Des minis qui marchent?
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un mini? Si on vous disait Mini Mario, est-ce que cela vous aiderait ? Enfin, comme on a pu l’apprendre dans Mario Vs. DK premier du nom, les Mini Marios étaient de petits automates que Mario voulait vendre. Or l’Histoire nous a appris que Donkey Kong, qui voulait avoir tous les Minis du monde, avait ainsi volé toute la production. Il n’en fallait pas plus pour que Mario reprenne son rôle de justicier.Dans le second opus, l’histoire se complexifie (presque) un peu plus dans la mesure où c’est une jolie demoiselle que Mario doit ici secourir. Qui est la demoiselle en question ? Pauline bien sûr ! À la différence du Donkey Kong original sorti en 1981, nous avons ici une explication quasiment rationnelle quant au motif de son enlèvement.
Après l’énorme popularité du jouet à l’effigie de Mario (les Mini Mario), le plombier décida donc de lancer son propre parc d’attractions basé sur les multiples mondes de son univers. Or, à l’inauguration officielle où Pauline fut l’invitée d’honneur, Mario et Donkey Kong lui proposèrent un robot Mario et un robot DK. À la surprise du gorille simplet, la «belle» (elle a, soit dit en passant, vraiment une sale tête dans les séquences animées) préféra le petit plombier. Ce choix fit fulminer (de colère) le primate et nous vous laissons imaginer la suite…
Mais où est Mario?
Si Mario Vs. DK, était un jeu qui mélangeait avec brio réflexion et plateforme, nous pourrions facilement assumer qu’il en serait de même pour le 2. Peut-être parce que les gens de Nintendo à Seattle pensaient que cette voie était sans issue côté créatif ou tout simplement qu’un jeu de plateforme n’exploitait pas suffisamment le DS, NST a tout simplement décidé de balancer la partie plate-forme qui faisait de ce Mario un Mario. Ceci étant dit, nous ne nous retrouvons pas exactement avec un jeu de réflexion pure et simple, à vrai dire il y a encore un peu de «plateforming», mais le seul hic c’est que ce n’est plus le joueur qui contrôle ce mouvement.Tout ça pour dire, que Nintendo nous propose aujourd’hui un sympathique clone des Lemmings. Pour ceux qui souffrent subitement d’amnésie ou encore ignorent tout simplement la signification vidéo ludique du mot et bien… Lemmings était un… Hum… Allez donc voir sur Wikipedia… Alors, March of the minis reprend la dynamique, c’est-à-dire que vous devez donner des ordres à des bestioles dépourvues de tout jugement. À la manière de Lemming ou même d’un Pikmin, les Mini Marios se lanceront dans des précipices ou se laisseront passivement attaquer par des ennemis. C’est donc à vous ou à Mario si vous préférez, de les sauver en utilisant votre bon sens et votre stylus.
Ainsi, un léger mouvement vers la droite, vers le haut ou un simple clic feront respectivement avancer le Mini Mario (en question) vers la droite, sauter ou s’arrêter en attendant une autre commande. Bien sûr, votre implication dans le jeu ne s’arrête pas là puisque souvent vous devrez activer vous-même des «ponts» ou même des ascenseurs pour que les petits automates puissent se rendre à bon port. Pour le reste des switches (interrupteurs), ce sont les Mini Marios qui devront les activer. Bon, ces interrupteurs étaient déjà présents dans le précédent épisode (et sur une quantité inimaginable de jeux), mais nous sommes persuadés que certains puzzles devraient vous surprendre un peu. Au pire, vous verrez des puzzles rappelant l’original, mais vus d’une tout autre perspective.
En passant, seule la croix multidirectionnelle est employée pour naviguer plus facilement dans les niveaux, ou les boutons A, B, X et Y font exactement la même chose. Tout le reste est contrôlé par le stylus qui fonctionne admirablement bien avec ce style de jeu. Bon c’était évident…
Pour revenir à l’héritage légué par Mario Vs. DK : bien que le côté plate-forme (c.-à-d. sauter partout) ait été quelque peu abandonné, on reconnaît aisément sa trace, que ce soit avec ses ennemis idiots, le type de puzzle à résoudre, les thèmes musicaux tout de même sympathiques, ou même l’objectif de chaque niveau (arrivé au portail sans mourir). En fait, mis à part le gameplay qui prend une tout autre approche, seul l’aspect graphique semble se distinguer de son prédécesseur. Fini, l’époque des sprites en 3D pré-rendus qui s’agitaient avec une étonnante aisance. Non ici, les personnages et autres éléments graphiques sont plus classiques, mais rassurez-vous, l’animation n’est pas en reste puisque le tout est toujours aussi fluide et agréable à l’œil. Même que les développeurs ont réussi à soit anti-aliaser les sprites ou peut-être nous le faire croire... Peu importe, le rendu final est bluffant et les Mini Marios semblent s’intégrer parfaitement au décor qui les entourent. Disons qu’on est a des années lumières d’un certains Mario Vs. DK qui «aliasait» à outrance.
Trop court?
Si cette jeune série n’a qu’un défaut, c’est d’être si accrocheur qu’on peut y jouer facilement pendant des heures. Or, si le premier opus avait un niveau de difficulté assez élevé pour nous faire poiroter pendant un bon moment, on ne peut pas exactement dire la même du dernier né. Enfin, même les derniers niveaux peuvent se terminer au premier essai et souvent un simple survol rapide permet de trouver un chemin relativement rapide et sécuritaire. Logiquement, nous nous attendions à trouver un peu plus de difficulté, le genre de difficulté qui nous donne envie de lancer notre DS par la fenêtre… ou, si vous avez un meilleur contrôle de vos émotions, d’arrêter de jouer. Mais non, au lieu de cela on se retrouve avec un jeu qui se termine dans un après-midi. Il faut dire que la version sortie en 2004 proposait près de cent vingt (120) niveaux dont certains nécessitaient souvent une phase d’essaie erreur assez prolongée. Ici, on a droit à un peu plus de quatre-vingts (80) qui peuvent être complétés la première fois…Enfin, bien sûr dans ce court laps de temps, vous n’aurez sûrement pas recueilli toutes les « cartes/lettres » éparpillées un peu partout dans le jeu ou encore les médailles d’or qui permettent de débloquer quelques niveaux supplémentaires. Pour obtenir ces dernières, il faudra naturellement plus utiliser sa cervelle et inutile de dire qu’obtenir les dernières ne sera pas une mince affaire. Enfin, c’est tout de même dommage qu’il soit nécessaire de faire cette «quête annexe» pour avoir un brin de challenge et surtout une durée de vie un tantinet acceptable.
En même temps, côté durée de vie, le jeu a un potentiel immense puisqu'il propose l'option de créer et surtout d'échanger ses propres niveaux via le mode LAN ou encore le Nintendo Wi-Fi Connection. Avant de trop vous emporter, le partage de niveau n'est possible qu'entre amis, à l'aide des codes amis (Friend Code). Sans codes, il est impossible de partager quoi que ce soit... Est-ce utile de mentionner que les possibilités se voient un peu limitées. Enfin, bonne nouvelle, Nintendo est considéré par le jeu comme un 'ami'. L'ami en question proposera donc un nouveau niveau à chaque semaine.Tout de même, on peut facilement imaginer qu'avec le temps certaines communautés sur le web pourraient se former pour créer toutes sortes de compétition. On peut ainsi assumer que la rejouabilité reprendrait un coup de jeune.
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