Test de Rune Factory 5, le tout et rien à la fois
Une envie de vous plonger dans un monde fantastique où on peut tout aussi bien massacrer et élever des créatures imaginaires, se marier ou encore cultiver la terre ? L’éditeur Marvelous revient avec le cinquième opus de sa célèbre franchise, Rune Factory !
TestL’histoire de la Seed
Par où commencer cet article quand on résume ce que nous promet l’aventure de Rune Factory 5 ? De l’action, du farm, du craft, en plus d’être un jeu social, c’est vrai que cela promet de ne pas être ennuyant mais le résultat l’est pourtant.Vous incarnez au choix un avatar masculin ou féminin dont l’apparence physique est tout simplement impossible à personnaliser. Toc toc ! Bonjour la diversité ! Donc c'est un garçon blond au yeux bleu ou une fille blonde aux yeux verts. Pour couronner le tout, bonjour le cliché genré des vêtements, le garçon porte une tenue bleue et la fille, devinez ? Du rose et n’oubliez pas la jupe pour la dame! Pour un titre développé et publié par les mêmes personnes derrière Story of Season, l’autre licence de simulation de vie qui propose beaucoup plus d'options, c’est juste regrettablement incompréhensible.Mais revenons-en à la fabrique de runes numéro 5, notamment sur son récit. Pour faire simple, vous débarquez par on ne sait quel miracle dans le monde où vous sauvez une enfant de féroces mais mignons petits monstres. Vous êtes totalement amnésique, et pour vous venir en aide à son tour, elle vous ramène à Rigbarth, le village où toute votre partie va se dérouler. C’est là que vous faites la connaissance de toute la population locale et intégrer la Seed, la milice de cet univers.
Un calendrier monotone
Le récit ne brille pas par son originalité, néanmoins il se développe au fil des jours qui s’écoulent sur les quatre mois d’une année. Le jeu dispose de sa propre horloge interne où les minutes défilent telles les secondes de la réalité. C’est ainsi que le titre est construit, un format très classique de la firme nipponne qui est utilisé dans tous ses jeux de farming.Donc chaque jour permet de faire avancer le récit à travers des événements qui seront visibles sur la carte en haut à droite de l’écran. En dehors de ces faits, il faudra bien occuper votre temps. C’est là qu’interviennent les différentes tâches, activités champêtres et autres interactions sociales.Il est possible de miner pour trouver des cailloux et de couper du bois pour récupérer des rondins. Ces éléments sont les matériaux indispensables pour chaque construction. Oui, il faut juste du bois et de la pierre en plus de l’argent pour construire tous les bâtiments dont vous avez besoin. Ce n’est pas très diversifié comme type de construction. C’est à se demander pourquoi l’artisan en charge ne déverrouille pas tout son attirail dès le départ. Sans doute pour laisser l’histoire se mettre en place car c’est effectivement corrélé.
Le hic c’est qu’il ne se passe pas grand chose entre deux avancées scénaristiques. Il faut vite se rabattre sur le reste de ce qu’offre l’aventure. L’ennui, et c’est le cas de le dire, c’est qu’il ne se passe pas grand-chose aussi de ce côté.
Un chasseur super fermier
Dès le départ, sont mis à disposition une parcelle de terres à cultiver et les outils qui vont avec. Très vite, on se retrouve avec une deuxième parcelle, puis trois, etc. On peut labourer nos terres et planter diverses plantes. Cependant cela reste très basique puisqu’une fois arrivées à maturation, à part cuisiner ou vendre le fruit de notre récolte, cela n’a pas grand intérêt. On y revient plus en détail.Ensuite le minage permet aussi de récolter diverses ressources minérales ou métalliques afin de créer armes et armures, ou de meilleurs outils. Mis à part les équipements qui améliorent vos facultés offensives ou défensives, les outils de qualité supérieure restent eux très facultatifs.
Maintenant, pourquoi ces activités sont dénuées d’intérêt ? Simplement parce qu’elles se mixent avec un système de progression de type RPG et leurs traditionnels points d’expérience. Votre avatar devient plus fort au gré des combats, et des combats seulement ! Les points de vie et d’endurance augmentent avec votre niveau. Cette dernière se faisant de plus en plus importante en allant taper des monstres, vous devenez vite une montagne de muscles aptes à vous occuper de vos terres sans avoir besoin de manger ni d’améliorer vos outils pour reprendre ou économiser vos forces.
Un concept non abouti
Malgré des marchands présents qui proposent différents services, on ressent peu le besoin de faire appel à eux. On va taper du monstre et on revient plus fort. Il y a un système de téléportation pour faciliter vos allées et venues.Du côté de la bagarre, on est sur de l’action RPG. Il est possible de viser avec R3 et de switcher d'armes avec la gâchette L. On cogne avec le B et on utilise la magie avec le Y et X car il y a la possibilité d’équiper deux sorts à la fois, appelés runes. La prise en main est très rapide. C’est là qu’on découvre un jeu avec une caméra mal ajustée et un niveau de difficulté très bas. Les ennemis sont plus souvent des punching balls qu’autre chose.Vous pouvez aisément esquiver leurs attaques avec la gâchette R et les capturer avec ZL pour les ramener à votre ferme. Ils peuvent servir d’ouvrier agricole si vous les nourrissez correctement. C’est encore à se demander à quoi sert de manger ou de crafter de meilleurs outils. Ne comptez pas non plus sur eux en combat. Leur intelligence artificielle est aussi inutile que celle des ennemis. Ils peuvent servir de monture pour vos balades romantiques à la limite. Mais là encore, l’aspect social est complètement inabouti. Chaque jour vous pouvez interagir avec les habitants et observer votre niveau de progression sociale dans les menus. Mis à part discuter de futilités dans un japonais ou un anglais doublé de façon assez qualitatif, il faut s’armer de patience pour devenir proche d’un PNJ car la procédure est très lente. Cela permettra de vous marier ou pas.
En effet, avec l’apparence juvénile notamment des prétendantes féminines, on voit bien les mœurs d’un autre pays. Un endroit où il est tout à fait naturel d’avoir des prétendantes qui ressemblent à des collégiennes lorsqu’on joue un garçon. Et inversement, quand on incarne une fille, certains prétendants ont un au look viril et plus âgé. De quoi rebuter les occidentaux qui ne partagent pas les mêmes goûts.
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