Steel Diver : Sub Wars, la bataille navale subaquatique à la 1ère personne
Disponible depuis quelques semaines sur l’eShop de la 3DS, Steel Diver : Sub Wars est le premier jeu free-to-play de Nintendo. En version gratuite ou payante, plongez dans ce jeu qui réserve de bonnes surprises, surtout en multijoueur !
TestTouché… Coulé !
Fini le jeu d’action à défilement horizontal de Steel Diver, premier du nom ! La franchise a évolué pour laisser cette fois-ci la place à un jeu de simulation et de tir à la 1ère personne. Si Steel Diver : Sub Wars est toujours co-développé par Nintendo et Vitei, la recette a donc été complètement retravaillée.Dès le premier lancement du jeu, un tutoriel accessible depuis le menu principal permet néanmoins de découvrir rapidement les principes de base de ce nouvel épisode. L’immersion se fait ainsi en douceur ! Aux commandes d’un sous-marin en vue subjective, le joueur y apprend à manœuvrer l’engin, contrôler les différents appareils à bord et surtout… utiliser les torpilles à disposition pour couler les sous-marins ennemis. On comprend donc vite que la stratégie sera un aspect majeur pour remporter la victoire et que la précision des attaques devra s’accompagner d’une certaine anticipation pour prévoir la direction et la vitesse de déplacement des ennemis, et éviter les mines et autres obstacles disséminés sous l’eau.
L’équipement du sous-marin est composé d’un sonar, d’un périscope, d’un système de communication en morse, d’un système de camouflage, et enfin, d’une réserve de torpilles simples (régulièrement réapprovisionnées) et à tête chercheuse (en quantité limitée).
Malgré tout cet arsenal, la prise en main est quasi-immédiate. Pour piloter le sous-marin, le joueur a en fait le choix entre différents contrôles sur l’écran tactile et, plus traditionnellement, les boutons et gâchettes de la console. Sur l’écran tactile, on retrouve en effet deux leviers permettant de régler la profondeur et la vitesse, en complément de zones tactiles dédiées à chaque appareil et arme utilisables.
Exceptés les systèmes de communication et de camouflage, tous ces équipements sont aussi assignés au stick, à un bouton de la console, et même au gyroscope intégré à la 3DS (activable ou non selon les préférences de chacun) dans le cas du périscope. Les possesseurs du Pad circulaire Pro seront aussi ravis d’apprendre que l’accessoire est compatible avec le jeu. Cerise sur le gâteau, il est possible de réaliser des captures d’écran de notre sous-marin sous différents angles, lorsque le jeu est en pause.
Durant une bataille, plusieurs éléments sont à prendre en compte pour élaborer sa stratégie. Tout d’abord, il faut savoir que chaque sous-marin comporte plusieurs caractéristiques qui lui sont propres : vitesse de rotation, vitesse d’immersion, vitesse à la surface et en plongée, résistance, nombre et puissance des torpilles, temps de réapprovisionnement des torpilles, et enfin, nombre de membres d’équipage pouvant être accueillis à bord. Ces derniers améliorent certaines statistiques ou donnent un bonus supplémentaire (portée du sonar augmentée, par exemple). Le choix du submersible aura donc un impact important sur la tournure que prendra la mission.
À noter que la personnalisation est un point fort du jeu puisqu’il est possible, outre la sélection de l’équipage, de modifier le revêtement (et les couleurs) de la coque parmi ceux qui ont été débloqués.
À cela s'ajoute d'autres subtilités permettant de donner davantage de piment aux batailles subaquatiques : le camouflage ou l’immobilité du sous-marin est un bon moyen de ne pas être détecté, et des containers récupérables après avoir coulé un ennemi réparent les dommages ou réapprovisionnent en torpilles à tête chercheuse. Bien sûr, la précision et l'anticipation sont également essentielles puisqu’un tir de longue portée ou un impact sur l’hélice provoquera des dégâts considérables. D’ailleurs, lorsqu’un ennemi est à portée, un système de verrouillage améliore la précision pour l’envoi de torpilles à tête chercheuse.
Un contenu solo varié mais limité…
Le mode « Un joueur » est construit autour de missions, chacune proposée en 3 niveaux de difficulté progressive. Les objectifs sont variés et peuvent aller de la simple traversée d’anneaux sous l’océan à la destruction d’ennemis tout en remontant un canal, ou encore l’envoi d'informations en morse (idée amusante mais communication laborieuse !). Sans grande surprise, des médailles sont décernées en fonction du temps qui aura été nécessaire pour accomplir le niveau. Voilà pour la présentation, dans les grandes lignes !Les médailles servent en fait uniquement dans la version Premium et donnent accès aux missions suivantes ainsi qu'à de nouveaux sous-marins et revêtements de coque. Par ailleurs, lors des missions, on rencontre parfois des canots de sauvetage qui, une fois récupérés et l’objectif atteint, permettent de gagner des membres d’équipage.
Si le challenge est faible dans les 2 missions de la version gratuite, il monte légèrement d’un cran dans les autres, du moins pour tenter de gagner les médailles d’or. Malgré tout, excepté peut-être le niveau 3 qui exigera souvent plusieurs tentatives, le défi est surmontable à bord du sous-marin adapté.
