Test de Fire Emblem : Engage, l’année commence bien !
Pierre, feuille, ciseaux avec une épée, une hache et une lance ! Vous ne comprenez pas cette phrase ? Venez découvrir le test de Fire Emblem : Engage, on vous explique pourquoi c’est bien.
TestChoisissez un combattant !
Fire Emblem : Engage prend place dans le royaume d’Elios, un continent circulaire où quatre régions entretiennent la paix suite au combat qui opposa le dragon déchu au dragon divin. Au centre de ces terres se trouve l'île sacrée de Lythos, lieu de repos du dragon divin qui sommeille donc depuis 1000 ans. Malheureusement, Sombron le dragon déchu est de retour et Alear (notre héros / héroïne) sort de son sommeil avec un syndrome bien connu dans le jeu vidéo, l’amnésie.Si sur le papier le scénario ne semble pas être des plus novateur, c’est dans sa manière de raconter l'histoire qu’il se démarque. En effet, le jeu bénéficie de cinématiques réussies qui donnent un rythme agréable à cette aventure bien plus dirigiste que ne l'était Three Houses. La personnalité d’Alear nous a beaucoup plu car elle est bien plus tranchante qu'à l'accoutumé. Cette fois notre héros parle et il est le protagoniste principal de son histoire, là ou Byleth était relégué au rôle d’avatar muet et témoin d’une histoire qui n’était pas la sienne.Très vite nous prenons connaissance des anneaux d'emblèmes qui permettent d’invoquer d’anciens héros iconiques de la série. Marth, Byleth, Ike, Lucina, Corrin, etc. On a presque l’impression d'être dans Smash Bros. Bon, peut-être pas, mais il est agréable de retrouver ces visages connus qui parlent à bien plus qu’aux ultra fans de la série.
Toute l’intrigue tourne autour de la récupération de ces anneaux éparpillés aux quatres coins du continent. Chaque région possède son biome et ses enjeux politiques. Un des points qui divisera sûrement les joueurs sur cet épisode, c’est son écriture. Comme dit précédemment, il est moins permissif dans ses embranchements et dilemmes, mais on y gagne en fluidité. De plus, le ton léger de certaines scènes pourra faire grincer des dents les joueurs ayant pris conscience de l’urgence de la situation. La faute à un hub central qui use et abuse d'échanges sociaux en tout genre pouvant casser très fortement le rythme du jeu.
Mais oui, mais oui, l’école est finie
Somniel est la base principale de Fire Emblem : Engage et ici il n’est plus question d'académie, on skip les cours et diplômes de Fire Emblem : Three Houses. On y développe ses relations, on forme son armée, on gère ses équipements et on peaufine sa stratégie. Côté romance, c’est le calme plat, ne vous attendez pas à voir Alear fricoter avec votre waifu / husbando préféré, ce n’est tout simplement pas possible.Très tôt dans l’aventure arrivent le forgeron, le marchand, le tailleur et le vendeur d’armes. On leur échange des ressources glanées à la main contre des armes, armures ou costumes. Scanner des amiibo permet également de récupérer rapidement certaines ressources. Mention spéciale à ceux de la série Fire Emblem qui débloquent des skins et musiques exclusifs.Somniel n’est pas avare en activités en tout genre. Une zone d'entraînement (qui rappelle la salle de l’esprit et du temps de Dragon Ball) permet une évolution de vos troupes afin de leurs faire gagner de l'expérience trois fois par jour (entre chaque bataille). Sur le papier c’est intéressant mais dans les faits, trois leçons par jour ne donnent pas assez d’XP pour permettre à une unité laissée sur le banc de suivre le rythme de ceux qui partent au combat. Il est donc nécessaire de trouver un groupe et de se focaliser sur ces personnages. C’est une régression par rapport à l’épisode précédent qui faisait la part belle aux cours et à la prise d'expérience des unités, peu importe leurs implications dans les combats.On trouve également la salle des emblèmes, ici vous pouvez invoquer des anneaux de liens, anneaux secondaires liés au héros sélectionné. Par exemple, si on sélectionne Celica, il est possible de créer un anneau d’Alm (qui est un personnage apparaissant dans le même jeu) avec une qualité allant de C à S. Ces anneaux donnent différents bonus et permettent d’équiper toutes les unités.Dans l'arrière-cour on accède à l'entraînement pour fortifier le corps d’Alear, il se présente sous la forme de mini-jeux, une jauge apparaît afin d’indiquer la marche à suivre. Pour les pompes, il faut appuyer au bon moment sur la touche A, cela permet de gagner un bonus de force pour le prochain combat. Pour les abdos, il faut marteler cette même touche afin d’effectuer la remontée, un bonus de santé se déclenche alors pour le combat suivant. Les flexions se présentent sous la forme d’un jeu de rythme où il faut déplacer les sticks R3 et L3 en fonction des indications. Ce dernier offre un bonus en technique pour la prochaine bataille. S’il est marrant dans les premiers instants de découvrir ces mini-jeux, ils deviennent vite lassant et on aura tendance comme dans la vraie vie à se trouver des excuses pour éviter le leg day.
