Un air de déjà vu?!?
En disant que le jeu n’est sorti qu’au Japon, je vous ai un peu menti. En fait, je me souviens d’un collègue qui s’amusait à un jeu (shareware) au concept assez similaire sur son PC – voire identique. Enfin, pardonnez mon incapacité à me souvenir de son titre, mais il est pratiquement certain que ce titre n’avait pas été développé par Mitchell et si ça peut vous rassurer, je pense que ce même développeur avait bel et bien inventé le concept. En tout cas, c’est Mitchell et Nintendo qui sont les premiers à nous proposer le titre sur DS… mais bon…Quel est ce fameux concept, me direz-vous? Une partie classique débute avec une file de billes multicolores qui suivent un trajet bien défini. Comme de fait au bout de se chemin se trouve une trappe et ô surprise il faut éviter à tout prix que les petites sphères colorées ne l’atteignent. Heureusement pour vous, votre stylet fait maintenant office de mire pour votre «lance-billes» ce qui vous permet donc de créer des séries de billes de couleurs similaires. Est-ce utile de vous dire qu’au moment où trois billes de couleurs similaires se touchent elles se volatilisent? Après tout, il s’agit d’une loi jadis établie par le toujours jeune Tetris.
En lisant le titre, vous aurez peut-être compris que le magnétisme y joue un grand rôle. Et bien vous avez tort! Pas que les billes en question ne s’attirent pas mutuellement, mais le problème c’est que le modèle physique, si s’en est un, n’est pas du tout représentatif de la réalité. Le concept de pôle et par le fait même d’attraction / répulsion à été abandonné au profit d’une logique encore plus basique : le rouge attire le rouge, le bleu (hum…) le bleu, etc. Les billes s’attirent, mais ne se repoussent pas. Certes cela défie la logique établie, mais après tout le nom « Magnetica » n’est finalement que la réponse de Nintendo of America face au titre original : Puzz Loop. Disons que ce dernier ne prétend pas avoir un quelconque lien avec les fondements de l’électromagnétisme….
Enfin, grâce à ce principe de d’attraction unidirectionnelle, on peut réaliser des coups et combos particulièrement intéressants. Prenons l’exemple de trois billes rouges séparées par deux bleues. Dans l’éventualité où une autre bille bleue serait projetée sur l’amas, et bien après que les billes bleues ne se soient évaporées par magie, les trois autres (rouges) s’attireront pour finalement fusionner en un seul bloc. Croyez-moi, il y a peu choses plus satisfaisantes que de pouvoir enchaîner plusieurs de ces combos!
Des billes, beaucoup de billes!
Tout comme son grand frère Polarium, Magnetica tente (je dis bien tente) d’exploiter son gameplay dans le plus de modes possibles et malheureusement pour nous les développeurs n’ont pu trouver que quelques variantes plus que classiques. On a donc Challenge, Quest, Puzzle et multijoueurs. La limite syndiqua quoi!Évidemment, dans tous les cas on se retrouve avec une tonne de billes suivant un ou plusieurs chemins, mais rassurez-vous, les défis et la variété des modes Quest et Puzzle devrait réussir à occuper la plupart d’entre vous pendant un bon moment. Par exemple, le mode Quest est composé de 99 niveaux (et 60 pour les Puzzles) qui prennent en théorie deux à trois minutes à compléter. Soit une durée de jeu parfaite pour égailler quelques brefs moments d’attente. Je vois déjà des petits malins sortir leur calculatrice pour me dire qu’ils auront besoin de 4.125 heures pour le finir, mais le problème c’est qu’il faut souvent plusieurs tentatives pour finalement détruire les dernières boules.
À moins que ce soit moi qui suis complètement nul, les fameux tracés que suivent les billes sont si différents qu’il faut souvent se pratiquer au moins une fois pour cerner les pièges de chacun d’entre eux. On se retrouve donc à multiplier ces quatre heures par deux, trois, quatre, voire l’infini (dans mon cas…). Bon parfois, ça peut devenir assez frustrant, surtout lorsqu’on sait qu’il s’agit des dernières billes, mais heureusement le sentiment de satisfaction à chaque victoire est assez grand pour avoir envie d’entamer le prochain qui sera probablement encore plus ardu.
Toujours dans la lignée de Polarium on remarquera les mêmes failles sur le point de vue de la présentation. À vrai dire, c’est encore plus grave! Si ce dernier (Polarium) était visuellement assez simpliste, on pouvait au moins apprécier le choix des couleurs et son design général assez (turbo) sympathique. Ici, on a plutôt droit à un mélange hasardeux de couleur argentée ou fluo et a des décors pseudo-futuristes. Bien sûr, qui dit futur dit une utilisation à outrance, effets d’éclairs (tout pixélisés)… Beurk! En plus de ces visuels qu’on peut sans aucun doute classifier de «pas beaux», la musique n’est pas en reste puisque Mitchell s’est encore contenté de répéter en boucle la même trame sonore. C’est comme ça dans tous les jeux vidéo, mais dans le cas de Magnetica, ma main droite a plus de doigts que le jeu a de tunes… Enfin, je dois avouer que les quelques airs en question ne sont pas si mal. Du moment qu’on aime le style futuriste et cheesy des années quatre-vingts.
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