R-TYPE Final 2, le final de trop !
Fruit d'une campagne de financement participatif largement basé sur l'amour des joueurs pour le jeu original, voici R-Type Final 2. Ce nouvel opus a-t-il la moindre chance d'être l'hommage rêvé de son aîné ? Notre réponse dans ce test.
TestLe retour de la Légende
Il y a fort longtemps, l’humanité était au bord de l’extinction. Une forme de vie alien, les Bydos avaient fait irruption. C’est alors que les espoirs se matérialisèrent sous la forme d’un petit vaisseau pour repousser l’envahisseur. Le scénario ne casse pas trois pas à une oie, on est d’accord.Ce qui a fait la renommée de cette mythique saga, c’est son gameplay. Le concept était simple. Un aéronef capable de charger son tir et de récupérer des upgrades lui donnant accès au petit module appelait « Force ». La Force, avec trois stades d’évolution, permet au joueur de tirer trois types de rayons en fonction de leur couleur. Mais le plus important c’est qu’elle peut se fixer à l’avant et à l’arrière afin d’orienter les tirs. Servant également de bouclier, vous avez la possibilité de la projeter et d’en faire un module de tir indépendant.
Beaucoup d’options qui permettent aux joueurs de traverser des situations de bien des façons. La recette ne change pas dans ce Final 2. Vous débutez avec seulement trois modèles de vaisseaux. A l’instar de son prédécesseur de 2003, vous aurez la possibilité d’acquérir une centaine d’appareils, chacun avec leurs spécifités : type de Force, missiles, forme de tirs, et même avec un petit historique de l’appareil. Le tout étant personnalisable. Vous pourrez choisir les coloris, le type d’équipements et décorer vos appareils avec des stickers. Il y en a même un en forme d’arc-en-ciel. Il y en a pour tous les goûts. Coucou le fan service ! Mais on l’aime bien.
Mayday ! Mayday ! On va s’écraser !
Tout ça, sur le papier ça fait rêver quand on est fan de la franchise, surtout quand on a joué à pratiquement tous les épisodes. Mais c’est aussi le revers de la médaille quand le jeu porte le nom de « R-TYPE » : les attentes sont grandes, mais les déceptions le seront donc toutes autant.Malheureusement Final 2 s’accordera avec le mot déception. Quand on connait très bien la série, on se dit qu’il y a déjà eu mieux. Dès les premiers instants, on sent une certaine lourdeur dans les déplacements du vaisseau et cela malgré la possibilité de varier la vitesse de déplacement à sa guise avec les gâchettes L et ZL. On a donc ressorti les anciens épisodes de la saga pour comparer. La rigidité est au summum de ce à quoi la série nous a habitué. Le vaisseau bouge de façon rectiligne malgré la souplesse circulaire d’un joystick.
Jouer avec le pad directionnel rend l’expérience encore pire. Il vient s’ajouter à cela une tolérance zéro aux frôlements du décors et des feux ennemis. Le moindre pixel qui frôle votre appareil le fait exploser. Pourtant cela fait partie intégrante du genre des shoot de jouer avec les pixels pour esquiver et passer à travers. Ce point frustrant accepté avec amertume, on se demande si au moins, le jeu est joli.
Là aussi, c’est la douche froide. Les décors sont vides et les niveaux se ressemblent tous. Les ambiances ne sont pas très variées. Les effets visuels manquent de finalité. Les explosions et certains éléments du décor ont une certaine translucidité comme si les développeurs avaient collé un papier calque sur l’écran pour simuler l’effet visuel.
Les mouvements de la caméra, quand il y en a, nous laissent de glace. On se demande si les choses qui arrivent sont au premier plan ou en arrière-plan de l’écran. Parfois c’est la mauvaise surprise et puis boum le vaisseau explose faute de clarté dans la mise en scène.
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