Mutant Mudds : le old-school, c'est si bon !

Max et sa grand-mère les ont vus. Tout a commencé lors d’une séance de lecture dans une soirée à la maison qui aurait dû ressembler aux autres. Dans la nuit, Max et sa grand-mère ont vu l’arrivée d’envahisseurs boueux bien déterminés à conquérir la terre. Désormais, Max et sa grand-mère savent que les envahisseurs sont là.

Et c’est avec cette intro honteusement repiquée sur le générique des Envahisseurs que ce test de Mutant Mudds peut commencer. Sans vouloir entrer dans les détails, Mutant Mudds est un titre qui tape clairement dans la gamme old school (musique, graphisme, style) tout en ajoutant quelques petites touches pour montrer que les joueurs du 21ème siècle n’ont rien à voir avec leurs ancêtres du 20ème.

Trois plans sinon rien

Une des premières astuces qui différencie Mutant Mudds des autres titres disponibles sur la Console Virtuelle, c’est sa capacité à jouer sur trois plans à la façon d’un KOF. Max ne se contente pas de passer des plates-formes en plate-forme pour arriver au bout du niveau. Il peut tout à fait passer à proximité de la sortie du niveau dès son commencement, mais sans pouvoir l’atteindre car elle se trouve sur un autre plan auquel il faudra accéder au moyen d’une porte située plus loin. Les envahisseurs sont eux aussi soumis à cette règle et peuvent sauter d’un plan à un autre sans l’aide d’une porte, ce qui le rend encore plus dangereux dans un jeu qui reste d’une difficulté supérieure à un Super Mario Bros classique.

Et de la difficulté, il y en aura puisque le pauvre Max n’est pas franchement résistant. Avec trois petits cœurs de vie et des pièges tuant en un seul coup, il faudra bien mémoriser le niveau à traverser pour éviter de se retrouver le bec dans l’eau au début du niveau car il n’y a pas de point de sauvegarde à la Sonic au milieu du level. Pour ne rien arranger, les créateurs du jeu se sont amusés à ajouter des pièges assez sournois pour se tricoter les méninges juste avant le point de sortie. Ultime perversion, le temps est limité pour terminer le niveau. Bref que du bonheur.

Niveaux à gogo

Mais Max dispose de quelques objets pour l’aider. Le premier est un petit pistolet à portée limitée pour se débarrasser des boueux un peu trop collants en un ou plusieurs coups. Le second est un propulseur, lui aussi à utilisation limitée, qui pourra sauver la mise à Max un peu à la façon du cultissime Ghost’n Goblins avec son double saut. Cerise sur le gâteau, des pièces sont à récolter dans tout le niveau parcouru. Celles-ci ont une double utilité. La première est de fournir une monnaie d’échange à Max pour pouvoir acheter (hé oui, les temps sont durs…) à sa Mémé différentes améliorations pour son équipement entre deux niveaux. Ces améliorations rendront ainsi accessibles des niveaux cachés. La seconde utilité destinée aux joueurs hardcore est de débloquer plusieurs autres niveaux cachés en les récoltants toutes dans chaque niveau. Bref, les niveaux cachés, il y en a à gogo.

Petite idée sympa, il est possible de choisir le niveau à faire, via un système de portes numérotées, du moment qu’il est accessible, soit parce qu’il a déjà été terminé, soit parce que les conditions de son ouverture ont été remplies. C’est aussi là que la Mémé de Max a choisi d’installer sa boutique pour vendre ses améliorations.

Mais alors, ce titre est juste bon à mettre à la poubelle à cause de sa difficulté? En fait non. Tout simplement grâce à sa maniabilité au poil (pour vérifier j’ai joué en parallèle à la version Game Boy sur Console Virtuelle du premier Castlevania et je ne m’en suis pas encore remis) et à son gameplay très imaginatif qui fait que si Max meurt, c’est que le joueur a commis une erreur évitable qu’il ne faudra plus refaire. Et même si les énigmes sont assez loin du niveau débutant, elles ne sont pas infranchissables et peuvent être débloquées après quelques instants de réflexion.