Test de Grounded, rétréci malgré moi
Savez-vous que votre jardin est une véritable terre hostile ? Vous ne nous croyez pas ? Alors préparez-vous à vivre votre plus grande épopée en ayant la taille… d’une fourmi !
TestArachnophobes, attention aux images dans ce test.
Incroyable voyage en terre connue
Lors de la cinématique de départ, la télévision allumée sur les informations en arrière plan, nous apprenons que 4 adolescents tous venus de la même école, ont mystérieusement disparu. Et c’est en zoomant dans le jardin que nous découvrons qu’ils sont devenus miniatures pour une raison totalement inconnue. Et s’ils veulent redevenir comme avant, ils devront résoudre ce mystère. Si vous êtes de la génération de la fin des années 80, vous aurez forcément fait le rapprochement avec un célèbre film : Chérie j’ai rétréci les gosses de Joe Johnston. En effet, Grounded s’en inspire clairement.En début de partie, nous pouvons choisir soit de jouer solo soit en multijoueurs en ligne, en hébergeant ou en rejoignant une partie. Ensuite il nous faut décider parmi les 4 adolescents, lequel sera notre avatar pour l’aventure. Et si jamais il nous vient l’envie de changer de héros en cours de partie, et bien nous le pouvons. Les personnages sont prédéfinis, il n’est pas possible de les personnaliser. Une fois sélectionnés, nous choisissons la difficulté de la partie : facile, moyen ou difficile. Enfin, si nous souhaitons vivre tranquillement l’histoire sans prise de tête, nous pouvons décider de rendre les insectes totalement pacifiques et inoffensifs.
Nous voilà ainsi lancés dans un voyage extraordinaire dans un endroit que nous connaissons pourtant bien : le jardin. Mais le connaissons-nous vraiment ? Nous voilà réduit à la taille d’une fourmi à devoir résoudre ce mystère de miniaturisation. Et on peut dire que ce qui nous paraissait familier, est devenu totalement nouveau et inconnu.
De jardin, nous traversons une véritable jungle de toute beauté, mis à part les déchets colossaux qui jalonnent les chemins, où les herbes sont de la taille d’un arbre, où la moindre petite goutte de rosée devient une véritable source à boire, où les insectes devenus géants sont tous de potentiels prédateurs etc. Certains peuvent même être particulièrement impressionnants. Gare notamment aux araignées. Mais arachnophobes rassurez-vous, Grounded prévoit une option qui modifie leur apparence afin qu’elles paraissent moins effrayantes.
Les graphismes des paysages sont plutôt bien réussis et colorés même si effectivement ils ont été grandement revus à la baisse pour fonctionner sur Switch. Mais aussi beau soit-il, il s’agit désormais d’un environnement hostile dans lequel notre adolescent va devoir survivre en plus de comprendre ce qui l’a rendu miniature…
L’art de la survie en milieu hostile… le jardin
Comme tout bon jeu de survie, Grounded est très complet. Il n’est pas évident à prendre en main au premier abord. En effet, il existe une multitude de commandes à connaître, heureusement personnalisables.Dans ce jardin qui est pourtant un endroit calme et bucolique d’ordinaire, voilà que nous devons apprendre à y survivre. Car beaucoup de facteurs sont à prendre en compte. Premièrement, le simple fait d’avancer fatigue notre avatar et fait diminuer sa barre d’endurance. Une fois vide, il ne pourra pas réaliser d’actions simples, encore moins se battre pendant quelques secondes le temps que ladite barre se recharge complètement. Ce simple point est assez agaçant d’ailleurs mais rend le concept plus réaliste.
Ensuite viennent les besoins primaires : la faim, la soif et la fatigue. Si on ne veut pas voir jeune héros mourir bêtement, il faut trouver régulièrement de la nourriture, de l’eau et être reposé. Attention, certains aliments sont toxiques comme des champignons, ou certaines eaux sont croupies comme des flaques. Il faut apprendre à chasser et à construire le matériel nécessaire à notre survie et faciliter notre mode de vie.
En cela, Grounded nous propose un panel très complet de possibilités. dans le menu principal. En ramassant tout ce qui passe à notre portée, comme des gravillons, des tiges d’herbes ou des morceaux de branches, nous pouvons fabriquer des armes et des outils qui nous permettent ensuite de fabriquer des vêtements, des bâtiments etc. Petit à petit, nous pouvons fabriquer des objets de plus en plus puissants, nous permettant d’améliorer grandement notre niveau de vie et de survivre plus facilement.
Les ennemis, des insectes géants rappelons-le, étant eux-mêmes relativement complexes à vaincre, il nous faut fuir ou les éviter très souvent et pendant longtemps avant d’avoir les capacités nécessaires pour les vaincre, utiliser leurs carcasses comme matériaux et devenir plus fort encore. Jusqu’à totalement devenir maîtres de tout le jardin !
Si l’on n’est pas familier des jeux de survie, il faut persévérer surtout si l’on ne veut pas mourir toutes les cinq minutes. Et c’est aussi pour cela que Grounded est avant tout conçu pour jouer à plusieurs.
Qu’en est-il du portage pour un jeu aussi gourmand ?
Un très bon jeu, un portage faible mais correct
Mis à part une très forte diminution de la qualité graphique, Grounded reste assez fluide dans son ensemble. Cependant, lors des combats, on note des ralentissements assez handicapants qui peuvent jouer en notre défaveur et signer notre perte. La musique elle-même pourtant très belle, souffre de coupures, certes insignifiantes, mais existantes quand même. Idem pour l’affichage de certains grands espaces, notre console a parfois du mal à suivre. Que ce soit sur une TV ou en mode nomade. Même si l’ensemble est beau.Si l’on doit d’ailleurs parler des graphismes, on évoquera un downgrade évident. L’environnement n’est plus aussi réaliste que sur Xbox ou PC. Cependant, ils ont désormais un aspect cartoonesque ce qui donne du charme au jeu. Il y a, certes, beaucoup moins de détails ou d’ombres et les textures sont plutôt pauvres. On note également du flou et une distance d’affichage réduite ainsi qu’un framerate qui connaît des ratés et qui plafonne à 30 fps au mieux.
Malgré cela, le jeu reste parfaitement jouable en solo et plaisant à regarder. Plaisant seulement en solo ? En effet, ce n’est pas tout à fait la même histoire en multi.
Grounded est en effet conçu pour être joué en coopération en ligne. Pour un jeu de survie, cela est même recommandé car cela rend l’immersion moins difficile et plus accessible. C’est en s’entraidant que l’on apprécie le titre à sa juste valeur et qu’il prend toute sa saveur.
Cependant, force est de constater que sur Switch, il vaut mieux jouer seul. En effet, après quelques expériences assez infructueuses, le résultat est sans appel. Les parties ne sont pas stables et elles rencontrent divers bugs. On peut citer par exemple des freezes, des temps de latence, des chargements terriblement longs, des déconnexions intempestives mais aussi des problèmes pour trouver des joueurs. Un comble pour un jeu multijoueurs ! Après, cela pourrait-il être la faute au multiplateforme ? Au fait qu’il y a trop de différences notables entre les versions PC Xbox et Switch ? Nous n’avons pas la réponse à ces questions mais on espère qu’une mise à jour future corrige ces problèmes.
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