Test de Phoenix Wright : Ace Attorney : Spirit of Justice
La série des Phoenix Wright voit son dernier né arriver dans notre rédaction. Cet opus peut-il ramener cette saga qui a tendance à perdre de sa notoriété sur le devant de la scène ? Réponse dans ce test garanti sans spoil !
TestUn jeu en français ? Objection !
Nous testons aujourd’hui le 6e opus qui malheureusement, comme pour l’épisode précédent, n’est disponible que sur l’eShop et en anglais. Cela est d’autant plus regrettable que les épisodes DS ont tous eu le droit à une localisation française. Sans doute que les ventes des derniers opus n’ont pas satisfait Capcom qui fournit donc peu d’effort pour une série qui était autrefois l’une de ses grosses licences.Spirit of Justice nous plonge tout d’abord dans un nouveau pays, le Khura’in où Phoenix Wright a rendez-vous avec Maya, personnage connu des précédents épisodes. Par un malheureux incident, le petit guide de la ville qui vous accompagne se retrouve accusé à la fois d’un meutre et d’un vol d’un objet précieux. Plein de noblesse et porté par votre volonté héroïque de sauver la veuve et l’orphelin contre l’injustice (ou pas) vous vous retrouvez entraîné dans un tribunal qui n’a plus vu d’avocat depuis une vingtaine d’année.
La raison ? Là-bas, une loi improbable impose que si l’accusé est reconnu coupable, alors son avocat récolte la même sanction que lui, pouvant aller jusqu’à la peine de mort ! Voilà, le décor du premier chapitre est planté et par la suite vous pourrez incarner d’autres personnages, tous déjà connu des volets précédents.
Le second chapitre justement, met en scène Apollo Justice et Athena Cykes, avec chacun leur propres caractéristiques dans un univers beaucoup plus classique tel qu’on le connait dans la série. Apollo a la particularité de pouvoir voir les tic nerveux des témoins lorsque ceux-ci mentent et Athena avec le Mood Matrix, parvient à glaner de précieuses informations que certains personnages oublient de divulguer à cause des fortes émotions qu’ils ont ressenties. Tout cela se déroule via l’écran tactile et il suffit de cliquer sur l’une des émotions lorsque celle-ci est en contradictions avec les dires du témoin.
L'ensemble de ces pouvoirs constituent des mini-jeux qui au final se ressemblent dans leur mécanique dans le simple but d'obtenir de nouvelles informations.
Lire jusqu'à en avoir mal aux yeux
Le jeu compte 5 intrigues qui vous tiendront chacune entre 5 et 6 heures. La durée de vie est donc conséquente, tout en sachant que le tout ne manque pas d’humour ni de rebondissements, peut-être même trop parfois, tirant en longueur inutilement des affaires quasiment bouclées.Vous aurez comme toujours des phases d’enquête où vous chercherez des indices et interrogerez des témoins afin de mettre en place un background solide. On vous conseillera bien évidemment de jouer sur le modèle XL de la console pour un plus grand confort, sinon gare à vos yeux qui fatigueront rapidement, surtout si la 3D (qui est agréable) est enclenchée.
Le vrai plaisir est de voir des personnages pour lesquels vous ressentez une certaine aversion perdre les pédales, le genre de satisfaction qui pourrait se terminer par “dans ta g***” pour rester poli. Globalement l’écriture est d’un bon niveau, mais reste parfois inégale.
Les personnages sont charismatiques et hauts en couleurs, ce qui fait que l’on se prend facilement au jeu, le tout bercé par une bande son largement connue des fans. Les nouveaux morceaux régaleront certains tympans et le jeu s'amusera même à jouer avec le rythme du défilement des dialogues pendant un interrogatoire. Malheureusement certains thèmes seront tellement récurrent qu'ils finiront par vous lasser.
Un gameplay que Capcom maîtrise presque à la perfection
Du côté de la réalisation, il n’y a pas grand chose à redire. Chaque enquête commence par un superbe animé, l’effet de 3D sans être bluffant amène un petit plus plaisant, les personnages sont très stylisés et la mise en scène maîtrisée. Le genre fait qu’on retrouve forcément souvent les mêmes animations mais celles-ci sont bien réalisées.Comme toujours, il est possible de parler au micro de sa console en disant Objection, Take That, Hold On (avec l’accent qui va avec vu qu’il n’est disponible qu’en anglais). On mettra néanmoins un petit bémol lors des examens de pièces à conviction, notamment lorsque vous utiliserez de la poudre pour les empreintes digitales sur un objet, qui n’est pas si facile à positionner que cela.
Ce Phoenix Wright est dans l’ensemble un bon roman visuel, mais il comporte forcément les défauts même du genre. A savoir un challenge finalement limité, car même un game over ne vous pénalisera en rien, vous recommencerez au même endroit (encore heureux de ne pas se retaper toute l’histoire) et un intérêt ludique finalement assez pauvre. La plus-value par rapport à un bon livre n’est finalement pas si grande que cela. Attention, je ne dis pas que le jeu vidéo n’a pas sa place, loin de là et il est même plaisant d’avoir des jeux qui sortent de l’ordinaire.
Cependant, il faut avertir les joueurs qu’à la place des réflexes, il va ici plutôt faire jouer ses neurones, le tout sans pression. En plus, si vous n’êtes pas bon en anglais, cela vous fera travailler ! Plus sérieusement, un niveau minimum d’anglais est exigé et il vous arrivera de temps en temps de regarder le net pour une traduction de certains termes bien précis. Pourquoi ne pas essayer la démo pour vous faire un avis ?
C’est pour cela que si jamais vous découvrez la série, nous vous conseillons de faire les épisodes sortis sur DS en français en premier lieu. Certes les graphismes ne sont pas les mêmes, mais le plaisir reste presque identique lors de la découverte. Pour les fans de la série, la question ne se pose même pas, quant aux indécis, imaginez que vous avez vu tous les épisodes de Dr.House, voudriez-vous voir un nouvel épisode ?
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Le quatrième épisode (sur DS uniquement) était déjà un cran en dessous. J'ai trouvé les histoires du cinquième (sur eShop 3DS) laborieuses et ce sixième épisode a l'air d'être du même moule.
Cela vient du fait que Shu Takumi, le créateur et concepteur de la série n'a pas travaillé sur le 5 ni le 6.
Il a au contraire développé Dai Gyakuten Saiban, en tentant d'inspirer un nouveau souffle à la série, mais malheureusement, cet épisode n'a pas été localisé.
Miing > Je n'avais pas fait gaffe ! Les versions DS doivent être bien recherchées à l'heure actuelle.
Sinon pour la première trilogie, iil reste les versions Boutique virtuelle Wii accessible depuis la Wii U !
Il faur dire qu'il a été édité en assez peu d'exemplaires, et qu'il est sorti après Apollo Justice chez nous, dans une relative confidentialité.
Ensuite les episodes dernièrement faits par Shu Takumi sont assez faibles comparé au reste de la série (DGS et PLvsAA sont bien en dessous amha mais bon ils sont tout de même agréables à faire)
Takeshi Yamazaki a repris avec brio la série notamment avec Gyakuten Kenji 2 qui est considéré comme beaucoup comme l'un des meilleurs opus de la série avec Trials and Tribulations.
Pour répondre à Ryoga : cet episode est bien meilleur que Dual Destinies
Et en réaction : WTF LA NOTE O_o On a pas du jouer au même jeu...
Je n'ai pas encore fais ce nouvel épisode mais je ne m'inquiète pas sur sa qualité.