Le nouveau crû 2003
Voici donc la véritable suite du fabuleux Rayman 2 : The Great Escape sorti sur Nintendo 64 ! Cette fois-ci, pas question de sauver une belle et gentille princesse, votre mission dans Rayman 3 : Hoodlum Havoc est… différente : Globox a par malheur avaler le seigneur des lums noirs, André, et Rayman doit donc emmener son ami chez différents docteurs pour le soigner, puis empêcher que les lums noirs ne… détruisent le monde.Les graphismes sont, avouons le, largement à la hauteur. Sans égaler un Starfox Adventure, ils n’ont clairement pas à rougir devant le concurrent direct, Super Mario Sunshine. Colorés, et impressionnants, certains passages sont un ravissement pour nos petits yeux ! L’animation est sans faille, et bonne nouvelle, nous n’avons constaté aucun ralentissement pendant tout le jeu, même lors de combat contre des boss gigantesques : un véritable tour de force ! Des ennemis qui sont d’ailleurs variées, et, tout comme Rayman, très bien modélisés.
Leur intelligence artificielle n’est pas forcément extraordinaire, mais elle est elle aussi à la hauteur. Un ennemi explose parfois, par " mégarde " la tête d’un de ses compères, ce qui est plutôt amusant ! Reste que généralement ils restent immobiles, et c’est vous qui devrez remuer autour d’eux pour éviter leurs balles de fusils…
Rayman 3 fidèle à la saga…
Il n’y a aucun doute là-dessus, ceux qui ont apprécié Rayman 2 : The Great Escape prendront leur pied devant ce Rayman 3. Le jeu privilégie en effet toujours l’aspect aventure : les ennemis sont peu nombreux mais souvent difficiles à battre. La jouabilité est identique en de nombreux points à celle du second opus. Vous envoyez toujours les poings de Rayman dans la tronche de vos ennemis, même si désormais un système de lock, calqué sur celui de Zelda, facilite les choses, bien qu’il soit parfois approximatif. Vous pouvez aussi planer dans les airs, grâce à vos cheveux faisant office d’hélicoptère, ce qui simplifie les phases de plate-forme. Heureusement, la jouabilité n’est pas entachée par la gestion de la caméra, dont nous n’avons pas eu particulièrement à souffrir.L’histoire vous fait encore une fois évolué dans un monde au début féerique, puis qui s’assombrit au cours de l’aventure. Les niveaux sont variés. D’abord au niveau des décors en extérieur, dans les sous sols, dans un paysage enneigé. Ensuite parce que on vous proposera, outre les phases de plate forme traditionnels, du funky skate ou du snowboard… Gageons qu’on aurait tout de même aimé que certains niveaux soient plus vastes !
... Mais avec une bonne dose d’originalité !
Plusieurs grosses nouveautés permettent à Rayman 3 de n’être pas qu’une suite fade, outre le scénario assez loufoque dont on vous a déjà parlé plus haut. D’abord les transformations que peut connaître le héros. Elles sont au nombre de cinq, et vous donnent à chaque fois de nouveaux pouvoirs, essentiels pour tuer certains ennemis, et pour progresser dans l’aventure : coup de poing tourbillon, coup de poing maxi dégâts, grappins, hélicoptère, ou missiles télécommandés ! Chaque transformation, permise grâce à des canettes disséminées dans les niveaux, est de surcroît limitée dans le temps, ce qui donne lieu à de véritables courses contre la montre pour arriver à un objectif donné. C’est la principale nouveauté de ce Rayman, et l’utilisation de ces transformations est fréquente tout au long du jeu !La deuxième originalité de cet opus est sans aucun doute l’humour. Un simple détail ? Absolument pas, cela redonne un coup de jeune à un Rayman qui, lors des deux premiers épisodes, se rapprochait plus du gentil héros bon enfant (à la Mario :p). Ici, le jeu vous fera largement sourire avec les différentes blagues mémorables qui sortent de la bouche de Murphy, mouche/grenouille qui vous aide au début de l’aventure, de Globox, qui vous accompagne durant toute votre quête, ou des différents docteurs que vous visiterez. On en passe, et des meilleurs… Une ambiance formidable renforcée par des voix digitalisées (en français) tout à fait réussies, et qui correspondent parfaitement aux personnages.
Une durée de vie trop faiblarde
Grosse ombre sur le tableau : rien n’y fait, Rayman 3 est définitivement trop facile ! Il nous a fallu trois jours, soit à peu près une douzaine d’heures, pour le finir. Certes, sans trouver tous les joyaux et autres items nécessaires pour finir l’aventure à 100%, mais arriver au boss final trois jours après l’achat est assez fâcheux. Il faut dire que les énigmes sont si simples que même une poule pourrait les résoudre, et que nous sommes venus à bout des différents boss dans le pire des cas dès le second essai ! Par ailleurs, des lums rouges (qui rechargent votre énergie) sont tellement présents que vous en devenez quasiment invincibles. On a à peine connu cinq Game Over avant de finir le jeu !Heureusement, l’interconnexion avec la Game Boy Advance et les niveaux bonus sauvent Rayman 3 d’un blâme au niveau de la durée de vie. Nous n’avons pas encore beaucoup utilisé le link, exclusif à la version Gamecube bien sûr, mais c’est une véritable réussite, qui permet entre autres à 4 joueurs de s’adonner à un niveau bonus de Rayman 3, Mad Trax. Nous consacrerons prochainement un dossier entier sur cette option de Rayman 3 !
Notons aussi une initiative intéressante, la création d’une quête des lums, qui permet au joueur de s’inscrire sur Internet grâce à un code généré par son score, et de ainsi voir sa place dans le classement des meilleurs joueurs de Rayman ! Voilà qui peut à la limite motiver le joueur de revisiter les niveaux pour glaner plus d’items, et détruire plus de cages à ptizêtres…
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