Mario (et Nintendo) en quête de pièces jaunes
"L’appât du gain peut s’avérer être un très grand allié" : la sortie de New Super Mario Bros 2 se focalise sur la collecte de pièces d'or. Une évolution évidente pour la cash-machine qu'est devenu Mario.
TestMario Is Back … encore !
Un pas que Nintendo n’a pas hésité une seule seconde à franchir... Et au final, il n'aura fallu que neuf petits mois pour voir Mario retourner visiter quelques tuyaux au Royaume Champignon. New Super Mario Bros 2, est donc là, parmi nous, et cela tombe bien car il vient tenter nos porte-monnaie de craquer pour la nouvelle mouture de la portable de Nintendo : La 3DS XL (que la nature est bien faite, non ?).Nous avons donc à faire ici à un double doublon. Non seulement il s’agit donc du deuxième Mario plate-forme en moins d’un an sur 3DS, mais il s’agit aussi d’une suite directe au New Super Mario sorti en 2006 sur Nintendo DS. Si on fait le compte, entre les Mario Galaxy, les New Super Mario, et Super Mario 3D Land, cela nous fait 6 jeux de plateforme Mario en un peu plus de 5 ans, dont 3 jeux de la série des « New ». Et autant le dire de suite, au moment d’aborder ce nouvel opus, la motivation et l’envie s’entrave de plusieurs sentiments contradictoires.
Il y a avant tout le bonheur de retrouver notre plombier à salopette préféré une nouvelle fois dans ce qu’il sait faire de mieux, un platformer au gameplay 2D qui plus est. Mais là où les opus DS et Wii tenaient plus du Reboot de la série, solo pour la version portable et multi pour la version console de salon. Il faut avouer qu’on sent dans cette mouture 3DS que l’innovation et pour ainsi dire l’évolution du concept n’a pas été l’objectif principal des développeurs du titre. Au contraire, on sent une nouvelle fois que le but premier du titre est purement mercantile et histoire de gros sous.
L’or à la pelle…
Depuis 2008, on aura bien compris que l’objectif n°1 de la firme de Kyoto avec sa mascotte est de se servir de sa notoriété internationale auprès du grand public afin de vendre jeux et consoles en masse à moindre coût. New Super Mario Bros 2 n’échappera donc pas à la règle. Autant le dire de suite, le jeu vise une nouvelle fois un public très large, et cela s’en ressent d’office sur l’objectif principal du jeu. Si une nouvelle fois, il vous faudra sauver la princesse des griffe de l’abominable Bowser et de sa famille, ceci n’est que prétexte à une autre course qui peut sembler plus hardcore de prime abord, à savoir récolter en tout et pour tout pas moins d’un million de pièces dans le total de votre partie.Si à première vue ce nombre peut paraitre un challenge de taille à relever pour les plus motivés d’entre nous, il ne s’agit ni plus, ni moins, que d’un prétexte pour tenter de masquer un défaut majeur de ces dernières années : on veut bien entendu parler de la mise au second plan des pièces et des vies. En effet, ces dernières autrefois si dures à conquérir et si chères à conserver sont relayées aujourd’hui à un rôle de figuration sacrifiée sur l’autel de la casualisation de notre plombier moustachu, relevant désormais du scoring à celui qui en aura le plus. Il est rassurant que Big N prenne désormais le problème à bras le corps, et si on se doutait bien que la situation n’allait pas revenir en arrière, Nintendo assume et réplique par cette quête symbolique.
Car oui ! La firme de Kyoto le crie haut et fort, le but ultime du jeu est bien d’atteindre la barre symbolique du million de pièces récoltés. Pour ce faire, quelques éléments de Gameplay ont été rajoutés pour vous y aider : ainsi vous croiserez dans vos parties des fleurs d’or qui à la place des boules de feu, vous permettront de changer les blocs et ennemies en pièces (assez efficace d’ailleurs pour traverser un niveau). Il y a aussi les anneaux d’or, qui une fois traversés changeront tout vos ennemis en pourvoyeurs d’or pur. Les blocs dorés quant à eux armeront Mario tel un casque qui, du moment que vous ne vous faite pas toucher lors de la traversée d’un niveau, pourront faire grimper votre compteur de plus de 100 pièces. Au final il n’est pas rare de finir un niveau avec plus de 1000 pièces récoltées.
