins importante vos conditions de route.
Mais dès que vous aurez fait quelques courses dans les quatre environnements, vous aurez l’impression de redite car les différences sont parfois subtiles.
Il faut viser juste pour circuler à travers le flot des véhicules, certains axes étant à sens unique, d’autre à double sens, la mention « de justesse » apparaît à l’écran lorsque vous prenez certains risques à frôler les autres véhicules. En cas de choc, une image de parebrise défoncée apparaît, vous perdez de précieuses secondes et vous repartez.
Bien évidemment, le jeu alerte les joueurs que tout ceci reste du ludique et qu’il ne faut en aucun cas reproduire ce comportement routier de tête brulée sur une véritable route, sous peine au premier choc de terminer entre quatre planches.
Notons que l’IA du trafic est tout à fait convenable, des véhicules changent de voie avec clignotant même si nous arrivons à toute vitesse, les véhicules se déplacent à des vitesses différentes, les camions sont bien parallèles entre eux et ne cherchent pas à nous écraser lors de notre passage.
Outre cette gestion du trafic plus ou moins dense suivant les scénarios de la course du moment, on doit compter sur d’autres obstacles comme les barrages routiers, les travaux et des rampes de lancement. De quoi se faire surprendre bien des fois, ce qui nécessite de la concentration. Heureusement la vue porte assez loin même si des travaux peuvent vous surprendre alors que vous vous rabattiez après avoir doublé un camion. Chaque course est différente, ce qui veut dire qu’en cas d’échec, un nouvel essai modifiera le trafic rencontré.
En réussissant les courses, vous gagnez de l’EXP et de l’argent. Cette Exp vous permet de déverrouiller les autres modèles de motos (la première nouvelle moto est à partir du niveau 8), l’argent vous permet d’acheter chaque nouveau modèle puis de payer les mises à niveau pour gonfler ses performances.
Plus la moto est puissante, plus il va falloir anticiper vos déplacements, nécessitant des réflexes plus importants. On est actuellement dans le niveau d’EXP 20 et ont peu vous assurer qu’on sent clairement une différence de difficulté par rapport aux premiers essais. Au niveau timing, votre compteur temps tourne régulièrement aux alentours des 3 minutes pour finir votre défi.
Outre le mode carrière, d’autres modes vont se débloquer peu à peu en grimpant les niveaux. Le niveau Arcade ( à partir du niveau EXP 5) ne vous impose aucune limite de distance, il faut juste éviter les véhicules car le moindre choc est mortel. Il y a bien évidemment le garage pour personnaliser votre bolide même si les paramètres sont réduits.
Graphiquement, le titre est relativement simple au niveau de la qualité de sa modélisation. Pas d’effet Waouh à la Asphalt 9, du sobre mais qui fonctionne assez bien. Cela manque un peu de variété au niveau des véhicules croisées même s'ils diffèrent selon les quatre environnements naturels.
On a noté quelques légères baisses de framerate, console connectée sur la télé, rien de notable en revanche en mode portable, la mention de 60 fps envisagée au départ ne doit pas être totalement respectée dans certaines situations qui restent cependant rares.
Les sons sont convenables, on a entendu bien pire pour simuler le bruit du moteur d’une moto. Bref, un petit jeu défouloir tout à fait correct qui met de côté la prise de tête et ne demande qu’à affuter vos réflexes, pour des parties plus ou moins longues selon votre bon vouloir. Donc, pour le prix payé, c’est ultra rentable.
Penchons-nous maintenant sur les contrôles des commandes, eux beaucoup plus particuliers. On s’est fait surprendre au départ (qui a dit qu’on a passé les panneaux explicatifs trop vite ?), on comprenait bien comment il fallait faire pour accélérer ou ralentir mais pas pour s’orienter, les sticks n’apportant rien.
