Rodea the Sky Soldier (version Wii U)
Rodea the Sky Soldier bénéficie d'une sortie européenne inespérée après un véritable parcours d'obstacles lors de son développement. 5 années à patienter avant de pouvoir mettre la main sur le dernier bébé de Yuji Naka, l'un des pères de Sonic.
TestAutant être honnête dès le départ, Rodea the Sky Soldier n’arrivait pas avec ses plus beaux atours en se posant sur notre console, il était précédé d’un passif qui ne jouait pas vraiment en sa faveur. Mais lorsqu’on se porte volontaire pour tester le jeu, c’est qu’à la base il nous intéresse. Pour effectuer ce test, nous avons reçu un code permettant de télécharger le jeu, au final pas si gros que cela : 4 480 Mo environ. C’est la version Wii U qui est donc testée, elle a été développée par Kadokawa Games et non Prope, l’équipe de Yuji Naka. On sent dès le départ que c’est un jeu qui avait été taillé pour la Wii. Yuki Naka s’est exprimé sur le fait qu’il aimerait travailler sur une suite, mais est-ce que le titre a l’étoffe suffisante pour le permettre ? C’est ce que nous allons tenter de dire.
Un démarrage sportif !
L’histoire de Rodea the Sky Soldier prend place au sein d’un conflit entre deux empires, le continent flottant dans le ciel nommé Garuda et Naga l’empire terrestre des machines. En effet, l’empereur Geardo, le souverain de l’Empire Naga, décida d’envahir Garuda et envoya son armée de soldats mécaniques.
Sa fille, la princesse Cécilia, en désaccord avec les plans de son père, décida de s'enfuir avec Rodea, son androïde dédié à sa protection rapprochée, sur Garuda pour tenter d’empêcher le projet d’invasion mais les événements tournèrent mal.
Le premier contact avec le jeu est un peu abrupt, une sensation de roue libre, un manque même de cinématique pour guider suffisamment le joueur. Le vaisseau de la princesse est attaqué, Rodea tente d’intervenir et vous recevez les conseils des commandes pour voler, tirer…. D’accord, vous êtes pris en main mais c’est loin d’être facile. On est surtout projeté dans l’histoire sans filet et sans prendre le temps de s’intéresser aux personnages. Pas de mode off-TV, vous devez obligatoirement jouer avec l'écran de votre télévision.
Alors que les deux personnages sont pris au piège par l’armée de Naga, la princesse Cécilia utilise la clé du temps, un puissant artefact qui devait permettre le succès de l’attaque de l'armée de Naga, privant cette dernière de la victoire espérée. Avant de disparaître sans laisser de traces, Cécilia transmet à Rodea sa volonté de sauver Garuda. L’androïde se trouve déconnecté et plongé dans un sommeil de 1000 ans avant qu’une jeune fille bricoleuse aux cheveux rouges du nom de Ion le redécouvre, le remette en état de fonctionner et lui ajoute au passage de nouvelles fonctions. Seule la mémoire de Rodea semble défaillante et vous devrez remettre en place ses souvenirs pour faire progresser l’histoire. Ion ressemble trait pour trait à la jeune princesse Cécilia et ensemble, ils vont se lancer dans une nouvelle aventure pour arrêter le royaume de Naga, qui a repris son projet de conquérir Garuda (1000 ans après, on peut dire qu'ils ont mis le temps).
Rodea sera amené à affronter ses semblables (notamment 4 androides de la série R comme lui, plus puissants) car il n'est pas le seul a avoir été construit par l'Empire de Naga. Qu'est-il arrivé à tous ceux qu'il connaissait et aimait dans le dernier millénaire? Tout cela est un peu tiré par les cheveux et on a du mal à adhérer. On a connu pire mais on reste dans des sentiers connus qui enthousiasmeront difficilement les plus aguerris des joueurs et largueront les plus jeunes. Quand on sait que c’est à Yoichi Kato que l’on doit le scénario, connu pour son travail sur la série Yo-Kai Watch, on reste un peu sur sa faim.
Un titre débordant de bonnes intentions mais qui pêche par une réalisation technique manquant d’envergure
Dès le départ, on se retrouve avec un univers graphique rappelant les grandes heures de la PlayStation 1 dans les années 90. On se dit qu’il n’y a pas que Rodea à avoir fait un bond dans le temps. Même si ce n’est pas moche, le jeu n’est clairement pas parmi les ténors de la Wii U graphiquement parlant et il faut admettre que la pilule passe mal pour un titre sur une console HD.Si le travail accompli est tout à fait acceptable pour la Wii (qui a pourtant proposé des titres graphiquement plus relevés), les artworks des personnages ne peuvent compenser des décors assez vides parfois, avec des textures très légères et de l’anti aliasing.
