Test de Biomutant, le grand dilemme du bien et du mal
Et vous, quel serait votre chemin de vie dans un monde post-apocalyptique ? Seriez-vous le grand sauveur ou l’acteur d’un avenir plus sombre encore ?
TestUne fable Kung Fu post-apocalyptique avec des animaux
Biomutant, conte sombre et coloré à la fois, relate l’époque d’un monde ayant sombré dans l’apocalypse à cause d’une terrible épidémie. Cela se passe dans un monde et une époque où n’existent que des animaux qui marchent, parlent et s’habillent comme des humains. L’arbre de vie est en train de mourir car des mange-mondes menacent son existence et donc la fin de toute chose. Dans ce chaos, une prophétie émerge annonçant la venue d’un héros. Un puissant maître de Kung fu, appelé dans le jeu Wung fu. Ce guerrier borgne et solitaire, de par ses choix, décidera du sort du monde et des derniers habitants qui le peuplent.Voilà comment nous est exposé le début du jeu, par le biais d’une voix off présente tout au long de l’aventure, pour narrer l’histoire et faire toute sorte de commentaires. Ce conteur est peut-être d’ailleurs un peu trop omniprésent puisqu’il traduit également les borborygmes incompréhensibles des personnages, parlant à leur place. Cela peut vite lasser. Même si le ton semble léger et humoristique tout en nous faisant comprendre l’horreur de la guerre ou des catastrophes écologiques, ce narrateur en fait souvent trop. Il est cependant possible et fortement conseillé de réduire la fréquence de ses interventions afin de profiter pleinement de l’aventure sans être dérangé toutes les deux minutes par un commentaire.En début de partie, nous créons notre avatar. Le choix des races animales est assez limité, puisque nous n’en avons que six, mais les caractéristiques de chacune sont très variées et complètes. Par exemple, en plus de leur force, vitalité, intelligence, charisme etc., on peut également déterminer leur degré de mutation, leur résistance au froid, feu, poison etc. Et si on privilégie par exemple la force, notre avatar sera plutôt baraqué avec une petite tête alors que si on opte pour de l’intelligence, il sera maigre mais avec une grosse tête. Enfin, on peut même aller jusqu’à choisir le type de pelage, de mutations d’ADN etc.Une fois notre héros prêt, nous voilà lancé dans l’aventure. La voix off nous explique dès le départ que nos différents chemins décideront du sort du monde. Cela nous laisse donc libre de nos choix et nos actes avec les conséquences et répercussions qui s’ensuivent. Ce concept est très classique mais a fait ses preuves par le passé. Notre liberté de décision est illustrée par deux petits êtres, une représentant la lumière et l’autre les ténèbres. On peut faire le rapprochement avec le concept philosophique du Yin et du Yang qui se ternit ou s'illumine tout au long de l’aventure puisque nous faisons souvent face à des dilemmes moraux.Le jeu suit une trame narrative principale mais il est loin d’être linéaire puisque de nombreuses quêtes secondaires, certaines parfois redondantes, jonchent la carte. Nous sommes face à plusieurs arcs narratifs qui évoluent en parallèle et se croisent afin de guider notre héros vers un destin final. Son aura de ténèbres ou de lumière nous offre différentes issues. Et si nous souhaitons découvrir toutes les destinées de notre avatar, l’option "Nouvelle Partie+" nous permet de recommencer l’histoire tout en conservant l’expérience acquise, les armes et les équipements ainsi que notre aura.
Une vaste exploration dans des contrées apocalyptiques mais colorées
Biomutant est un univers fantaisiste en monde ouvert ce qui nous permet une totale liberté d’exploration. Il s’agit là d’un véritable dépaysement que ce soit en intérieur ou en extérieur avec des forêts, des jungles, des montagnes, des déserts ou des zones mortes, etc.Contrairement à ce qu’on pourrait penser d’un monde apocalyptique, celui-ci est foisonnant d'arbres et de verdure. On voit que la nature y a repris ses droits même si elle est née de la contamination et de la pollution. On découvre dans toute cette flore, des ruines d’une ancienne civilisation dont l’origine ne laisse aucun doute.
Chaque morceau de carte est découvert dès que l’on croise un panneau sur notre route. Après l’avoir examiné, ou plutôt uriné dessus, une parcelle supplémentaire se dévoile.Il est plaisant de se balader dans cet environnement singulier, varié et particulièrement coloré pour une période post-apocalyptique. Évidemment, les graphismes sur Switch sont beaucoup plus faibles et moins lisses que sur PC ou les autres consoles plus puissantes mais l’ensemble reste beau et cette exploration ne souffre d’aucun ralentissement.Les environnements sont vastes mais ne sont pas vides pour autant. Ni sans vie. En effet, de nombreux personnages, lieux et mystères agrémentent ce monde. Et le fait d’explorer est souvent récompensé que ce soit la découverte de lieux insolites, de loot ou de conversations avec certains protagonistes. Il se pourrait même que la rencontre avec de simples habitants lambdas ait une répercussion majeure sur l’aventure et la fin de l’histoire.