Le revers de la médaille
Ce ne sont que quelques exemples de plusieurs trouvailles censées vous donner l’envie d’atteindre cet objectif. Objectif qui reste cependant bien long à atteindre tant la barre placée reste très haute. Il faut bien comprendre qu’à la fin de l’aventure principale, que vous bouclerez en une dizaine d’heures soit dit en passant, ne suffira pas à elle seule à vous motiver de remplir votre compteur. Pour cela, Nintendo a eu l’idée de rajouter un mode coopératif à 2 qui s’avère au final assez mal fichu et plus contraignant au final, obligeant les participants d’avoir chacun leur cartouche de jeu. On se rabattra alors sur le mode « course aux pièces » qui propose en 3 niveaux de difficulté (champignon, fleur et étoile) d’enchaîner un pack de trois stages avec une seule vie et un compte à rebours plus que court. A vous de jauger votre capacité à avancer rapidement tout en collectant un max de pièces.Si l’idée s’avère bonne, elle ne suffira pas à rendre la quête du million indispensable à tel point qu’elle figure plus de cache-misère qu’autre chose, afin de masquer la relative simplicité de la l’aventure principale. Le seul et véritable challenge réside une nouvelle fois dans la recherche des 3 pièces étoiles de chaque stage, qui sont d’ailleurs mieux cachées que dans Super Mario 3D Land. Le jeu quant à lui souffre d’un classicisme à faire pleurer Mozart, aucune recherche d’évolution mise à part la mise en avant des pièces d’or. Les nostalgiques de l’extraordinaire Super Mario Bros. 3 de la NES seront quant à eux ravis de retrouver une nouvelle fois la feuille et enfin la possibilité de voler à travers les niveaux. Par ailleurs, le level design général du jeu s’avère généreux et de haute volée, mais est-ce vraiment une surprise ?
Par contre, il y a un coté noir à tout ça ! Graphiquement, il faudra jouer en 2D pour pleinement profiter d’un jeu propre avec des décors fournis et agréable à regarder. Au contraire, la 3D fait baver les arrière-plans en une espèce de mélasse floue et désagréable. Si l’évolution graphique entre la l’épisode DS et celui-ci n’est pas flagrant, le jeu reste quand même potable, on ne peut pas en dire autant de l’ambiance sonore, si elle reste fidèle à la série, les musiques reprise du premier opus font partie des moins réussies de la saga, et l’on reste cruellement sur notre faim tout en sifflotant les thèmes des premiers opus d’avant la mondialisation.
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Les New Super Mario Bros n'ont jamais été au niveau des autres chefs-d'œuvre de Nintendo. Ils l'ont en effet développé en vitesse pour remplir les caisses après le mauvais lancement de la 3DS, mais j'avoue qu'ils n'essaient même pas de le cacher et que le principe du jeu n'est pas sans rappeler l'énorme côté commercial du jeu.
Et faire un jeu avec une jouabilité 2D n'est pas une excuse pour faire des décors 2D sans relief. Super Smash Bros Brawl et Donkey Kong Country Returns sont de bons contre-exemples.
Mais ne généralisons pas non plus en disant que Nintendo a tourné commercial en oubliant la passion du développement... La Wii a eu une super ludothèque et la 3DS est bien partie pour en avoir une bonne aussi (même si actuellement ça se limite à Kid Icarus Uprising) !
Je pense que Nintendo aurait dû couper Mario en deux :
— Des jeux Mario casual
— Des jeux Mario gamers
Avec une distinction claire, un label où j'en sais rien.
Ca leur permettrait d'engranger des millions avec les jeux casual tout en caressant les fans dans le sens du poil. Les Mario pour gamers feraient avancer la série et permettraient d'introduire des nouveautés de game design et des nouveautés graphiques, tandis que les Mario casual surferaient sur la vague nostalgique en recyclant les éléments clé de Mario.
Je pense qu'en tant que joueur, on devrait pouvoir accepter que Mario s'exporte et devienne universel. Mais ça ne devrait pas se faire à notre détriment.
Ils ont prouvé qu'ils ne sont pas capables de faire des jeux qui conviennent pleinement aux casual et aux vrais joueurs. Il faut arrêter les dégâts.
Nintendo cay lè déni du level disaign
New super mario bros sur ds était le premier épisode donc on peut lui pardonner sa facilité, l'épisode wii était plus difficile, même s'il faut attendre le monde 9 pour avoir un challenge acceptable à mon goût.
Là c'est juste n'importe quoi, ils ont jeté tout ce qui était bon dans l'épisode wii, à savoir une difficulté accrue et la possibilité de voir les éléments cachés dans le château, au cas où l'on est vraiment bloqué dans un stage, et ils ont gardé ce qu'il y avait de moins bon, à savoir la piètre diversité des boss (le testeur doit en faire des cauchemars de ces rhinocéros ^^) la musique et le graphisme si peu travaillé.
Le problème, c'est que ce n'est pas vraiment possible. Le "label" c'est déjà Mario, tu ne peux pas vraiment demander au grand public d'apprendre que "Super Mario The Lost Levels of the Dead" n'est pas pour lui et qu'il doit se rabattre sur "Super Mario LOL 1000 Coins Per Second". De plus, cela pourrait être considéré comme méprisant de la part des casuals, qui représentent la majeure partie du public de Nintendo : "comment ça, je sais pas jouer moi ?"
Il me semble évident que Nintendo a déjà fait son choix, en adaptant la licence Mario aux casuals. Cette adaptation se fait de manière progressive, car sinon, "ça se verrait trop" et les derniers fans encore fidèles à la firme n'apprécieraient pas ; mais là, le plan est bien huilé et passe comme papa dans maman.
D'autre part ta proposition part aussi du principe que Nintendo sait encore faire des jeux de qualité suffisante pour les joueurs les plus exigeants. Or, cela reste à démontrer.