Un petit peu d’histoire zoologique
Pour ceux qui ont l’habitude d’hiberner, récapitulons tout d’abord le principe simple mais efficace de la série des Super Monkey Ball. Prenez une boule, faîtes-y entrer un singe de la manière la plus efficace possible, mettez l’ensemble ainsi édifié sur un plateau totalement instable… Et décompressez un bon coup. Car malheureusement, votre joie de la découverte ne durera qu’un temps…Les développeurs, qui prennent très à cœur la préservation de nos amis primates, n’ont pas planifié comme objectif de laisser mourir d’asphyxie votre singe coincé dans sa bulle hermétique. Vous allez en fait devoir le faire rouler d’un point A à un point B de façon à ce qu’il arrive vivant à la fin du parcours. Là où cela devient intéressant, c’est que ce n’est pas le singe que vous contrôlez mais le plateau ! Ainsi, vous aurez la possibilité de faire pencher l’aire de jeux d’un côté ou de l’autre afin que votre boule puisse suivre les lois physiques nécessaire à son arrivée à bon port. Evidemment, tout le challenge réside dans les parcours où le piège bien placé et le trou béant sont des surprises récurrentes. C’est effectivement le genre de soft où il faut parfois s’y reprendre à 15 fois avant de terminer un niveau… sachant que l’on a généralement pas plus de 5 vies. Et un Game Over est égal à un retour express au menu principal.
Où comment être motivé sans avoir d’idées
Qu’on se le dise de suite : si vous possédez déjà un opus de Super Monkey Ball sur une autre console, l’intérêt de celui-ci est franchement limité. Le mode Défi, qui est le mode principal du jeu, contient certes une centaine de tableaux mais une cinquantaine sont des reprises des épisodes précédents. Le seul argument qui aurait pu valoir l’achat de cette version en plus d’une autre est la capacité tactile de la console… qui s’avère mal exploitée.En effet, le jeu vous propose deux moyens de contrôler votre singe sphérique : par la croix directionnelle et par le stylet. Mettez un chronomètre sur votre table de nuit et commencez une partie avec le contrôle tactile. Quand vous frôlez la crise de nerf, regardez le cadran : il ne devrait pas indiquer plus d’un quart d’heure. Le soft est tout simplement injouable de cette manière, et cela est dû à un manque cruel de précision qui malheureusement ne pardonne pas dans ce genre de jeu.
De même les développeurs, pensant s’en vouloir si la fonction tactile de la DS restait inutilisée, ont jugé bon de proposer 6 mini-jeux (cool !) jouables exclusivement au stylet (pas cool…). Ainsi, on retrouve le Monkey-Fight, le Monkey Mini-Golf, le Monkey Bowling et le Monkey Race déjà présents dans les précédentes versions, accompagnés de deux nouveaux : le Monkey-Hockey (qui reprend le principe du jeu « Pong » en un petit peu mieux), et le Monkey-Wars (une sorte de Far Cry mais sans jungle, sans plage, sans eau, sans armes et des bananes.).
Finalement, le principal intérêt du soft reste son mode principal qui, bien qu’à moitié déjà vu, tient en haleine. En effet, la trois dimension est ici très bien gérée même si l’on peut regretter l’absence totale de décor modélisé, et la jouabilité à la croix reste suffisamment précise. On peut noter quelques problèmes de caméra embêtants, surtout lorsque que l’on penche l’aire de jeu vers l’avant, ce qui provoque une perte de visibilité pile dans la direction où va la boule. Autre déception : on est agréablement surpris par la possibilité de choisir entre 4 singes différents en début de partie, jusqu’à ce que l’on se rende compte que cela ne change absolument rien au gameplay : la vitesse, le poids, la circonférence… sont exactement identiques quel que soit le singe que vous sélectionnez.
Côté son, on se surprendra à enlever carrément la bande sonore fréquemment, les musiques criardes n’aidant pas à la gestion du stress. Enfin, à noter que le mode est séparé en 10 mondes indépendants de 10 niveaux et que vous devrez vous farcir le même générique interminable à chaque Happy End.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.