En fait, il faut incliner sa console sur la gauche ou sur la droite. Une manipulation qui nous rappelle un peu certains jeux de l’univers mobile et qui se montre très vite très agréable et globalement efficace (assez précis pour passer entre deux camions). C'est bien plus agréable que d’appuyer en permanence sur le bouton d’accélération tout en contrôlant le stick.
A noter qu’une pression sur la touche X permet de cabrer la moto pour réaliser un wheelie, vous permettant de réaliser quelques acrobaties, mais au prix d’une perte de visibilité de la route. A ne faire qu’avec parcimonie car le crash est assuré en moins de 20 secondes.
Le moto Toy-Con à la rescousse !
Ce petit jeu sympathique, avec une bonne durée de vie, resterait tout de même un produit un peu quelconque sans cette mention de compatibilité avec le Toy-Con 01 : multi-kit. Un kit que l’on a aperçu récemment à moins de 20 € en promotion, et qui nous propose notamment un guidon de moto en carton compatible avec ce jeu. On avait déjà essayé de jouer avec ce guidon à Mario Kart, on préférait tout de même le volant.
Une bonne occasion de le ressortir de la boite où nous l’avions rangé à cause des chats ! Console installée sur son support, Joy-con placés dans leurs emplacements respectifs, on active dans les paramètres du menu le pilotage du jeu via le Toy-Con.
Indéniablement, avoir les mains écartées posées sur le Toy-Con est encore plus agréable même s’il faut une petite période d’adaptation par rapport à la conduite gyroscopique. Cela apporte un petit plus au niveau de l’immersion mais on note quelques imperfections. La première, pour réaliser les captures d’écran pour illustrer ce test, c’est l’obligation d’écraser le carton au niveau des touches qui sont dissimulées par le cache des poignées.
Ainsi pour prendre une photo, ou pour revenir en arrière dans le menu, ces deux touches ne sont plus accessibles. Autant dire que la durée de vie de votre Toy-Con risque d’en prendre un coup si vous vous sentez l’âme d’un grand reporteur pour la revue Motomag.
Déjà que l’on sue pour finir certaines courses et que l’on écrase un peu le guidon, on ne sait pas trop à quoi pourrait ressembler notre Toy-Con à la fin des 100 courses. Pour effectuer un wheelie, il suffit de soulever vers l'avant votre Toy-Con.
Ceci reste anecdotique, mais on arrive à un second problème, plus gênant : une tendance à moins bien virer sur la droite que vers la gauche. On s’est retrouvé plus d’une fois à braquer comme des malades pour s’orienter vers la droite alors que l’on n’avait pas de problème pour s’orienter vers la gauche. Problème de calibrage ? On n’a pas ce problème sous Mario Kart, il semble donc qu’il y ait un petit souci quelque part, on a cherché sans pouvoir annuler complètement ce problème.
Il faut également poser bien à plat son Toy-Con sur une table, sinon il y aura un léger frottement pour tourner, ce qui gênera votre conduite. On a voulu y jouer calé dans le canapé, il a fallu raccourcir le Toy-Con en retirant l’extrémité du corps, pour le rendre jouable dans cette position.
Le Toy-Con est-il un gadget ?
En partie oui, on salue cependant à deux mains le travail du studio indépendant pour avoir apporté la compatibilité de son jeu avec cet accessoire, ce qui reste encore malheureusement rare pour les jeux de course, mais on ne peut que constater qu’au bout d’une trentaine de minutes, le Toy-Con est moins précis en course que le jeu joué de manière gyroscopique, console tenue en main. On essayera de se replonger dans les réglages mais en l’état, on est resté un peu sur notre faim au niveau de cette compatibilité.
Moto Rush GT est disponible depuis le 19/04/2019 et nécessite 2361 Mo d’espace mémoire. Il est compatible dans l’ensemble des modes de la console et gère la manette pro (idéale pour jouer sur télé même si on l’a fait également avec les joy-con). C’est un jeu pour solitaire uniquement, pas de multi local ou de online pour affronter en course d’autres adversaires. Un petit jeu qui, si vous le prenez en promotion, vous apportera largement satisfaction.
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