F1 Race Stars : Édition Boostée

Le choix du pilote

Ce jeu, bien que présentant une F1 haute en couleurs, n'en demeure pas moins sous licence, on pourra donc choisir entre les pilotes et écuries officielles, auxquels on pourra ajouter 4 personnages fictifs (Ruby Power et Jessica Chekker, Kira Hoshihara et Josh Merit), qui pour être honnête nous font plus penser à des "minorités visibles" comme on peut en voir au cinéma, qu'à un vrai effort de création... Les personnages (29 en comprenant votre Mii donc) sous forme de caricatures des vrais pilotes sont assez convaincants et plutôt sympathiques : vous pourrez reconnaître assez facilement les pilotes (qui au passage sont ceux de la saison 2012 de F1... une édition boostée, mais pas réactualisée).

Les différents pilotes disposent chacun d'une capacité spéciale leur apportant un petit avantage par rapport aux autres. Selon votre style de conduite, vous pouvez favoriser votre boost, améliorer un des power-ups ou encore vous permettre de ne pas être trop ralenti si vous sortez de la piste.

Le choix de la piste

Ce jeu est agréable à l’œil, sans proposer des graphismes extraordinaires, le tout est assez léché. Les tracés sont variés, avec çà et là des loopings, une piste gelée, une rivière (oui c'est un jeu de F1 mais pas trop quand même !)... Les niveaux sont bien décorés, avec plein de détails qui donneront de la vie à l'ensemble.

Sur ces 15 circuits, on parcourra le monde en affrontant ses adversaires. Mais au final malgré la présence de différentes classes de vitesses (1000cc, 2000cc, 3000cc), de 30 championnats mixant les 15 circuits, dans divers modes de jeu (classique, élimination, slalom...), on regrettera de ne pas avoir plus de pistes... Et encore, dans cette version boostée, nous avons le droit aux pistes qui n'étaient que des DLC sur les autres versions.

Ici on pourra utiliser des boosts appelés "kers", comme la technologie de récupération de l'énergie du freinage qui sert à redonner du peps à la voiture lors de la ré-accélération. Ce petit détail est quant à lui une utilisation intelligente de l'univers de la F1.
Bon point concernant la gestion des dégâts, elle apporte ici au jeu une notion de stratégie, car à chaque fois que vous serez accidenté, vous perdrez la capacité à atteindre la vitesse maximale. À vous de faire le choix de perdre un peu de temps dans les stands afin de pouvoir récupérer votre vitesse maximale !

Le choix de louper une marche puis une autre et de tomber en bas de l'escalier d'un jeu réussi

Déjà en commençant le jeu la première chose que l'on pourra noter, c'est que l'on a accès à tout. TOUT. Rien n'est à débloquer, mis à part les championnats. On peut directement choisir l'intégralité de tous les pilotes et rouler sur toutes les pistes. Du coup, le jeu prive ses joueurs d'une chance de vouloir revenir encore et encore, de vouloir débloquer les personnages et les circuits.

Ensuite, à vouloir trop s'attarder au coté F1 du jeu, les développeurs n'ont pas inclus de fonction dérapage, car en F1 on ne dérape pas comme des bourrins, on ralentit. Comme le jeu, du coup. Sur le circuit de Monaco bien connu pour ses virages en épingles très secs, on a parfois l'impression de faire du sur-place et que notre kart a soudain l'inertie d'un tank, et le moindre virage devient une souffrance.

Et si tous les points précédents ne sont que l'enrobage d'un bon jeu de kart, dont la référence reste Mario Kart, la vraie force d'un bon jeu du genre tourne autour de l'équilibrage des power-ups et de l'IA. Et c'est également là où les jeux du genre foncent droit dans le mur.
Malheureusement F1 Race Stars n'échappe pas à la malédiction : les power-ups sont pour la plupart sous la forme de boules de couleurs, et il n'est pas toujours facile de se rappeler rapidement quelle couleur correspond à quelle fonction... Et certains bonus sont carrément rageants ! Par exemple il y a la voiture de sécurité, une espèce de carapace bleue puissance 10x pour son pouvoir d'énervement (pour rester poli), qui vous fera perdre à coup sûr un nombre incalculable de places...

L'IA quand à elle est loin de celle adaptative d'un Mario Kart, calme ou agressive en fonction de votre position : si vous avez la chance de vous extirper du peloton, vous resterez assez facilement hors d'atteinte, mais si vous restez parmi eux, vous serez pris entre leurs tirs et leur véhicules : à chaque collision, vous ralentirez, et cela devient vite un enfer.