Retour de voyage
On revient de loin ! Un peu plus de vingt ans en arrière sortaient Ace Attorney Investigation : Miles Edgeworth (le p'tit nom anglais de notre Benjii) 1 et 2 sur DS, exclusivement en anglais. Le désespoir était grand pour les non-anglophones (qui pleurent encore en attendant la traduction de Chronicles) Mais ça y est, le plus beau cadeau de cette rentrée scolaire arrive sur votre console favorite sous le nom de Ace Attorney Investigations Collection. Au programme : une remasterisation des design et de la musique, mais deux jeux fidèles à leurs anciennes versions côté histoire.
Nous jouons donc Benjamin Hunter, procureur de génie, disciple de Manfred Von Karma, rival de Phoenix Wright dans la première trilogie. On se situe d’ailleurs juste après celle-ci : à la fin de Phoenix Wright : Ace Attorney Trilogy, on savait notre procureur parti pour l’étranger. On le retrouve ici à son retour au bureau, littéralement. Mais le crime n’attend pas, même quand vous rentrez d’Allemagne à 2h du matin. Il y a un homme mort dans son bureau et celui-ci est saccagé. Sacrilège ! A vous d’enquêter et de traîner le coupable devant les tribunaux. Mais attendez… Il n’y a pas de tribunal !
OBJECTION !
Posez fourche et torche : vous pourrez crier. On vous explique.
La nouveauté de ces deux opus réside dans le changement du déroulé des affaires. Habituellement dans la licence, l’avocat de la défense enquête, première phase de procès, nouvelle journée d’enquête, re-procès, etc. Là vous jouez le procureur et l’action se concentre entièrement sur l’enquête. Vous analysez les scènes présentées, posez des questions aux témoins ou suspects et c’est lors de ses discussions que vous pouvez faire des contre-interrogatoires et trouvez les failles dans les témoignages. Autre changement, exit les écrans fixes : vous contrôlez un très mignon chibi-Hunter à travers les scènes.
Il y a aussi toute une nouvelle palette de mécaniques novatrices, mais respectant l’esprit de la série. Tout d’abord, quand vous faites une découverte, celle-ci peut être inscrite dans votre carnet de déduction et assemblée avec une autre pour créer un nouveau raisonnement. Notre procureur appelle cela : la Logique. Oui, on avait trouvé aussi… La nouvelle assistante de ces jeux, Cléa Faradet a également un outil permettant des reconstitutions de scènes de crime en hologramme, le Mini-Faussaire. Enfin on retrouvera un système proches des capacités psychiques de Phoenix Wright et Apollo Justice dans le second opus, mais on vous laisse le découvrir.
Mais qu’est-ce qu’on garde de l’ancien ?
Si ces deux jeux sont un peu différents, ils sont cependant bien intégrés à la série. Au niveau style d’affaires d’abord, on retrouve des enquêtes à l’ambiance et au rythme plus proches des Phoenix Wright que des Apollo Justice par exemple. On va avoir des allers et venues dans le temps, explorant des temporalités différentes jusqu’à atteindre le climax. Les thèmes musicaux également sont très fidèles de la bande-originale globale. Et si on a la joie de découvrir toute une galerie de nouveaux personnages hauts en couleur, on retrouve un grand nombre de têtes connues, pour notre plus grand plaisir.
Pour les nostalgiques de la DS, vous pouvez choisir de jouer tout en pixel et même de jouer avec la musique de l’époque !
Pour faire la part belle au côté Visual Novel, un mode histoire tout frais tout beau est disponible : lancez-le et regardez le jeu se transformer en anime.
On retrouve également toute une série de succès à débloquer, un musée pour revoir les images débloquées dans chaque affaire et même toute la bande-originale à réécouter. Que demander de plus ?
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