Bayonetta 2 : Cereza est de retour
Deux ans, c'est le temps qu'il nous aura fallu attendre pour retrouver sur Wii U un pur jeu Gamers : Bayonetta 2. La sorcière la plus sexy de la planète revient, et on ne va pas bouder notre plaisir de lui donner un nouveau coup de main !
TestUne annonce fracassante
C’est donc le 13 septembre 2012 que Nintendo, Platinum Games et Sega annoncent leur entente cordiale, avec une exclusivité que personne n’attendait : le retour de la sorcière Bayonetta dans un tout nouveau jeu d’action à paraître sur Wii U. Développé par Platinum Games, le studio auquel les joueurs Nintendo doivent déjà un certain Madworld paru sur Wii 2009, et plus récemment The Wonderful 101 sorti sur Wii U à l’été 2013, le projet est dirigé par Yusuke Hashimoto, et supervisé par Hideki Kamiya.Hideki Kamiya n’est autre que celui qui, chez Capcom, a largement contribué au succès de la série Resident Evil, avant de quitter la société pour fonder son propre studio, Seeds Inc. fondé en août 2006. Entre-temps, il aura donné naissance à Viewtiful Joe et à Okami, un jeu particulièrement poétique dont on vous a beaucoup parlé sur PN à sa sortie sur Wii en 2009.
Si Sega est dans la boucle, c'est parce que le destin de la sorcière de l'Umbra est entre les mains de la société. Sans doute le mega-privilège du détenteur de la licence ! Mais c'est finalement grâce à Nintendo que ce beat'em all très apprécié sur Xbox 360 et PS3 aura une suite, le fabricant s'offrant l'exclusivité… au grand dam d'une partie de la communauté, déçue de voir le jeu paraître sur Wii U exclusivement : il faudra un tweet d'Atsushi Inaba pour rappeler que sans Nintendo, la suite à Bayonetta n'aurait certainement jamais vu le jour.
Rencontre du Troisième Type
Depuis 2009, Bayonetta a non seulement travaillé sa souplesse pour réaliser des combos toujours plus épatants, mais elle a aussi travaillé sa plastique : dans ses costumes moulants, marchant avec un déhanché inégalable, Bayonetta arrive sur Wii U avec, tenez-vous bien… une nouvelle coupe de cheveux, et accessoirement un nouveau costume qui lui va particulièrement bien.Bayonetta et son amie Jeanne profitent d'une pause pour regarder passer un défilé. Tout y est, de la foule amassée aux avions de chasse volant à travers les tours de la ville. C'est alors que des créatures passent à l'attaque : n'écoutant que leur courage, Bayonetta et Jeanne se lancent à la poursuite de ces créatures. Mais en invoquant un démon, Bayonetta se rend compte trop tard qu'elle ne le contrôle pas vraiment : et Jeanne, en la protégeant, est mortellement touchée. Emmenée au coeur des Enfers, vous comprenez donc quel est le nouveau sens que vous donnez à votre vie : retrouver Jeanne, coûte que coûte, pour la ramener à la vie. Après tout, vous êtes une sorcière et you can do it !
Un beat'em all rythmé et dynamique
Votre serviteur n'a pas eu l'occasion de jouer au premier Bayonetta : c'est d'ailleurs peut-être le profil du joueur qui se lancera dans l'aventure à la sortie de Bayonetta 2 sur Wii U, le 24 octobre 2014. La toute première séquence du jeu peut donc passer pour une surprise, mais on se rappelle alors que nous vivons là un prologue qui nous met en jambe pour la suite de l'aventure. Et on se dit qu'on n'a pas fini d'en donner des coups de pied et des coups de poing, pour venir à bout des créatures maléfiques qui se dressent sur le chemin de la résurrection de Jeanne, votre amie.Le jeu est organisé en chapitres, chaque chapitre vous proposant de participer à diverses séquences plus ou moins longues, pour ainsi amasser un nombre plus ou moins important de médaillons qui définiront votre degré de complétion du chapitre en question. Certains chapitres se révèlent très longs, d'autres au contraire très rapides (notamment les grandes confrontations qui marquent en elles-même une évolution drastique de l'histoire) : ce sentiment d'inégalité se vérifie tout au long du jeu, avec des niveaux plus réussis que d'autres même si globalement, on en prend plein les mirettes.
Ce qui marque dans Bayonetta 2, c'est la notion de taille : qu'est-ce qu'on se sent petit face à toutes ces créatures, à la taille… démesurée ! On se prend à avoir le vertige, à bondir comme un cabri pour éviter ici une boule de feu, là un coup des plus violents. La mécanique principale de jeu consiste à engager un mode bullet time qui ralentit l'action, pour d'une part porter plusieurs coups à l'ennemi visé, et en plus faire monter d'un cran la jauge de magie de la sorcière. Et quand cette jauge est remplie, vous pouvez faire une invocation qui appelle un démon à la rescousse pour porter plusieurs coups dévastateurs à votre victime. Vos ennemis disposent comme vous d'une jauge d'énergie : parfois, il faudra la réduire à néant 3 fois, signe que l'ennemi est pour le moins virulent ! Les Boss font l'objet d'une belle mise en scène, avec des cartes du jeu de tarot qui vous signalent que vous faites là une rencontre que vous n'êtes pas près d'oublier.