Le jeu se rattrape-t-il au niveau de sa fluidité ? Pas vraiment, il alterne de vrais moments forts très réussis et des passages avec certaines saccades. On se dit régulièrement que si le titre avait profité d’un peu plus de moyens, il aurait pu être beaucoup plus intéressant. Des cutscenes animées de quelques secondes, des scènes mystérieusement abrégées, une intrigue expédiée avec pour explication de certains événements un simple défilement de texte sur fond musical en début et clôture de jeu, tout cela trahi des errements dans la réalisation du jeu, un manque de budget plutôt que quelque chose de délibéré et artistiquement souhaité.
Après 1000 ans de sommeil, rouillé dans tes mouvements tu seras !
Honnêtement, les contrôles ne sont pas si évidents à maîtriser au départ : est-ce que cela est plus simple avec les contrôleurs de la version Wii, nous ne pourrons pas le dire. La prise en main n’est pas intuitive, et nous voyons bien que le jeu a été développé pour être joué à la Wiimote.Rodea se contrôle avec le joystick gauche pour ses déplacements et celui de droite pour la gestion de la caméra. Notre robot peut se déplacer à pied mais aussi flotter dans les airs pour une durée limitée lorsque vous appuyez sur A. Si vous appuyez une deuxième fois, vous avez un cercle décroissant dans le sens des aiguilles d'une montre qui vous indique le temps restant disponible pour voler avant de devoir vous poser au sol et recharger vos batteries. Maintenez le joystick gauche vers l’endroit où vous souhaitez vous rendre pour avoir un réticule de visée, vous pouvez donc sélectionner un ennemi, une plateforme ou bien des gravitons et Rodea s'y dirige automatiquement.
Pendant le vol, Rodea peut faire un dash (une vive accélération) avec A ou une attaque tourbillonnante en appuyant sur B, permettant ainsi de pulvériser un adversaire proche. Attention cependant à ce qu’il ne soit pas équipé de piques qui pourraient vous être fatales. D’une manière générale, le bouton B servira à attaquer des adversaires ou à détruire des objets cachant récompenses ou autre bonus.
En appuyant sur Y, Rodea pourra faire une ascension rapide ou un piqué vertigineux suivant l’orientation de votre joystick. Mais cette action vous coutera aussi de l’énergie, réduisant votre temps de vol.
Vous débloquerez des armes à mesure de votre avancée, les armes secondaires seront utilisables avec la touche X. Cela sera nécessaire étant donné que certains ennemis seront invulnérables aux dégâts physiques. Vous pouvez tirer en étant en l'air ou au sol. Pour voler véritablement et suivre une trajectoire, cela ressemble à une partie de flipper dans les premiers temps. On se cogne partout, on râle, les rebonds incontrôlés nous désorientent. En s’accrochant, on comprend peu à peu la manipulation, on s’entraîne à se déplacer puis à verrouiller une cible et Rodea se met à naviguer dans sa direction.
C’est le principal point d’achoppement du jeu selon nous : le titre est exigeant à maîtriser dans ses déplacements et il faudra un peu de pratique avant d’être en mesure de naviguer à travers un niveau entier sans erreur, et même alors, il est facile de verrouiller une mauvaise cible.
Nous l’avons mis dans les mains d’enfants de membres de l’équipe et c’est ce qui a coincé. Eux peuvent tout à fait dépasser certaines approximations techniques, en revanche, ils sont impitoyables si les commandes du jeu ne réagissent pas rapidement comme ils le souhaitent. Verdict, au bout d’une quinzaine de minutes, le jeu était abandonné et ils étaient partis se refaire une bonne partie de Super Mario Galaxy 2.
Le gameplay du jeu semble donc hors de portée pour de nombreux jeunes joueurs et risque de ne pas vraiment intéresser les plus adultes, ce qui rétrécie considérablement la portée commerciale du jeu. Dommage, l’équipe aurait dû justement s’inspirer de Super Mario Galaxy pour le plaisir que l’on ressent à diriger le personnage.
Au début, la vitesse de Rodea peut sembler un peu trop lente mais cela permet de découvrir le monde flottant de Garuda. Le jeu veut nous donner du temps pour nous habituer à la mécanique de vol. Les joueurs peuvent changer leur direction et leur cible à tout moment.