Malheureusement, devoir recommencer 3 fois chaque mission pour obtenir toutes les médailles peut vite devenir répétitif. De plus, à moins de vouloir absolument pulvériser ses temps, il y a peu de chances que le joueur revienne dans ce mode une fois qu’il l’aura terminé. Finalement, le contenu solo se révèle plutôt pauvre et l’on reste assez vite sur sa faim de ce côté-là du jeu...
...compensé par un multi intense !
Si l’on s'intéresse maintenant à l’aspect multijoueur, on s’aperçoit que le jeu n’avait pas encore dévoilé tout son potentiel.En ligne ou en local, les batailles sont l’occasion de se mesurer à 7 autres joueurs, dans des affrontements intenses à 4 contre 4 en arènes (au nombre de 9). Dans le cas où les participants ne seraient pas assez nombreux, l’ordinateur vient compléter les équipes. Au cours des combats, les membres d’une même équipe peuvent communiquer en morse afin de mettre au point une stratégie : une idée intéressante mais difficile à exploiter compte tenu qu’un simple message sera déjà très long à taper. À oublier donc, mais ce n’est pas trop dérangeant.
Sur Internet, les rencontres sont aléatoires à l’échelle mondiale ou continentale. C’est d'ailleurs probablement l’un des gros regrets de ce multijoueur puisqu’il ne sera donc pas possible de rejoindre en ligne la partie d’un ami 3DS. Il est également dommage qu’un système de communauté à la manière de Mario Kart 7 n’ait pas été ici implémenté car le jeu aurait été un très bon candidat pour une telle fonctionnalité…
En revanche, il est appréciable de pouvoir choisir entre un « affrontement libre » et « à armes égales ». Si le premier ne tient pas compte de l'expérience des joueurs pour organiser les parties, les victoires successives donnent davantage de points et permettent ainsi de monter plus vite en niveaux.
Enfin, en optant pour une partie de type « code morse », le joueur rejoindra une discussion instantanée avec d’autres participants... en morse ! Les messages étant toujours aussi laborieux à écrire, l’intérêt de ce système de discussion est anecdotique et contestable, mais certains s’en servent pour échanger des codes ami...
« Gratuit », avez-vous dit ?
L’une des grosses particularités de Steel Diver : Sub Wars est d’être commercialisé selon le modèle du « free-to-play » : le jeu est donc d’abord proposé au téléchargement dans une version de base, gratuite. À la différence des démos disponibles sur le Nintendo eShop, elle n’est pas limitée en nombre d’utilisations, et encore moins en durée. En revanche, certains éléments de cette version sont verrouillés et, s’il est ensuite possible à partir du jeu de passer à la version Premium pour débloquer les éléments inaccessibles, il faudra pour cela sortir le porte-monnaie.Pour autant, la version allégée comprend suffisamment de contenu pour permettre aux joueurs d'évaluer convenablement les atouts de ce titre, et de l’apprécier au travers de ses différents modes de jeu. En effet, outre le mode solo avec 2 missions jouables, vous y trouverez surtout le multijoueur avec toutes ses arènes (en local et en ligne), avec la possibilité de contrôler 2 sous-marins.
De plus, lors des batailles en ligne, le possesseur de la version gratuite ne devrait pas se sentir trop lésé face aux acheteurs du jeu complet, en raison de la possibilité de recherche de parties selon son niveau. Cela mérite d’être mentionné car, pour son premier jeu en free-to-play, Nintendo ne suit pas ici la fâcheuse tendance qu’ont certains éditeurs à dériver vers le « pay-to-win », c’est-à-dire le gain par l’argent.
Se tourner vers la version Premium est toutefois une option à envisager si vous souhaitez profiter pleinement du jeu. Son contenu supplémentaire prolonge en effet l’expérience de jeu de manière certaine, en solo et surtout en multi, et semble donc justifier son prix de 9,99 €. Avec un total de 7 missions solo (toujours en 3 niveaux de difficulté), 18 sous-marins (presque tous déblocables selon ses performances dans le mode multijoueur en ligne) avec de nombreuses possibilités de personnalisation et une trentaine de membres d’équipage pour améliorer sa stratégie, il y a de quoi rester de bonnes heures devant sa 3DS pour obtenir toutes les médailles d’or et débloquer tous les éléments.
À noter également qu’une fois cette version acquise, d’autres éléments peuvent être achetés à l’unité. Cependant, à moins que vous ne soyez vraiment accrocs aux simulations de sous-marins, les DLC actuellement proposés (5 répliques réelles issues de la Seconde Guerre Mondiale, à 0,99 € chacune) n’apportent que peu d’intérêt et l’on serait même en droit de se demander pourquoi ils n’ont pas été inclus dans la version Premium…
Quoi qu’il en soit, vous pouvez déjà foncer vous procurer la version gratuite sur l’eShop, ce qui vous donnera l’occasion d'essayer le titre par vous-même et vous forger votre propre opinion sur les modes de jeu : vous risqueriez bien d’être agréablement surpris !
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