Test de My Time At Sandrock, le downgrade de la Switch
Vous avez aimé My Time at Portia ? ou vous cherchez un nouveau jeu de farm à vous mettre sous la dent ? Oh mais le studio Pathea revient avec un nouveau titre de sa licence My Time at !
TestAdieu Portia, bonjour Sandrock
Comme on le disait, Sandrock n’est pas une suite de Portia. Donc ne paniquez pas si vous n’avez pas fait le premier My Time at. Chronologiquement, il n’est pas clairement indiqué si cela se situe avant ou après mais une chose est sûre ce n’est pas la même zone géographique. En effet, vous évoluez dans la ville désertique de Sandrock ou Dunerock en français. Vous n’héritez pas du vieil atelier de votre grand-père ou autre membre de la famille. Vous venez de votre plein gré suite à une offre de recrutement. Le vieux constructeur de la ville prend sa retraite et il faut le remplacer. Voilà le topo de départ. Sans spoiler l’histoire, on peut déjà affirmer que le récit est ô combien plus passionnant que dans la majorité des jeux de farming. Il est même d’autant plus développé que celui de son prédécesseur. En cela, Pathea a mis les bouchés doubles. On trouve des cinématiques et des événements liés à l’histoire quasiment tous les jours. Il en découle des quêtes plus régulièrement. Il se démarque aussi par l’exploitation plus intéressante de l’aspect simulation sociale. On rencontre pas mal de PNJ et selon le genre choisi lors de la création du personnage, vous pourrez en épouser un et devenir ami avec les autres. Le jeu propose maintenant des missions secondaires en plus des rendez-vous. On ne se contente plus de vous demander de fabriquer quelque chose et de le livrer. Maintenant les PNJ vous demandent aussi de l’aide dans certains dialogues, un peu comme dans un RPG. Les lignes de dialogues sont nombreuses. On vous demande souvent votre opinion, ce qui renforce le côté narratif. Si vos réponses ne conviennent pas, les missions peuvent échouer. Vos interactions restent cependant légères.Cela casse le rythme monotone de ce type de jeu où on se contente de se lever, farmer et se coucher. Comme dans la plupart des titres, Sandrock dispose de sa propre horloge interne et alterne entre les différentes phases de la journée et des quatre saisons de l’année. Par contre, à 2h du matin, vous êtes téléporté dans votre lit !Des journées bien remplies
Le récit est bien mis en avant mais ce n’est pas tout. On a des tonnes de choses à faire, à commencer par la création de son personnage. L’éditeur est particulièrement fourni. Après cela, vous débarquez comme à Sandrock où vous serez accueilli et un peu guidé au début. C’est ce qui sert de tutoriel. La prise en main est relativement simple à la manette. Malgré la quantité astronomique d’objets dans l’inventaire, celui-ci est très intuitif avec sa barre de raccourcis. Il suffit d’utiliser le pad directionnel pour naviguer dessus puis on a un bouton pour utiliser l’objet sélectionné, un pour sauter, pour sprinter, etc.La bonne maniabilité aide énormément à réaliser la quantité de choses à faire dans une journée. Chaque jour vous pouvez vous rendre à la guilde de commerce pour récupérer une commande, puis au fil de vos progrès vous pourrez en prendre plus d’une par jour. En cela, il diffère de Portia où c'était une mission par jour et cela, peu importe le classement de votre atelier.Chaque mois et chaque année, votre atelier est évalué en fonction de ses points de réputation. Plus vous accomplissez de quêtes et plus vous en gagnez. En fonction de son classement vous obtenez des récompenses fortement utiles au bon fonctionnement de votre affaire, comme de l’eau, mais on y revient. En plus des commandes de la guilde, vous aurez celles du scénario ainsi que d’autres en fonction de vos relations sociales. Parfois vous en accumulez tellement qu’il est impossible de toutes les réaliser en une seule journée.