Là encore, ne nous arrêtons pas trop longtemps sur les graphismes car ils sont encore plus faibles concernant les personnages. Ces derniers ne sont pas particulièrement bien dessinés et malheureusement on ne s’y attache pas plus que ça. Heureusement, l’histoire et l'univers nous font vite oublier ce désagrément.
Qui dit grande carte, aventure, explorations et quêtes annexes, dit forcément voyage récurrent. Mais Biomutant a pensé à nous là encore. Car il est possible d’effectuer des voyages rapides ou de se déplacer à l’aide de machines improbables ou de montures que l’on peut apprivoiser un peu partout dans la nature. C’est ensuite par le biais de la touche directionnelle bas que l’on peut appeler notre moyen de transport préféré partout où l’on se trouve. Bon, parfois l’attente est tellement longue que l’on se demande si l’action a bien fonctionné, si c’est normal ou si c’est un bug du jeu à cause du portage d’un gros jeu vers une console de faible puissance.Ici, on applaudit un univers particulièrement riche même s’il n’arrive pas forcément à la cheville de certains gros jeux en monde ouvert du même genre.
Entre combats, évolutions et recyclage, on ne s'ennuie pas dit donc !
Comme dit plus haut, notre héros maîtrise l’art martial ancestral du Wung Fu. Dans Biomutant, il sera nécessaire de savoir se battre à la fois à distance et à la fois au corps à corps. Bien sûr, chaque arme possède sa propre caractéristiques et ses propres compétences. Elle détermine les combos disponibles et les coups spéciaux. Pour sa résistance, notre héros peut compter sur divers vêtements et accessoires qui lui donnent certaines caractéristiques d’armures.Le guerrier peut s’équiper de différentes armes même en plein combat mais le système de menu circulaire n’est pas très pratique pour le faire. Surtout lorsqu'on doit être réactif. Idem pour les objets de soins qui se prennent de la même manière. Heureusement, la possibilité de sauvegarder manuellement à n’importe quel moment permet de ne pas être trop frustré face à un ou des ennemis trop puissants. Tout ici est un savant mélange d’attaques à distance pour réduire la santé des ennemis, d’esquives et de parades puis enfin de combos en mêlée pour se débarrasser de ces derniers.En plus des armes et des techniques de combats, le guerrier borgne peut également utiliser divers pouvoirs psychiques ou mutations qu’il acquiert tout au long de l’aventure lors de sa montée en puissance. En effet, notre héros possède un système d’évolution bien complet. En plus des gains de niveau grâce à l’expérience obtenue, comme tout bon RPG, il peut débloquer certaines compétences spéciales. Elles ont en général besoin d’énergie pour être activées. Toutes ces possibilités réunies permettent de venir à bout des ennemis les plus coriaces. L’évolution de notre héros va même jusqu’à modifier son physique. Il faut également prendre en compte que certains pouvoirs ne peuvent être débloqués qu’en fonction de notre aura.Les combats sont plutôt accessibles à tous même s’ils demandent un certain temps d’adaptation mais manquent malgré tout de peps. Cependant, les effets visuels de certaines compétences spéciales donnent du piment aux affrontements et sont plutôt sympathiques à regarder.
Dans ce système de combat bien complet, nous pouvons terminer en parlant du recyclage. Outre la possibilité d’acheter armes, armures et accessoires chez des marchands aux quatre coins de la carte, notre avatar est capable de confectionner lui-même son propre équipement ou d’améliorer celui qu’il porte. Et cela, il peut le faire en fouillant partout où il va et en trouvant divers objets présents dans les ruines, derniers vestiges d’une époque avant l’apocalypse, afin de les recycler et d’en faire quelque chose d’utile pour lui.
Ce système d’artisanat se distingue de par ses multitudes de combinaisons possibles avec les composants trouvés à assembler, afin de créer armes et armures toujours plus puissantes et performantes. Et lorsqu’on voit le design improbable de certaines créations, on se plaît à faire des tests encore et encore, ne serait-ce que pour voir l’allure de nos futures inventions. Ce qui amplifie d’autant le plaisir de l’exploration.
Les possibilités sont tellement nombreuses et aléatoires qu’on en est à un point où acheter auprès de marchands devient complètement inutile car on préfère de loin chiner tout ce qu’on trouve dans la nature et recycler.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.