Test de Devil Inside Us: Roots of Evil : lentement mais sûrement effrayant !
Quoi de mieux qu’un petit exorcisme pour vous garantir de passer un bon week-end horrifique ? Maison hantée, esprits malfaisants, crises de foi… Bienvenue dans Devil Inside Us: Roots of Evil !
TestAvertissement : Devil Inside Us: Roots of Evil n’est malheureusement pas jouable en français. Le jeu est disponible en langue anglaise, tant pour les voix que pour les textes et autres sous-titres. Si le portugais est également disponible, les allergiques à ces deux langues peuvent tout de suite passer leur chemin en attendant un éventuel prochain patch. Précisons que les textes en anglais sont largement accessibles et que le jeu n’est pas extrêmement bavard, malgré quelques notes disséminées ça et là et qui permettent de mieux comprendre l’histoire.
Quelle charmante demeure !
1984. Vous incarnez Aughust Heylel, un prêtre exorciste du Vatican appelé au secours par Angela, une mère de famille dévastée suite à un drame familial survenu dans leur maison isolée. Après une série d’événements inexplicables, son mari a fini par perdre la tête et a froidement assassiné leur nouveau-né avant de prendre la fuite. Armé de votre crucifix et de votre foi inébranlable, vous allez devoir agir pour tenter de purifier cette maison affreusement glauque envahie par des esprits malfaisants.Le léger problème qui se pose, c’est que vous avez déjà un certain âge et vous n’avez pas vraiment un physique d’athlète. Les déplacements d’Aughust sont donc lents, désespérément lents. Vous pouvez certes piquer un sprint, mais vous allez vous essouffler très rapidement jusqu’à en perdre vos moyens. Seule solution, ingurgiter des pilules de caféine pour vous redonner de l’allant ! Ces dernières étant rares et bien plus utiles en situation d’urgence, vous allez rapidement devoir accepter la condition physique de votre héros et explorer à son rythme…
Mais revenons aux fondamentaux: un exorciste, c’est avant tout une foi inébranlable. Toutefois, vous avez ici fort à faire et votre foi risque d’en souffrir. Dès lors, vous allez devoir récupérer sur place des rosaires pour remplir à nouveau votre jauge de foi lorsque celle-ci aura été mise à rude épreuve. De plus, des kits de soin sont également à ramasser pour vous redonner de la vie quand c’est nécessaire… Ce qui n’est pas toujours évident à évaluer !
En effet, si l’idée de jauge en forme de croix est bien trouvée, son utilisation et sa pertinence laissent parfois perplexes. D’abord frustrants, ces éléments de gameplay (déplacements, gestion des jauges et utilisation des objets) viennent en fait ajouter à l’ambiance manette en main. Cette idée d’un héros un peu usé, qui semble faible et parfois démuni malgré toute sa bonne volonté est réellement LA bonne trouvaille du jeu. Elle donne au joueur ce sentiment d’insécurité primordial quand on cherche réellement à se faire peur dans un titre du genre. Des ressources rares, un héros affaibli, une maison sinistre et une bande son qui dresse le poil : tous les ingrédients sont réunis !
Vous l’aurez compris, l’idée est donc d’explorer la maison (et ses extérieurs) à la recherche d’indices afin de débusquer les forces démoniaques qui en ont pris possession. Pour ce faire, il faut fouiller des placards, tiroirs et autres armoires, mais également lire les notes disséminées dans la maison et qui apportent un témoignage de l’évolution de la situation sur place. D’abord enchantés par leur acquisition, ses occupants ont rapidement senti que quelque chose clochait… avant de définitivement sombrer dans la psychose.
Quand vous sentez que vous avez trouvé un élément à purifier, il vous suffit de dégainer votre crucifix et de projeter toute votre foi sur l’objet en question… avec plusieurs résultats possibles à la clé ! Inutile de vous en dire trop ici, nous souhaitons vous laisser le plaisir de la découverte… ou du frisson !
Évidemment, comme dans tout jeu du genre qui se respecte, vous n’avez pas immédiatement accès à toute la maison et devez d’abord résoudre quelques énigmes pour vous frayer un chemin de pièces en pièces. Cet aspect est assez bien géré et ajoute au stress à chaque nouvelle porte ouverte. Repasser plusieurs fois au même endroit et découvrir que certaines choses ont changé renforce également la tension… Parfois jusqu’à un bon jumpscare comme on les aime ! La maison n’est pas énorme en soi, mais ce n’est pas bien grave quand on sait à quelle vitesse vous allez pouvoir l’explorer…
Une deuxième partie encore plus angoissante
Composé de plusieurs “nuits” faisant office de chapitres, le jeu vous propulse à deux époques bien distinctes. En effet, une fois votre exorcisme plus ou moins réussi en 1984, vous vous êtes peu à peu fait à l’idée que l’affaire était résolue. Mais voilà qu’on vous appelle à nouveau en 2020 pour revenir sur les lieux du crime terminer le travail. Tout un programme !Tout a changé sur place. L’ancienne maison angoissante a disparu, une bâtisse flambant neuve a pris sa place. Une charmante famille occupe dorénavant les lieux, mais a constaté des phénomènes étranges et quelque peu effrayants. Ils ont préféré partir pour le week-end afin de vous laisser travailler tranquillement et vous promettent une bonne soirée pizza à leur retour. Comme c’est aimable ! L’occasion pour vous de découvrir que votre exorcisme de 1984 était pour le moins imparfait et que du coup, maintenant, les esprits de cette maison ont clairement une dent contre vous !
Encore bien plus âgé qu’en 1984, vous n’êtes malheureusement plus vraiment apte à gérer de telles situations… Mais après tout, vous n’avez pas le choix : vous ne pouvez pas laisser cette famille et ses trois enfants revivre les atrocités du passé.
Cette deuxième partie va s’avérer bien plus intense que la première et laisse plus de place au surnaturel également. Nous n’en dirons pas plus mais sachez simplement qu’une fois encore, la peur et l’angoisse seront au rendez-vous ! L'intensité monte d'un cran, la gestion des ressources est également bien plus critique et l'ensemble du jeu hausse clairement son niveau de frayeur ! Le tout va vous mener à une fin assez mémorable qu'on vous laisse évidemment le plaisir de découvrir.
Malheureusement, toutes ces qualités ne peuvent faire oublier les défauts du jeu, à commencer par des graphismes pour le moins médiocres. Le portage sur Switch a fait des dégâts, et tant les textures que la fluidité sont très faibles. On se consolera en se rappelant qu’il s’agit d’un jeu indépendant développé par une équipe réduite, et qu’au final cela apporte un peu à l’immersion dans l’angoisse.
Impossible également d’oublier de mentionner les bruitages de pas qui sont simplement insupportables. Ces bruits sont mal réalisés, à un niveau sonore bien trop élevé, et sont quasiment toujours identiques. De quoi rapidement vous agacer dès que vous vous en rendez compte… c’est-à-dire très vite.
Notons quelques bugs, dont un gros bug de script qui nous a obligés à recharger une sauvegarde précédente après avoir galéré en pensant avoir oublié un élément à résoudre.
Enfin, la durée de vie d’environ deux heures est quand même très légère et la rejouabilité est inexistante… Mais la fin du jeu vaut à elle seule le détour !
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.