Vous avez dit “Command” ?
En partant, StarFox Command prend une tout autre direction par rapport à ce que nous avons connu jusqu'à présent. Finie l’époque où StarFox était essentiellement composé de séquences de shoot “autoguidées”. Aujourd’hui, la majorité des combats prennent place dans un monde totalement en 3D. Si les fans de la série sont déjà en train de pleurer la mort de ce qui faisait l’âme de StarFox, qu’ils se disent au moins que le changement était quelque peu inévitable pour pouvoir implanter la nouvelle mécanique de jeu.Eh oui, comme je le disais, ce jeu prend une tout autre approche puisque le gameplay prend un gros coup de jeune en implantant un volet beaucoup plus stratégique. Sans sombrer dans la profondeur et la complexité des jeux de stratégie traditionnelle, les développeurs de chez QGames ont réussi à intégrer quelques principes relativement intéressants. En gros on pourrait faire dire que StarFox rencontre Fire Emblem. La différence majeure résiderait dans le fait où vous avez un réel impact sur l’issue des combats (les séquences de shoots en 3D), mais pour le reste on retrouve une logique de mouvement et un système de tour par tour assez semblable. Désormais, il faut positionner ses unités avec jugement, éviter que les ennemis n’atteignent le vaisseau amiral, le “Great Fox”, détruire toutes les unités se trouvant sur la carte et surtout faire tout ça dans le nombre de tours alloués.
Le concept est assez intéressant et donne effectivement un bon coup de jeune en ajoutant un challenge différent, mais comme mentionné au premier paragraphe, ce nouveau concept n’est pas vraiment compatible avec la vielle formule du shoot-em-up sur rail. Enfin, ils auraient sûrement pu implanter ce genre de “scène” pour naviguer entre les différentes planètes, mais bon…
Des contrôles trop complexes?
La phrase ci-dessus était bien sûr sarcastique puisque tous les boutons du DS ne servent ici qu’à tirer. Le reste est géré par l’écran tactile, et ce, ma foi, avec brio ! Sans surprise le Arwing, le vaisseau, suit logiquement le mouvement du stylet, un petit coup de gauche à droite fait tournoyer l’engin sur lui-même, un double-clic sur la région supérieure et vous obtenez un boost, tandis que double-cliquer dans la région inférieure ralentit la cadence.Quant aux loopings, aux “virage en U vertical” et aux bombes : tous sont gérés de la même manière qu’avec Metroid Prime Hunters, c’est-à-dire avec des boutons affichés sur l’écran du bas. Le plus surprenant dans tout ça, c’est que ça fonctionne admirablement bien. Enfin, presque aussi bien qu’avec une manette à joystick traditionnel. Voilà donc un autre jeu qui vient prouver qu’il est bel et bien possible de jouer à des jeux d’actions avec l’écran tactile.
Déjà fini?
Qui dit StarFox dit jeu extrêmement court (si on oublie SF Adventures). En fait, il suffit de faire six ou sept missions et hop on a droit au générique de fin. Dans le cas de Command, la situation est la même, mais elle semble encore plus ridicule, surtout lors de la première joute. Dans mon cas je croyais être rendu environ à la moitié du jeu lorsque pouf! Le boss final apparaît et est détruit tout aussi rapidement, le tout sans même savoir qu’elle était son point faible… Donc en moins de 1 ou peut-être 2 heures de jeu, le jeu semble terminé. Disons que ça laisse quelqu’un perplexe et surtout une certaine amertume. Vous n’imaginez pas la note que j’avais l’intention de lui donner à ce moment…Heureusement, pour nous et surtout pour Nintendo, un vrai SF prend tout son sens dans sa valeur de rejouabilité. Comme toujours, compléter le jeu une seule fois ne vous aura permis d’explorer environ que le quart du jeu. Vous saurez le quart de l’histoire, qui est soit dit en passant un peu plus fournie qu’à l’habitude, vous n’aurez vu que quelques planètes et surtout vous n’aurez pas eu la change de rencontrer et diriger tous les personnages. Dans SF Command, vous n’êtes plus limité à un seul personnage et comble de bonheur chaque personnage a son vaisseau dont le maniement et l’arsenal varie. Ainsi, Fox perd son statut exclusif et ne devient que l’un des quinze personnages contrôlables. Enfin, toujours est-il que l’histoire tourne essentiellement au tour de sa personne, ne vous en déplaise.
Enfin, pour compléter la trentaine de missions qui vous sont proposées vous aurez besoin d’environ huit ou dix heures, si tout va bien. Bon, il faut dire que tout risque de bien aller, puisque le jeu est en général assez facile. Si jamais un ennemi réussit à vous échapper, une bombe bien placée devrait régler son compte. À bien y penser, la seule difficulté est peut-être de bien planifier sont attaque et même là, on finit rapidement par savoir quoi faire et ne pas faire. Disons que le jeu est agréable à jouer et surtout pas un casse-tête qui a pour but de challenger les joueurs les plus aguerris.
Visuellement le jeu est tout-à-fait splendide et les ralentissements sont peu fréquents. Malheureusement, le clipping est si présent que la difficulté du jeu se voit augmentée. Puisqu’on ne peut pas voir très loin, on finit souvent par tourner en rond à la recherche des multiples ennemis à éliminer. Malheureusement pour nous le temps, lui, continue à diminuer. Disons que c’est assez décevant.
Dans le but de rallonger quelque peu la durée de vie du titre, le jeu propose également un mode multijoueur jouable en LAN ou via le Wi-Fi Connection. Le seul hic c’est qu’il s’agit exactement du même mode, à quelques détails près, qu’on avait vu avec StarFox 64 ou StarFox Assault. Enfin, peut-être que j’ai tort, mais le fameux mode en question n’a jamais été très palpitant ou accrocheur. Bon si vous n’êtes pas d’accord avec cet avis, vous apprécierez sûrement de pouvoir jouer contre vos amis ou des étrangers, peu importe la distance qui vous sépare.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.