Choisissez et régnez
Tout commence par une simulation : vous testez apparemment un nouveau jeu ? un dispositif scientifique ? Impossible de le savoir : Lucy, votre opératrice, est assez vague sur le sujet et ne vous laisse pas vraiment le temps de poser des questions. Elle vous envoie directement en Chine dans la Dynastie Han aux alentours de l’an 180. Vous y incarnez une femme ou un homme, voué à trouver votre place dans cette société. Votre ambition n’aura de cesse que vos réincarnations : car si vous mourez (nous en verrons plus tard les différentes raisons), vous retournez auprès de Lucy, qui vous renvoie aussitôt dans la peau d’un.e cousin.e éloigné.e qui va reprendre le flambeau de votre précédente incarnation.
Le reste de l’histoire, c’est à vous de le façonner : au gré de vos choix, des différentes situations qui se proposent à vous. Reigns se présente comme un jeu de cartes : votre deck se compose de plusieurs personnages, d’une série d’événements et parfois vient s’ajouter un nouveau pack de cartes en lien avec certains personnages. Si votre but est de prendre le contrôle des treize provinces composant le pays, vous devrez aussi et surtout survivre à votre incarnation. Et pour cela, seul l’équilibre compte.
Trouvez l’équilibre
Le gameplay de Reigns est d’une grande simplicité. Il suffit de swiper à droite ou à gauche pour prendre une décision. Et c’est tout. Bien sûr, vous avez accès à un menu retraçant votre progression, les événements en cours, les cartes débloquées. Mais globalement, votre mission est de prendre des décisions en faisant glisser les cartes à droite ou à gauche. Si vous déplacez la carte, vous voyez s’afficher la réponse correspondante, ainsi que les conséquences sur les quatre jauges en haut de l’écran. C’est à travers elles que vous allez conserver l’équilibre de votre règne.
Il y a donc quatre icônes en haut de votre écran : la première, sous la forme d’un épis de blé, correspond à votre richesse (en or ou en nourriture) ; la seconde, sous la forme d’un petit bonhomme, fait référence à ce que le peuple pense de vous ; la troisième représente la pointe d’une hallebarde et est liée à l’aspect militaire ; la quatrième correspond à l’aspect politique et à votre lien avec l’autorité, vos conseillers, etc. Chaque décision que vous prenez va faire bouger les jauges de ces quatre aspects. Parfois de façon faible, parfois très forte, en fonction de ce sur quoi on vous demande de statuer.
Vous commencez votre aventure avec chaque jauge remplie à moitié. A partir d’un certain seuil, elles changent de couleur : en vert elles approchent d’être complètement pleines ; en rouge, d’être entièrement vides. Cependant, ces couleurs peuvent vous induire en erreur et vous l’apprendrez rapidement à vos dépens : si vider une jauge sonne votre mort (et donc le recommencement), la remplir intégralement aussi. Oui. Votre politique est parfaite ? Alors a-t-on vraiment besoin de vous ? Vos greniers sont intégralement pleins ? Mais alors pourquoi ne pas laisser le pouvoir au peuple ? Et ainsi de suite.
Ainsi, le jeu vous pousse à prendre des décisions qui vont à l’encontre de ce que vous avez envie de faire. Pour faire baisser votre jauge de popularité, ou pour faire monter celle de politique, par exemple. L’inconvénient (mais cela fait partie du jeu), c’est que vous ne saurez pas si vos décisions font monter ou descendre les jauges. Ce sera donc à vous d’essayer de le déduire, de comprendre ou simplement de vous en souvenir. Mais en vous poussant à prendre d’autres décisions, Reigns vous pousse aussi à explorer différentes routes et à débloquer de nouveaux événements. Le système est malin et bien trouvé.
Un petit truc en plus
Si les premiers jeux Reigns se déroulent ainsi, vous réservant quelques surprises liées à votre incarnation et passation de pouvoirs, Three Kingdoms dispose d’un petit quelque chose en plus, une nouveauté dans l’univers des Reigns : les combats. Dans cet opus, vous allez pouvoir combattre. Et pour cela, il vous faut des personnes pour tirer l’épée à vos côtés. Les événements de l’histoire se soldent parfois par l’obtention d’une nouvelle unité. Vous pouvez en équiper neuf au total. Il s’agit de votre “deck de base”.
Une fois la bataille engagée, vous allez tirer au hasard parmi vos neufs unités les trois, quatre ou cinq nécessaires (le nombre dépend de l’affrontement et des événements). Votre adversaire peut avoir autant, plus ou moins de combattants que vous. Ensuite, le gameplay est très simple : vous allez swiper. Ou plutôt faire tourner vos unités autour d’un axe qui représente votre vie totale. Chaque combattant dispose d’un nombre de points de vie, d’un nombre correspondant à son attaque et d’un logo indiquant comment il frappe (il peut taper en face, mais aussi en ligne, l’unité à l’arrière, etc.). Votre but est de tuer les unités en face pour laisser accessible le centre de leur cercle et taper la jauge centrale de vie. Si celle-ci arrive à zéro, vous avez gagné.
Vous pouvez aussi bien relancer le tirage en début d’affrontement ou essayer de remplacer les unités mortes en switchant sur leur emplacement désormais vide. Dit comme ça, cela semble difficile, dans les faits, il s’agit principalement de faire tourner vos combattants dans un sens ou dans un autre pour attaquer en face de vous. Les unités mortes ne reviennent pas. Heureusement, de très nombreux combattants se joignent à vous au fur et à mesure de votre progression dans les événements des différentes intrigues.
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