Petit point pour s’en sortir avant de commencer
Nous devons le spécifier : le jeu ne dispose pas de doublage ni de sous-titrage en français. Cependant, lorsque vous lancez le jeu, c’est dans une autre langue que vous trouverez le menu. Quelques clics au hasard plus tard et on parvient à lancer le titre en anglais. Si certains jeux demandent un niveau important d’anglais, ce n’est pas vraiment le cas ici. Vous pouvez aisément comprendre l’intégralité du texte, à condition de ne pas vous laisser envahir par le stress…
Dreadout 2 est bel et bien la suite du premier opus. Mais pas de panique si vous n’y avez pas joué : le jeu contient une petite vidéo récapitulative qui permet de vous rafraîchir la mémoire ou simplement d’apprendre succinctement l’histoire du premier jeu. Il y est question de photographies qui volent l’âme de qui se trouve sur le cliché, d’un étrange lycée, la nuit, et d’une ambiance qui est posée dès la première cinématique.
Le jeu ne laisse planer aucun doute : vous allez avoir peur. La dernière chose que vous voyez dans cette introduction, c’est un tableau noir avec écrit DIE dessus, un cri déchirant retentissant dans un lycée désert et de nuit. Reste-t-il des survivants ? A vous de le découvrir.
De courte durée
Si l’introduction est particulièrement intense bien que courte, elle ne fait que vous conditionner à ce que vous allez trouver par la suite. L’exploration des environnements ainsi que le contraste de certaines scènes avec une atmosphère légère et en pleine journée reste particulièrement efficace pour induire un malaise. On s’attend à ce que quelqu’un - ou plutôt quelque chose - vous saute dessus. Et ce sera le cas. Armé du flash de votre téléphone portable pour explorer les lieux, vous allez pouvoir dévoiler la présence de fantômes et d’esprits dans les recoins obscurs.
L’inconvénient, c’est que dès le début du jeu (et encore plus avec l’écran d’accueil dans une autre langue), Dreadout 2 ne vous offre aucune prise en main, aucun tutoriel et vous laisse complètement vous débrouiller seul. Dans une classe sombre, trop pour que vous y voyiez où aller, vous allez tenter de trouver votre chemin. Si cela a pour effet de renforcer le stress, puisque vous ne savez pas vraiment à quoi vous en tenir, cela devient aussi rapidement frustrant : que doit-on faire lorsqu’un fantôme vous barre le passage ? Quand la fuite vous semble impossible ? Doit-on écouter tel PNJ vous intimant à être discret ? Pouvez-vous seulement diminuer d’une quelconque façon le bruit que vous faites ? Alors vous allez tester.
Globalement, en appuyant sur tous les boutons, vous allez vous rendre compte qu’il est possible d’ouvrir votre téléphone et d’utiliser l’appareil photo. Vous vous souvenez de la légende ? Que sont les fantômes si ce ne sont des âmes perdues ? Les prendre en photo devrait vous aider à régler certains de vos problèmes… A l’image de ce tâtonnement, le jeu souffre de nombreuses inégalités de gameplay, mais aussi de graphisme ou de level design. A contrario, d’autres phases de jeu sont particulièrement intenses. L’oscillation entre les deux, passant d’un jeu à peu près passable à une scène véritablement parfaite, laisse une impression amère.
D’un côté, la peur et l’inquiétude sont omniprésentes, notamment pour qui est amateur de ce genre de sensation. D’un autre côté, les ressorts narratifs sont extrêmement classiques, même avec la présence du folklore indonésien, assez peu utilisé en jeu vidéo. C’est dommage, cela aurait pu donner une véritable plus value au titre ! Comme souvent, si le premier jeu a fait des émules, le second manque de tenue et ne parvient pas à transformer totalement l’essai. Le véritable problème réside cependant dans le graphisme : vieillot, le chat du début est très mal modélisé, la main qui tient le téléphone donne l’impression d’être à l’envers… Et d’autres détails qu’il ne faut pas regarder de trop près…
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