Une introduction et des petites cinématiques qui ont vraiment du charme.
Le ton est donné dès le départ, le titre jouit d’un superbe travail graphique pour nous proposer un bel univers. Pourtant cela commence mal pour Noah, un jeune garçon âgé de 16 ans, et sa petite sœur Renie, obligés tous les deux de se mettre à l’abri dans un bunker aménagé suite au bombardement de leur ville. Tout le monde ne s’en sort pas indemne et ces épreuves vont unir très fort cette fratrie. Pour passer le temps et redonner le sourire à Renie, Noah tente de la réconforter par divers jeux. Mais un obus s’abat sur le bunker et coincé sous les décombres, Noah ne peut que constater la disparition de sa jeune sœur. La brèche cependant a donné accès au monde mystérieux de Silence, un monde que Noah connaît bien pour s’en être enfui lors de sa première aventure. Il va donc être obligé de se mettre en quête de retrouver sa jeune sœur et de comprendre ce qui s’est passé depuis sa précédente venue.
Un scénario qui pourrait nous faire penser par certains aspects à la série Narnia. Alors qu’il était devenu le roi de Silence en prenant l’identité d’un clown triste du nom de Sadwick et qu’il avait brisé un miroir magique pour pouvoir revenir dans son monde, Noah découvre que le monde magique de Silence est gouverné par une fausse Reine appuyée par des puissantes créatures masquées appelées les Traqueurs. Elle cherche avec obstination à récupérer le dernier morceau manquant du miroir brisé par Noah dans le passé. Le jeune homme est très vite rassuré d’apprendre que sa jeune sœur est bien vivante mais que pour pouvoir la retrouver, il va devoir collaborer avec la résistance dont la chef Kyra ne le prend pas vraiment au sérieux au départ.
Dans sa quête, Noah est aidé par une petite chenille Spot, déjà présente dans le premier épisode, et qui a la particularité de pouvoir se gonfler ou de s’aplatir, permettant ainsi de débloquer divers mécanismes d’énigme. Ainsi tout au long des divers chapitres de l’aventure, vous alternerez entre Noah et sa chenille Spot (on appuie sur X pour changer de personnage) pour aider Kyra, ou vous vivrez les aventures de la petite Renie, bien téméraire, avec son ange gardien, un autre membre de la rébellion.
Du beau monde au menu mais pas suffisant pour en faire un hit.
Très vite, on se rend compte que quelque chose cloche dans ce titre : c’est sa trop grande facilité. En quelques heures, six heures pour un joueur pas trop pressé, on boucle une aventure qui promettait beaucoup mais qui se dégonfle assez vite tel un soufflé manqué. Cela va trop vite. Et le manque de profondeur des personnages autour des deux enfants se révèle problématique pour les adultes (les enfants y trouveront plus de plaisir selon nous).
Régulièrement, les dialogues nous amènent à choisir entre deux options de message, il suffit de choisir l’une des phrases pour poursuivre l’aventure, avec la conséquence de votre choix. Et encore, nous avons parfois été gêné par une ergonomie pas toujours au top pour basculer d’un point d’intérêt à un autre sur l’écran malgré un stick droit dédié, les commandes s’avérant parfois récalcitrantes. Un patch pourrait corriger cela assez vite si ce n’est que le jeu est déjà sorti depuis quelques mois sur les autres plateformes et que l’on aurait aimé ne pas se trouver devant des commandes brouillonnes au lancement du jeu sur Switch.
Le jeu est encore plus facilité en appuyant sur le stick gauche pour mettre en évidence via de petits cercles tous les points digne d’intérêt sur votre écran. Déjà qu’on n’a pas besoin de beaucoup explorer mais là, c’est clairement tuer la moindre difficulté, d’autant que tout est cousu de fil blanc, de la racine qui dépasse du sol à la tête de statue à pousser.
Ce petit cercle blanc est à placer rapidement sur l'oiseau avant qu'il ne s'envole, pour tenter de récupérer le message. Vous serez ainsi amené régulièrement à effectuer ce type d'actions rapides.
Le graphisme étant de qualité malgré un léger manque de netteté et la musique d’un très bon niveau, on serait tenté de pardonner cette mauvaise balance de la difficulté, si ce n’était quelques détails techniques qui passent mal en cours de partie. Outre l’ergonomie pour aller d’un point important de votre image à un autre (quel dommage de ne pas avoir implanté une gestion de l’interface tactile), les temps de chargement sont longs entre certaines scènes. Ils sont réguliers et cela coupe le plaisir de s’immerger dans l’univers de Silence. Un travail d’optimisation des temps de chargement serait vraiment nécessaire.
Enfin, si le texte écrit est en français (il faut entrer dans les paramètres du menu pour afficher les sous-titres suivant deux options), il possède quelques coquilles d’orthographe (inversion de lettres), ce qui est dommageable pour un titre sorti depuis 2017 sur PC. A nouveau un patch serait nécessaire. Les voix sont en anglais, avec un casting vocal tout à fait convaincant pour les deux enfants, moins pour d’autres personnages.
Silence est disponible à partir du 3 avril 2019 sur eShop et en version physique (39,99 €). PEGI 12, ce titre nécessite 7327,45 Mo pour s'installer, cela prend donc un peu de temps à télécharger. En bonus, le menu nous donne accès à une petite galerie d'artworks montrant les recherches de design des personnages. Un peu courte mais toujours agréable.
Test rédigé à partir d'un code fourni par l'éditeur.
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