Test de PopSlinger : De la musique et des monstres
Accompagnez Ria pour sauver le monde des Corazons, des créatures dont le cœur a été corrompu par des forces obscures d’une autre dimension !
TestUn concert pop en jeu
La musique est l’un des aspects essentiels de ce jeu. PopSlinger, c’est d’abord une mélodie, un trailer entraînant, qui nous promet une aventure rythmée en diable. Dans les faits, on se rend rapidement compte que la musique dépend de votre capacité d’adaptation et de votre futur score. Car la mélodie évolue en fonction de vos hits, de l'enchaînement des couleurs, et des chaînes que vous allez faire. Mais pour bien comprendre, revenons rapidement sur le gameplay.Facile à prendre en main, PopSlinger est un jeu d’arcade, dans la plus pure tradition des jeux des années 90. On dirige Ria dans des niveaux à défilement horizontal, et vous devez shooter tout ennemis qui vous fonce dessus ou tire dessus.
Ceux-ci sont de plusieurs couleurs : bleu-violet, rouge et jaune. Quatre ennemis d’une même couleur tués à la suite vous donne un bonus prédéfini : Gin apparaît pour shooter des ennemis avec vous, elle vous offre un bouclier ou vous soigne. Une fois les quatre premières cibles d’une même couleur détruites, vous pouvez effectuer un autre combo de quatre.
A l'issue de ces huit morts, la musique change. Elle varie en fonction des combos effectués : en tuant quatre rouge puis quatre jaune, vous n’aurez pas la même mélodie qu’en tuant huit rouge d’affilé, ou quatre bleu et quatre jaune. Vous l’aurez compris, il existe un certain nombre de possibilités, de rythmes et de musiques que vous engendrerez.
Mais ces combos posent plusieurs problèmes. En premier lieu, la réinitialisation si vous vous faites toucher. On repart à zéro et on doit recommencer, ne serait-ce que pour avoir un bonus. L'enchaînement des ennemis à l’écran devient rapidement ingérable. En effet, vu leur nombre, il devient difficile de choisir sa cible pour effectuer un combo sans perdre de vie. De plus, vous ne pouvez pas viser : Ria tire (avec la touche Y) en face d’elle.
Vous la déplacez avec le joystick droit, afin de la placer au mieux. Les zones de touches des ennemis et de Ria sont grandes et ne correspondent pas totalement aux sprites. Ainsi, il ne sera pas rare de se faire toucher alors qu’il n’y a pas collision à l’écran, ou encore de tuer le mauvais ennemi, réinitialisant votre jauge de combo.
Ces approximations rentrent rapidement dans le système de jeu et il faudra s’adapter au mieux pour vaincre les différents boss, les multiples niveaux et les vagues d’ennemis toujours plus nombreuses. En contrepartie et au fil des niveaux, votre arsenal grandit et évolue, avec des armes pouvant soit envoyer une boule d’énergie, soit trois jets, ou encore une large déflagration.
On vous laisse découvrir les autres. Elles valent le coup, à plus forte raison que vous ne serez pas obligé de choisir : avec L et R vous pouvez switcher d’une arme à l’autre en plein niveau selon les situations.
Hommage aux années 80/90
Graphiquement, PopSlinger ne conviendra malheureusement pas à tout le monde. Le parti-pris visuel est fort, sans concession et laissera des joueurs sur le bas-côté. Mais le pari est osé. En effet, tout est fait pour rendre hommage aux années 80/90. Les visuels sont typés « VHS » comme indiqué sur le site du jeu. À savoir : l’image reflète ce que certains joueurs parmi nous ont connu, les télé cathodiques et les déformations aux bords des écrans, les images dédoublés ou les couleurs qui irisent. PopSlinger reprend tout ça.Des couleurs saturées qui pètent l’écran, des scintillements, des dédoublements par moments… Avouons-le tout de suite : amis épileptiques, ce jeu n’est pas pour vous, tout comme pour ceux qui ont quelques problèmes de vue. C’est dommage, mais on admire aussi le parti-pris intransigeant qui va jusqu’au bout du concept.
Avant tout, PopSlinger est une aventure, une expérience à vivre et à explorer. L’histoire, bien qu’intéressante, passe rapidement en second plan. La difficulté, tout comme l’envie de faire le meilleur score, prend rapidement le dessus, dans la plus pure lignée des jeux d’arcade des années 80/90.
Cela s’en ressent dans tous les aspects, ainsi que dans le gameplay, limité à trois boutons (esquive, attaque, attaque spéciale). Sans doute est-ce pour cela que le jeu est très accessible, malgré le fait qu’il ne soit pas traduit en français. Tout est particulièrement explicite, que ce soit via des images ou les couleurs. Le jeu est intégralement en anglais, mais les textes ne sont pas vraiment nécessaires pour apprécier l’expérience de jeu.
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