Test de Session, un portage au board de l’admissible
On a pu faire nos meilleurs tricks dans Session : Skate Sim, non sans mal, avec une petite pointe de déception au final, on vous en parle ici !
TestDes pixels en freestyle
On va briser la glace tout de suite, c’est très moche. Que ce soit le clipping, l'aliasing, le tearing et tous les autres mots en ing du champ lexical, ils sont dans le jeu. On passe un instant sur les textures qui mettent quelques secondes avant de s’afficher et des effets de lumière qui font scintiller le décor, vraiment on n’est pas loin de crier au scandale. Petite précision, votre dévoué testeur possède le jeu sur steam, quelques comparaisons ont donc été faites, le verdict est sans appel, c’est un scandale. Ou bien la Switch n’est pas assez puissante pour faire tourner le jeu ou bien le portage à été fait dans le rush à la va vite pour profiter d’un bon gros parc installé. Non, ça doit être la Switch. Pour ne rien arranger, les temps de chargement sont pénibles.Pour ce qui est des modes de jeux, il n’y en a qu’un. On est balancé au démarrage sur le skate avec un tutoriel qui se lance. Très vite, on comprend que ce ne sera pas aussi simple que prévu. En portable les joycons sont un peu petits et pour prendre un exemple qui arrive dans les premières minutes, effectuer les manuals (trick qui consiste à surélever la planche) est une galère car il faut incliner légèrement le stick R en arrière pour trouver l’équilibre parfait du skateur. Si vous voulez utiliser la manette pro, le confort de jeu sera optimal mais Session est moins digeste sur grand écran.ULTRA HARD
Le jeu Session est connu pour sa difficulté et il est important de le savoir avant de s'y aventurer. Contrairement à Tony Hawk qui se concentre sur l'aspect arcade, Session est orienté simulation, nécessitant une utilisation précise des joysticks pour réussir les tricks. Par exemple, pour effectuer un ollie, il faut abaisser le joystick droit et relever le joystick gauche.Il est aussi intéressant de le mettre en parallèle avec le jeu de combat. Pour exécuter un trick, il faut effectuer des quarts de cercles tout en appuyant parfois sur une gâchette pour faire les rotations. Bien que cela puisse être frustrant dans les premières heures de jeu, la difficulté est en réalité l'un de ses atouts. La marge de progression est phénoménale et la satisfaction de rider le spot à la perfection permet (à l’aide d’un mode photo/vidéo riche) d’immortaliser les meilleures lignes. Spot, tricks, lignes, rampes, flat, gap, flips, grinds, etc. Si vous n'êtes pas familier des codes du skate, Session risque de se montrer un poil frustrant, il ne donne jamais d’indications, que des instructions qui se résument à : fait un flip into manual sur le ledge 180 backward ollie au-dessus du gap ! Le mode histoire souffre de pics fréquents de difficultés, il faut de bons nerfs et de la patience pour apprendre à parfaitement maîtriser sa planche.Encore une fois on fera le parallèle aux nombreuses heures de smash où l’on essaye encore et encore de faire le 0 to death de Luigi. Il n’y a pas de secret, pour être bon il faut pratiquer et Session en est le parfait exemple. On aurait aimé pouvoir dire “easy to play hard to master” mais non, ce n'est pas easy to play. La physique du jeu est impardonnable, au point qu’un pixel de mur qui aurait touché la capuche du sweat nous envoie valser façon ragdoll. Si ça a le mérite de créer quelques moments amusants, ça a aussi le pouvoir de rendre le jeu frustrant. Il est possible en appuyant sur X de marcher, de cette manière il est plus facile de se positionner pour trouver l’angle parfait avant de s’élancer. Il est aussi possible de sauvegarder sa position pour pouvoir s’y téléporter à n'importe quel moment, c’est une bonne mécanique qui nous fait économiser beaucoup de temps.La bande-son est un mélange réussi de hip-hop, reggae et de rock, avec des artistes et des groupes bien connus dans ces genres musicaux (MF DOOM, Roc Marciano, Wu-Tang Clan, PUP). Rien à dire des effets sonores de la ville qui sont aussi très réussis. Les trois maps tirent leurs inspirations de trois grandes villes : New York, San Francisco et Philadelphie. Petit bémol, ce n’est pas très vivant, on skate dans une ville fantôme, il y a bien un vendeur statique dans un coin du skateshop et quelques PNJ pour les quêtes mais au-delà de ça, rien. Les skateshops sont des boutiques que l’on trouve parfois en explorant la ville, ils permettent de régler son skate de A à Z. Il est possible de changer les roues, les trucks, les grips et illustrations de la planche, le serrage des roues avant, le serrage des roues arrière, tout y passe. De plus, Session possède les licences officielles comme Fallen, Zero, GrindKing, No-Comply. Des marques iconiques du milieu que l’on a déjà pu voir dans les Tony Hawk’s Pro Skater. On peut aussi changer de vêtements afin de personnaliser notre skateur. Du chapeaux aux chaussures en passant par les chaussettes et tatouages, c’est très fourni. On regrette juste de devoir plisser les yeux pour visualiser correctement la texture qui peine à s'afficher.
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