Visual novel un jour…
Le scénario est d’apparence assez simple : le Quartering Duke est un tueur en série qui sévit depuis plusieurs années et qui terrorise le monde. Il se veut à la fois juge, avocat et bourreau. La Detective Agency, l’agence des meilleurs détectives parmi les meilleurs, a décidé d’en finir et de l’arrêter. Problème : vous incarnez Wato, un adolescent qui rêve de devenir un vrai détective et vous êtes étrangement kidnappé. Vous voilà sur une île aux dangers mortels, accompagné de… la Detective Agency presque au grand complet. Si chacun a un nom de code (Techie Detective étant spécialisée dans la technologie, Bookworm Detective parle comme un livre, Armor Detective est dans une armure médiévale, etc.), vous obtenez le sobriquet d’Incompetent Detective puisque vous êtes le newbie du groupe.
Vous vous en doutez, rien ne va se passer comme prévu. Ou plutôt il va falloir découvrir ce qui est prévu pour notre brochette de détectives dont aucun n’est là de son plein gré. Car si l’opération visait à arrêter le Quatering Duke, il semble bien que ce dernier ait une longueur d’avance…
Le principal problème dans Process of Elimination réside dans ses non-choix. Très rapidement, vous vous rendez compte que les maigres choix que l’on vous propose sont sans réelles conséquences. D’autant que le jeu est très avare en interaction. La plupart du temps, vous ne ferez qu’écouter et lire les dialogues avec ou sans le défilement automatique.
... visual et enquête toujours
Process of Elimination est donc un visual novel dans son plus simple appareil : des très longues phases de dialogue plantent le décor et font vivre chacun des protagonistes. Certains ont d’ailleurs des tics de langage, s’expriment en argot ou en termes techniques selon leurs spécificités. S’il existe un petit lexique qui s’étoffe au fur et à mesure de votre progression, celui-ci ne concerne que les événements liés à l’intrigue. Il faudra donc vous armer de votre meilleur anglais, de votre dictionnaire ou de Google trad si vous voulez tout saisir. Car la plupart du temps, vous serez spectateur de ce qui se joue.
Si au niveau des graphismes on admire le travail des sprites des personnages qui prennent vie à chaque ligne de dialogue, du côté des décors, on reste dans quelque chose d’un peu plus simpliste. On regrette que le même soin n'ait pas été aussi apporté aux arrière-plans. Le jeu est intégralement doublé en japonais, ce qui donne une véritable présence à nos différents protagonistes. Les doublages renforcent l’immersion et il y en a besoin puisque le jeu est relativement long.
Mais ce n’est pas tout. Puisque vous êtes un détective (ou essayez de l’être), vous allez enquêter sur ce qu’il se passe dans ce manoir. A plus forte raison lorsque vous vous rendez compte que vos compagnons risquent de mourir ou pire. On vous laisse la surprise. Le jeu se dote donc d’une mini-phase d’enquête, assez simpliste, en 3D isométrique avec vue en plongée. Sorte d’exploration au tour par tour sur une carte quadrillée, il faut aller aux différents points d’intérêt visible à l’écran pour enquêter, analyser des preuves ou aider un autre détective (ce qui accélère le temps de recherche). L’idée est de collecter le plus de preuves possible pour ensuite résoudre l’enquête grâce à un QCM où chaque mauvaise réponse vous coûte une partie de la confiance que le groupe a en vous (et donc votre crédibilité).
Vous avez un nombre de tours limités (qui correspond à un nombre d’heures avant la mort d’un ou de tous vos personnages, soit un game over). Presque à la manière d’un tactical, vous sélectionnez votre unité, la déplacez d’un certain nombre de cases et effectuez votre action (investiguer, analyser, soutenir). Une fois une action attribuée à chaque personnage, vous mettez fin au tour et regardez les actions se résoudre une par une. Cette phase se clôt lorsque vous avez trouvé tout ce qui était à découvrir et vous avez ensuite accès à un tableau de scores.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.