Donc l'eau est une denrée rare dans le désert et elle est au cœur du gameplay. Elle ne sert pas uniquement à faire pousser des plantes, mais à faire fonctionner vos machines, du moins les refroidir. Si vous n’avez plus d’eau, vos machines ne tournent plus et donc ne raffinent plus rien.
Comme dans Portia, le but est de récolter bon nombres de composants pour ensuite fabriquer tout ce qui servira à satisfaire toujours plus de commandes et gagner toujours plus de réputation et d’argent. On trouve de tout, des pièces détachées, des machines complètes, parfois juste des légumes et même des plats entièrement préparés par vos soins. C’est le capitalisme de l’artisanat.
Autant vous dire qu’au départ, c’est une source d’eau que vous devez obtenir régulièrement pour ne pas être à l’arrêt. Les développeurs ont pensé à beaucoup de choses car il y a une capacité qui permet de faire des économies d’eau et d’énergie. Pour cela le jeu propose un arbre de talents avec des points à attribuer en gagnant de l’expérience à chaque fois qu’on réalise une action. La dimension RPG est vraiment très présente.En plus de toutes les missions, du social, de la recherche permanente d’eau, comme dans Animal Crossing, il est possible de personnaliser l’aspect de notre maison. Moyennant finance, on peut l’agrandir, ajouter des pièces, un étage, enlever ou installer des fenêtres, changer le revêtement des murs ou l’aspect de la toiture, etc. On compte vraiment beaucoup d’options. Mais ce n’est pas tout, car on trouve aussi une grosse partie exploration. La carte est assez grande avec plusieurs donjons autour de Sandrock, oui car il y a de l’action. Pour un jeu de farm, il n’y a aucun temps mort.
LE Downgrade
Tout cela est génial mais la version Switch est tout simplement réduite ou dégradée. Quand on compare le rendu visuel avec les versions des autres supports, on pourrait penser que ce n’est pas le même jeu. Les textures sont baveuses et le rendu final donne des couleurs très vives avec peu de contraste. Également, elles sont très pixelisées et cela est d’autant plus visible quand il y a des objets en surbrillance. Manque de pot, tous les éléments du décor ou avec lesquels on interagit sont en surbrillance. Le jeu n'est vraiment pas beau.A cela s’ajoute, un clipping permanent. Le monde est totalement ouvert, ce qui est une bonne chose, par contre sur Switch cela crée des espaces vides où les objets et personnages passent leur temps à disparaître puis réapparaître. Il suffit de s'éloigner un peu pour voir le monde disparaître. Même les textures du terrain ont du mal à se charger. Ce qui donne parfois l'impression de flotter dans le vide ou de se balader sur un terrain plat. On ne remarque aucun bug mais comme on le disait plus haut, ça ne manque pas d’action.Malheureusement, elle est saccadée. Pourtant, le système de combat est très bien réalisé, avec une bonne gestion de la caméra, des esquives, un système de visée, du combat au corps à corps et à distance et plusieurs types d'armes. Sur le papier, c’est vraiment chouette mais en version dégradée, c’est lent, avec des commandes qui répondent en décalé. Tout le concept prend un coup avec le downgrade.En plus de cela, la diminution de la qualité graphique n’améliore pas les temps de chargement. Ils sont longs et nombreux. Sur les autres supports, ils sont quasiment instantanés. Le jeu rame vraiment et nuit à la fluidité de l’animation 3D. On a un décalage entre le moment où on appuie sur une touche et celui où on voit l’action sur l’écran.
Ce n’est pas tout, le mode en ligne a été totalement supprimé. Il n’est donc pas possible de profiter de l’expérience multijoueur sur Switch. D’après les vidéos, cela ressemble à Animal Crossing. On va chez les autres ou on les accueille avec la possibilité de farmer et de crafter ensemble ainsi que de faire des mini-jeux. Le titre est bourré de mini-jeux, ce qui rend cette version Switch bien triste.
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