Shining Force : Resurrection of the Dark Dragon, le test

Auteur : Atlus ; Version : commerciale européenne

Les anciens visiteurs se souviennent sûrement de cette époque lointaine où il fallait s’accrocher aux pages de Consoles + et fréquenter assidûment les magasins d’import pour se tenir au courrant des sorties de jeux mythiques qui ne sortaient que très rarement dans notre pauvre Europe. Des jeux comme Albert’s Odissey, Front Mission ou Bahamut Lagoon restaient bien sagement hors de nos frontières pour le plus grand désespoir des gamers. Pourtant, un miracle se produisit un jour et Shining Force débarqua sur Megadrive ! Une fois encore, ce RPG mythique crée la sensation en étant édité pour la première fois en Europe avant les Etats-Unis et même le Japon ! Mais ce revenant peut-il faire face aux productions actuelles ?

Un mélange de deux genres

Pour les " petits nouveaux " qui ne connaissent pas le mythe Shining Force, une petite mise au point s’impose. SH ne se joue pas comme un Final Fantasy classique mais plutôt comme un compromis entre Fire Emblem et Phantasy Star Collection. Bref, c’est un RPG avec une pointe de tactique, mais pas trop pour ne dégoûter personne. Les personnages s’équipent dans les villes mais les trajets se déroulent comme des missions avec des monstres à exploser au tour par tour pour pouvoir passer. Contrairement à Fire Emblem, les passages entre les combats sont un peu plus agréables et permettent de visiter les lieux sans avoir des scènes intermédiaires avec une tonne de dialogues qui finissent par être assez lourds.

Bis repetita

En ce qui concerne l’histoire, rien de bien nouveau sous le soleil, le mal se réveille après une longue période de sommeil et il faut jouer le rôle du somnifère pour que tout rentre dans l’ordre. Bonne surprise, le jeu est dans la langue de Molière, ce qui sera sûrement apprécié par les joueurs un peu fâché avec l’anglais.
Sinon, les classiques du RPG sont respectés. Les personnages classiques comme le guerrier, le magicien et compagnie sont présents avec leurs avantages et leurs défauts. Il faudra les équiper avec les objets qui leur conviennent pour les rendre plus forts en plus des niveaux d’expérience.

La même chose en mieux

Grave question pour les puristes : Shining Force Advance est-il un portage ou une toute nouvelle version ? La réponse est : les deux ! Atlus a réussi à reprendre la version qui a fait rêver tant de joueurs en ajoutant des améliorations qui la rendent encore meilleure. Les graphismes sont éblouissants de clarté et de couleur. On pourrait presque dire qu’ils sont meilleurs que la version Megadrive d’origine. Les musique tiennent le coup, même si elles sont un brin agaçantes à la longue. Et la maniabilité est telle que certaines consoles de salon pourraient en être jalouse. Difficile à croire qu’on joue sur une portable.
Du côté du jeu en lui-même, pas de vraie nouveauté. Le héros reçoit une mission, explose des monstres, revient au village d’où il est venu et repart en rencontrant des habitants au passage et en s’équipant. Le tout est emballé dans un minimum d’histoire pour ne lasser personne.
En extra big bonus, le système de sauvegarde tient la route et peut être utilisé à tout instant.
Bref, que du bonheur !

Pas demain la veille

Dernière bonne nouvelle, il faudra s’accrocher pour parvenir à voir la scène de fin. Si le jeu n’est pas vraiment difficile, il donnera quelques bon moment de réflexions à ses possesseurs, novices ou pro.