L’univers aérien de Garuda vous lancera dans une quête répartie sur 25 chapitres principaux. Vous devrez retrouver des objets ou vous rendre dans un lieu précis, vous pourrez collecter différentes pièces, dont les gravitons, des pièces dorées qui vous donnent une vie supplémentaire au bout de 100 cumulées, et divers objets comme des vis et des boulons récupérer sur des ennemis qui serviront à améliorer les compétences de Rodea. Vous pourrez ainsi renforcer son armure ou améliorer sa vitesse ou son autonomie de vol.
Cependant l’écran de mise à niveau est un peu à l'écart, dans un menu latéral accessible uniquement à partir de la carte du monde. Nous ne l’avions pas vu immédiatement et nous avons été un peu frustré de nous rendre compte que l’on galérait sur certains passages alors que nous avions atteint de nouvelles capacités d'amélioration ! Impossible de faire vos améliorations en cours de niveau, ce qui est bien dommage !
Chaque niveau contient également son lot d’objets cachés en bronze, argent ou des pièces d'or vous donnant des médailles de récompense. Utilisez-les et vous pourrez débloquer divers bonus et modes : certains d’entre eux offrent à Rodea de nouvelles attaques, un autre vous donne accès à un mode à la première personne malheureusement peu jouable, d'autres vous permettront de découvrir de nouvelles musiques.
Puisque l’on parle des musiques, la bande son est composée par Takayuki Nakamura (Virtua Fighter, Lumines, Out Run...). Pas désagréables, les compositions ne resteront malheureusement pas parmi les plus marquantes du compositeur, gâchées par certains bruitages irritants (mention spécial pour l’avertissement du missile vous arrivant dessus).
A la fin de chaque chapitre, votre score est calculé en fonction du temps mis pour le compléter, le nombre de chaînes effectuées et les objets récoltés. Autant dire que les premiers essais seront peu concluants et que aurez probablement envie d’améliorer votre score en recommençant certains niveaux afin de débloquer ce que vous avez manqué. A condition de savoir maîtriser la caméra, assez capricieuse.
Une dose de Sonic, un soupçon de Nights Into dreams sur Saturn
On retrouve certaines caractéristiques de gameplay de Yuji Naka dans ce jeu. Les gravitons font immédiatement penser aux anneaux de ses anciens jeux Sonic. En effet, votre capacité de vol étant liée à vos ressources énergétiques, une jauge en forme de cercle tout autour de Rodea se mettra en place lorsque vous volerez. Une fois qu’elle sera dans le rouge, ce sera la chute et parfois la mort. Pour éviter cela, les gravitons sont à récupérer dans les niveaux afin de prolonger le temps de vol possible. Comme nous l’avons évoqué, une fois que vous en avez cent, vous gagnerez une vie, un peu de la même manière que les rings de la franchise Sonic. Le papa du hérisson bleu n’a donc pas oublié ce principe dans son nouveau concept.Le paramètre de vitesse est extrêmement important dans le jeu pour réaliser ses combos et ses enchaînements. C'est ici que Rodea the Sky Soldier nous rappelle son aîné, Nights into Dreams, en nous invitant à parcourir différents niveaux à toute vitesse en récoltant au passage toutes sortes de bonus. Le joueur se déplaçait également dans les airs, il pouvait charger très rapidement en consommant de l'énergie, effectuer diverses acrobaties.
Le monde du jeu a été créé par Takumi Miyajima (Tales of Symphonia, Tales of the Abyss, Arc Rise Fantasia...), il se tient mais reste un peu vide, nous sommes loin des effets mémorables de Nights Into Dreams, prouesse technique sur Saturn à l'époque alors que nous héritons aujourd'hui d'un jeu techniquement en retard.
Une mise à jour please ! Merci d’améliorer la calibration de la caméra !
C’est, avec les commandes, la difficulté majeure du jeu, qui sapera chez pas mal de personnes l’envie de poursuivre l’aventure. On a du mal à savoir s’il s’agit d’un ratage technique ou du problème de son origine liée à l’utilisation d’une wiimote, non gérée par la version Wii U, mais que de crises de nerfs lorsque la caméra devient peu contrôlable à l’approche de certains obstacles ! Le système de lock, similaire à celui des Sonic les plus récents, ne prend pas bien en compte les obstacles sur la route et il n’est pas rare de voir Rodea foncer en ligne droite sur une cible et se vautrer sur un minuscule obstacle.Si nous avons mis un peu de temps pour sortir ce test, c’est qu’à certains moments, nous avions envie de balancer le GamePad lors des combats contre quelques boss, toujours en mouvement, alors que vous n’arrêtez pas de scruter vos réserves de temps de vol et que vous combattez les mouvements d’une caméra qui vous fait perdre souvent le feu de l’action et la précision de vos tirs.