La maison ne fait pas crédit
Si la toute première partie du jeu vous propose une cinématique intéressante pour faire connaissance avec votre personnage, le reste du jeu nous propose des séquences plutôt immobiles qui, si elles ne nous permettaient pas de nous accrocher un minimum à l'histoire, pourraient être tout-à-fait dispensables. Avec des plans fixes savamment mis en scène par les concepteurs du jeu, on écoute le scénario se dérouler : la relation entre Bayonetta et le Dieu des enfers improvisé Barman, le rôle des personnages que vous croisez au cours de votre aventure… Tout s'explique, car rien n'est vraiment laissé au hasard dans cette suite en gestation depuis la sortie de Bayonetta en 2009 !Si l'on évoquait la présence de Rodin, c'est parce qu'il joue un rôle essentiel dans cette nouvelle aventure : véritable armurier, il vous permet d'échanger les Halos collectés durant les combats contre de nouvelles techniques, des costumes (parfois très surprenants tant ils dénotent dans cette ambiance post-gothique apocalyptique !), des herbes magiques… Et tout ce qui peut vous aider à franchir les nombreux chapitres de l'aventure est bon à prendre, herbe magique ou nouveau coup gracieux ! Le moment semble opportun de parler des contrôles : c'est le genre de jeu qui se prête bien à la Manette Classique Pro, avec son format compact idéal. L'utilisation du GamePad n'apportera rien de plus, tout au plus pourrez-vous jouer sur l'écran du GamePad plutôt que sur l'écran de la TV… Mais pourquoi se passer des magnifiques visuels en HD cadencés à 60 images par seconde ?
Vous aurez la possibilité de choisir différents modes de difficulté : le mode 2de Apothéose est le mode standard du jeu, et vous vous doutez bien que le mode 3e Apothéose vous réservera une difficulté plus élevée encore. Puisque l'on parle des modes de jeu, ajoutons le mode Double Apothéose qui vous permet de jouer avec un ami, en ligne. Nous n'avons malheureusement pas eu le loisir de tester ce mode avant la parution de ce test.
Vous avez dit fan service ?
Depuis l'annonce du projet en 2012, on savait que Platinum Games éprouvait beaucoup d'amour pour son héroïne. On se doutait aussi que les discussions entre Hideki Kamiya, Yusuke Hashimoto, Atsushi Inaba et Hitoshi Yamagami ont pu donner naissance à une belle évolution. De là à dire que la sorcière s'est transformée en papillon, il n'y a qu'un pas ! Cela devrait suffire à convaincre les fans de la franchise que 5 ans de gestation, cela peut donner quelque chose de bon. Et c'est le cas : si notre expérience du premier opus ne nous permet pas de juger du respect du premier épisode, on sent là le plaisir du travail plutôt bien fait."Plutôt" çar tout n'est pas rose au pays des Bisounours : en effet, on peut sentir que certains chapitres, ou tout du moins certaines zones, n'ont pas toutes bénéficié de la même attention. Les chapitres les plus importants ont tous été travaillés avec un soin du détail et une qualité de réalisation époustouflante, mais il arrive parfois qu'au détour d'une zone, on se demande quel contrôle qualité a bien pu laisser ça. C'est un sentiment qu'on ressent dans les phases d'exploration, les déplacements de Bayonetta étant alors bien moins précis qu'en cours de combat !
Mais c'est pourtant bien là qu'on attendait Bayonetta : dans les phases de combat. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on n'est pas déçu ! En effet, la sorcière est capable de s'attaquer à plusieurs ennemis en même temps, avec des coups qui varient en fonction des combos que vous réalisez par vos appuis frénétiques voire possédés sur les touches de la manette ! En orientant votre coup avec le stick L, vous changez d'orientation, passez d'un ennemi à l'autre, multipliez les Bullet Time pour faire un maximum de dommages. Et ça marche : la mécanique de jeu est particulièrement fluide, et c'est un plaisir de frapper tous ces démons. Qu'on se le dise !
A lire également : les impressions de Bayonetta 2 signées RYoGA en vidéo !
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Ah bon ?
Je voulais dire un jeu qui n'est pas un mario, qui n'est pas un Zelda, qui n'est pas une licence attendue et habituelle sur une console Nintendo. Enfin voilà quoi, désolé si cela ne vous semblait point clair.
Xavier
[i]insérer numéro d'épisode iciDevil May Cry c'est du jambon Carrefour mal découpé et plein de morceaux de gras, Bayonetta c'est du jambon gastronomique italien en fines tranches servi avec du parmesan.
À ce point-là ? Bayonetta doit être une tuerie alors !
Oh si on le maîtrise bien (ce qui est loin d'être mon cas) y a aussi des combos à rallonge dans DMC. Maintenant tout est relatif, alors si "à rallonge" signifie qu'ils se comptent en minutes, là...
Sublime