Il est possible de se déplacer librement à Somniel, et très vite on tombe sur Doremon, heu… Sommie, la mascotte locale. On peut le nourrir, le caresser, l'habiller, etc., pour obtenir des récompenses. C'est le parfait exemple d'activités pas obligatoires mais essentielles pour le 100% qui cassent le rythme de l'aventure. Une étable est aussi disponible pour déployer les animaux trouvés entre deux combats, ils permettent d’obtenir plus rapidement des ingrédients que l’on utilise pour la cuisine ou pour nourrir Sommie.La pêche fait aussi son retour avec un mini-jeu basé sur le rythme. Enfin, on ne finit jamais de ramasser des objets au sol qui s'échangent avec certains personnages pour accroître les relations. Idem pour les ingrédients à foison que l’on récupère à droite à gauche et qui représentent un intérêt minime pour l’évolution du jeu. On a presque l’impression d’un remplissage un peu forcé pour gonfler artificiellement la durée de vie. Enfin on y trouve aussi la tour des épreuves, elle permet de jouer en Pvp ou Coop, mais nous détaillerons cet aspect un peu plus loin.
Mon précieux
Le système d’anneaux donne une profondeur bienvenue aux combats. En effet, chaque bague va de paire avec un emblème bien connu de la série, il en existe douze au total. Par conséquent, il faut choisir minutieusement les unités à équiper. Les anneaux possèdent des types, par exemple : Micaiah est un emblème qui excelle dans l’art de soigner, allons-nous décider d’équiper notre moine guerrier pour booster ses récupérations de PV ou plutôt l’attribuer à un Cuirassier pour en faire un tank à toute épreuve ? Les possibilités sont légions et on passe un temps fou à faire et défaire des compositions pour optimiser au mieux ses futures batailles.Le système de combat trouve aussi un vent de fraîcheur. En effet, le triangle des armes (pierre, feuille, ciseaux) est ici remis sur le devant de la scène. Si l'on utilise la bonne combinaison contre l’adversaire, on effectue un brise-armure empêchant ainsi le défenseur de riposter. Ceci étant, l'adversaire joue avec les mêmes avantages et le positionnement des troupes n'a jamais été aussi stratégique. On se souvient que dans Fire Emblem : Three Houses, on ne voyait les unités qu'en zoomant et elles formaient un régiment donnant l'impression d'une bataille à grande échelle. C’est désormais fini, chaque unité ne représente que son héros, c’est un détail mais cela nous a plu. En plus de l’intrigue principale, les escarmouches et missions secondaires apparaissent par moment sur la carte du monde pour rejouer sur des terrains déjà connus. Cela permet de gagner quelques bonus d’XP et ressources supplémentaires afin de fortifier l’équipe. Comme annoncé précédemment, la tour des épreuves permet de se confronter aux joueurs du monde entier. Que ce soit en PVP ou en coop, ce mode infini permet de profiter de contenu post-campagne. On compte le mode relais, qui se joue en coop. L’objectif consiste à gagner une bataille dans laquelle les joueurs contrôlent tour à tour une armée alliée, comme dans une course de relais, on se passe la main à tour de rôle. Pour participer, il faut dépenser un ticket de relais que l’on débloque en avançant dans le scénario principal. Dans le mode multivers, on affronte les armées des autres joueurs sur une carte du jeu ou de notre conception. Il est en effet possible de créer ses propres cartes (malheureusement on ne peut posséder qu’une création à la fois, l’ancienne étant écrasé à chaque nouvelle map) dans le mode bataille perso. Enfin, le mode tourmente permet d’effectuer une suite de combats à la difficulté croissante, plus on gagne plus la récompense est grande.
Un visuel engageant
Pour ce qui est de la qualité visuelle, on est en présence d’un jeu qui tourne parfaitement bien sur Switch en docké ou en portable, à défaut d'être une claque graphique. La direction artistique vient tutoyer ce qu’il se fait sur les derniers pokémon et on se dit que certains personnages auraient pu faire de chouettes champions d'arènes. Si le framerate est impeccable 99% du temps, les textures quant à elles sont à peine plus jolies et les niveaux sont un peu vides. L’interface est plus intuitive et le menu apporte sont lot de nouveautés rendant le jeu plus agréable à parcourir.Le doublage et les musiques sont impeccables, nous avons fait le jeu en version originale japonaise, mais les personnages sont aussi doublés en anglais (par défaut quand on lance le jeu pour la première fois). Pour ce qui est de l’OST, c’est le résultat d’une union autour de sept compositeurs travaillant chez Intelligent Systems dont Yasuhisa Baba (série Fire emblem depuis 2010, WarioWare, Super Paper Mario, Dragon Quest Collection). L’ensemble donne des mélodies teintées de nostalgie allant de la musique classique à Somniel à des symphonies épiques et barbares. Quelques morceaux de cette bande son sont déjà rangés dans notre playlist Spotify, c’est un grand oui !Enfin, sachez qu’un season pass à 29,99 € sur le Nintendo eShop apporte quatre vagues de DLC avec de nouveaux emblèmes, des accessoires et consommables. Le dernier DLC (prévu courant 2023) comprendra une histoire inédite pour donner plus de lore à un univers déjà bien complet.
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