Test de Punch Club :The Dark Fist

Retour dans les années 90

La première chose qui frappe (vive la boxe !) lorsque vous lancez le jeu, c’est sa patte graphique et sonore. C’est simple, on se croit clairement sur 16 bits, époque où la Super Nintendo était la reine du marché vidéoludique. Point de fioriture, le pixel art marche à merveille et le titre fera énormément de clin d’oeil à la génération 90.

En effet, les références sont nombreuses et en tout genre, que ce soit les Tortues Ninja, Pulp Fiction, Fight Club, Street Fighter ou encore Double Dragon. On sent que cela a été fait par des passionnés qui rendent hommage à leurs icones de l’époque. En plus de cela, le jeu ne manque pas d’humour et on passe de très bons moments sur notre console.

De la gestion et de la baston !

Sorte de point and click, le jeu utilisera à la fois la croix directionnelle et l’écran tactile. Le fonctionnement du titre est assez simple d’apparence et finalement complexe dans le fonctionnement. Vous avez ce que je vais appeler les jauges de vie d’une part, et les jauges de combats de l’autre. Les jauges de vie sont au nombre de 4, elles indiquent la forme, la faim, l’humeur et l’énergie.

Votre vie quotidienne devra faire selon ces contraintes et il faudra jongler entre travail pour pouvoir acheter de la nourriture, l’entraînement pour se renforcer, le sommeil et les combats. Si vous n’êtes pas de bonne humeur, cela se reflètera sur vos entraînements qui seront moins bénéfiques que d’habitude.
Les jauges de combats sont en fait 3 aptitudes différentes : la force, l’agilité et l’endurance. Dès le départ le jeu vous fera comprendre qu’il faudra vous spécialiser dans l’une d’entre elle. Bien entendu, vous pouvez essayer de faire un personnage polyvalent mais cela vous demandera ENORMEMENT plus de temps. Pour obtenir de nouveaux coups ou compétences, il faudra gagner des combats ou certains entrainement pour gagner des points à répartir dans un arbre de compétence.

A chaque nouveauté débloquée, la suivante est de plus en plus chère ce qui fait qu’il faut bien choisir le chemin que l’on désire pour se perfectionner le plus vite possible. Ceux qui se débrouillent bien peuvent apparemment terminer le jeu en plus ou moins 7 heures. Ceux qui sont un peu moins doués, comme moi, il m’a fallu quasiment 20 heures ! Comme quoi le jeu peut varier du tout au tout selon les joueurs.

Une histoire sympa à vivre

Ce qui rend le jeu particulièrement difficile c’est que chaque jour vos jauges de combat diminuent, d’autant plus si elles sont élevées. C’est pour cela qu’il est très difficile de faire un personnage polyvalent. En termes de scénario, le jeu est plutôt plaisant et contient la quête annexe Dark Fist qui était un DLC gratuit sur les autres plateforme.

Tout est à prendre au second degré, cependant on ne peut s’empêcher de penser que la fin a été légèrement bâclée. Une suite est déjà en préparation et l’on comprend pourquoi tant le dénouement est “what the fuck” comme disent les plus jeunes d'aujourd’hui.
La vie quotidienne est sympa à jouer (si on ne met pas 3 plombes à avancer...) d’autant plus qu’elle évolue par palier. Vous pourrez livrer des pizzas, tomber amoureux, voire un acupuncteur, vous droguez pour booster vos compétences, puis participer à des tournages pour gagner en réputation… Vos adversaires seront pour la plupart des parodies de personnages connus tels Bruce Lee, Ryu et Ken etc…

L’histoire ne manque pas de rebondissements et finit par quelque chose de complètement improbable et incompréhensible. Pour autant, ce n’est pas un si grand défaut au final contrairement à ce que je vais énoncer plus bas.

Quand un jeu se ramasse les dents

Un autre point très important et impardonnable est la présence de bugs. On pourrait passer sur les bugs d'affichage et d'orthographe (apparemment le "œ" ne marche jamais chez eux, "sœur" devient donc "sur"), voire quelques redémarrages forcés de la console, mais pas sur les bugs "bloquants". Il m'a été impossible de terminer ma partie car à un chargement en particulier une erreur se produisait à chaque fois, me renvoyant sur l'accueil de la 3DS.

Heureusement, grâce à internet j'ai pu m'apercevoir qu'il me manquait à peine 2 minutes de cinématiques de la fin. Pire que cela, j'ai recommencé une partie et un autre bug m'empêchait d'utiliser les objets d'entraînement, rendant le jeu absolument injouable !
Apparemment, les autres versions du jeu ont aussi rencontré ce genre de problème que je qualifie de rédhibitoire. En 2017, nous ne pouvons accepter qu'un jeu sorte sans qu'on puisse le terminer. Cela me rappelle ce superbe titre qu'était Theme Hospital, lui aussi sorti complètement buggé. C'est d'autant plus rageant que le jeu n'est pas mauvais en soi et qu'il n'a pas demandé non plus des années de développements, sans oublier qu'il s'agit là d'un portage !