Le nombre de vie est limité et vous aurez souvent droit à un Game Over rageant. Heureusement, les continues sont infinis mais avec un gros bémol. L’option «recommencer» vous fait reprendre le chapitre entier et non la section échouée, même si vous aviez validé des checkpoints présents sous forme de cloches. Les hardcores gamers seront aux anges, en revanche le commun des joueurs sera rapidement démotivé, l’écart de temps entre les checkpoints étant important : il n’est pas rare de devoir refaire l’équivalent de 20 minutes de jeu avant de vous retrouver à l’endroit de votre dernier Game Over. Un défaut qu’il serait bon de corriger lors d’une mise à jour.
On sent le potentiel et les intentions des développeurs mais hélas, il semblerait que l'équipe n'ait pas trouvé les moyens de transposer efficacement les intentions initiales. Le portage sur Wii U donne une impression d’inachevé, d’autant plus rageant que la version Wii bénéficie d’un mode multijoueur en écran scindé que nous n’avons pu tester, absent de la console HD. A croire qu’il faut recommander de se jeter sur la version Wii, la véritable version du jeu, et que le jeu Wii U n’est qu’un bonus joint. Un peu gênant tout de même.
Le titre a le mérite d’exister et d’être commercialisé en Occident, avec un véritable effort de localisation pour la version européenne. Vous pourrez choisir entre les voix anglaises ou les voix japonaises au niveau de l’audio. Si le doublage japonais est de qualité, la version anglaise pêche parfois sur certaines voix, un peu surjouées, mais rien de rédhibitoire. Pour la compréhension vous pourrez choisir au niveau des sous-titres entre le français (très appréciable), l’anglais, l’allemand et le japonais.
Alors, j'achète ?
En l’état actuel du jeu, c’est une semi-déception car la célébrité des développeurs à l’origine de Rodea the Sky Soldier n'a pas permis de réaliser un grand jeu abouti. Encore une fois nous sommes dans une situation comparable à Devil’s Third : de bonnes intentions, de bonnes idées sur le papier mais un développement chaotique qui a nui au final au jeu même si nous restons heureux de le voir publié.Mais c’est surtout le portage du jeu sous Wii U qui pose question : à qui s’adresse ce jeu ? Pas aux plus jeunes. Seuls les plus anciens joueurs, qui ont connu les jeux des années 80/90 avec les Die and Retry, ne seront pas rebutés par la difficulté de prise en main. Quant aux autres, ils auront posé le GamePad depuis longtemps. Le titre ne s’adresse pas non plus aux amateurs de belles cinématiques et de claques visuelles. Comme nous avons pu le dire, les scènes sont courtes et le moteur du jeu n’est pas de dernière génération.
Le jeu mériterait une suite ? Oui clairement, ne serait-ce que pour permettre à l’équipe de peaufiner le travail accompli et de donner réellement les moyens de réaliser le jeu qu’elle souhaite. Il y a une base intéressante à faire fructifier. Et surtout une véritable version HD à réaliser pour la Wii U et/ou sa succession. Car c’est un jeu actuellement tronqué sur Wii U qui débarque : comment justifier que cette version ne possède pas l’option multijoueur alors que la version Wii la possède. Nous sommes en droit d’exiger réparation de cette lacune incompréhensible aujourd’hui.
Un modèle commercial à revoir.
Sur le papier, la version Wii semble la plus attirante et la plus complète, faut-il alors se se contenter de cette seule version? On arrive à une véritable ineptie commerciale : la version Wii U lancée au démarrage du jeu possèdera dans son boitier la version Wii. Mais après ? Pourquoi ne pas permettre à ceux qui achèteront le titre sous forme dématérialisée de pouvoir télécharger cette version Wii ?Les joueurs Wii ne seront pas enclin à passer à la version Wii U car on y perd sur le papier. Les joueurs Wii U seront frustrés par des absences alors que tout existe sur la version Wii. Yuji Naka n’aurait d’ailleurs pas été impliqué dans le développement des portages 3DS et Wii U et disait dans un tweet récemment : Please play the Wii version.
Rodea the Sky Soldier will be released today in Europe.Please play the Wii version absolutely.https://t.co/JDOWWLr0gY— Yuji Naka / 中 裕司 (@nakayuji) 13 Novembre 2015
Celle-ci diffère en effet pas mal par un graphisme plus coloré sur Wii, l'absence de jauge de vol, un gameplay plus arcade. Au final est-ce le même jeu?
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Désolé de te dire ça mais c'est vraiment pas sérieux, tu parles énormément de la version Wii dans le test (qui rappelons le est vendue avec la version U en boite) mais tu n'y as même pas joué. Ce test est donc incomplet.
Le problème est que nous avons pas pu disposé de la version Wii pour faire ce test...
Nous somme désolés !
Je suis sans appel, j'espérais beaucoup mieux du jeu. Donc j'assume totalement le 11 car ce n'est pas une merde comme j'ai pu le lire auprès de confrères, dont certains on dû lâcher prise bien avant. J'en ai lu des âneries sur le jeu, y compris sur les commandes de jeux donc pour nous, ça ne sert à rien de se précipiter pour sortir le test d'un jeu si déontologiquement, on ne l'essaie pas dans ses grandes largeurs. Et je ne parle même pas des sites ayant fait un test commun Wii U/3DS alors que des détails de rédaction montre qu'ils n'ont testé qu'une version, alors qu'il existe des différences.
Lorsque mon document test était rédigé, je me suis penché sur le cas de la version Wii, non dispo sous forme dématérialisée. Ayant d'autres achats de prévus (hors jeu), je n'avais pas l'intention d'acheter cette version dans l'immédiat mais je voulais me rendre compte des différences, intrigué par les vidéos circulant sur le net. Je pense m'être ingurgité tout ce que je pouvais trouver sur le net, pour noter des différences, et effectivement, il y en a à la pelle. Des passages pénibles sur la version Wii U étaient différents (pas uniquement des retouches mais la conception du passage même était différente), j'ai donc pu reconnaître pas mal de lieux. Les couleurs semblent vraiment plus lumineuses, il y a des modifications dans la narration, les musiques sont plus belles sur la version Wii pour les passages que j'ai pu voir sur le net et dont je connaissais l'équivalent Wii U. Mais je ne fais pas un test sur des vidéo glanées un peu partout, je fais un test sur ce que j'ai sur ma console avec la manette en main. Et ça, aucune vidéo ne permettra de se rendre vraiment compte du gameplay avec le ressenti des commandes. Alors sur un jeu comme Rodea, où cet aspect est très sensible et problématique, on ne va pas faire un faux test et extrapoler.
Tout semble indiquer que la version Wii est supérieure à la version Wii U : ce n'est pas la même équipe qui s'est chargée du portage, il y a eu des choix ergonomiques qui ne sont pas les choix de Yuji Naka. Mais n'ayant pas réellement joué au jeu avec la version Wii, uniquement relevé de nombreuses différences à partir de vidéos, je ne peux que faire des indications en suggérant fortement de se procurer uniquement le jeu en version physique pour avoir la version Wii.
Sur l'eShop, Rodea Wii U coute 49,99€, ce n'est pas un achat raisonnable car l'équipe n'a pas réussi à reproduire les intentions d'origine de la version Wii. C'est pour moi un portage qui a échoué en grande partie. La version boite semble fleurter avec les 60€, je n'ai pas fait de recherche rapide et je ne l'ai pas vu au Leclerc près de chez moi. Ce tarif n'est pas rien au regard d'autres jeux qui nous ont beaucoup plus enthousiasmés. Trop cher pour choisir au final uniquement le disque Wii. Je milite clairement pour que le jeu Wii soit proposé en version démat pour laisser sa chance au jeu, qui a de réelles qualités. Voilà pourquoi après avoir hésité à publier un temps le test dès à présent, nous avons préféré le faire en cadrant la situation pour bien prévenir ceux qui achèteront le titre sur l'eShop.
Payer un jeu au prix fort pour ne pas pouvoir le revendre, ni le prêter et devoir en plus débourser pour un support de stockage externe (vu la faible mémoire de la U). Le jeu est à 49,99 euros sur l'eShop alors que pour seulement 10 euros de plus on peut avoir la version boite avec un prime le jeu Wii.
Attention, je critique pas ton test, très complet. Mais comme c'est le message qui en ressort, autant faire simple pour le lecteur qui ne lira pas tous les détails.
Bref, à tout ceux qui veulent jouer au "vrais" Rodea, jetez vous sur la version Wii et oubliez les autres, elles sont totalement inutiles. La licence va subir un vrais bashing alors que le véritable jeu est un des meilleurs jeux niveau motion gaming.