Test de Spirit of the Island : la petite vie insulaire
Envie d’une petite vie tranquille loin du tumulte des grandes villes ? Bienvenue dans Spirit of the island, le jeu de simulation de vie insulaire.
TestEasy, plantes and sun
Dans un premier temps, Spirit of the island reprend la formule que tout le monde connaît : après une personnalisation rapide (et plutôt austère) de votre personnage, vous débarquez sur une île où vous attend une ferme abandonnée et délabrée. A la force de vos petits bras et des quelques outils qu’on vous a laissés sur place, vous allez redonner un coup de jeune aux lieux : couper des arbres pour obtenir du bois, des plantes pour récolter des graines d’un peu tout et n’importe quoi et surtout faire de la place et casser des cailloux pour obtenir le reste des matériaux nécessaires. Votre maison est déjà sur place, à vous de l’améliorer, de la meubler, de faire des parcelles et de planter ce que vous avez trouvé au gré de votre exploration.Rapidement, vous vous rendez compte qu’il y a une autre île que la vôtre. Mais pour y accéder, il faut réparer le pont et donc donner au pauvre charpentier les planches nécessaires. Vous vous en doutez, votre progression va être ainsi tout au long du jeu : un élément à construire/réparer/récupérer (voire même plusieurs) pour ensuite vous donner accès à une autre zone ou à de nouveaux commerces, etc.
Si cette progression est on ne peut plus classique, elle souffre cependant d’un petit souci : malgré la présence d’une carte, l’absence de marqueur sur celle-ci indiquant au moins à quel PNJ vous devez vous adresser est vraiment un problème.
Mais pas de panique : étant donné que vous disposez d’une jauge d’amitié pour chaque personnage, leur parler un peu tous les jours (en espérant secrètement tomber sur celui qui vous permettra d’avoir des infos sur une quête en cours) est un plus. Mais un avantage ne vient jamais seul : toujours accompagné de son inconvénient, le revers de la médaille n’est jamais loin.
Si les interactions avec les habitants sont un des éléments du gameplay, avec l’avancée de votre amitié sous la forme d’une jauge avec des coeurs et de dialogues à choix, les “presse-boutons” se rendront rapidement compte que le premier choix est dans 80% du temps celui qui vous donne le plus de coeurs (entre 2 et 5 selon le personnage et le dialogue), vous permettant de faire monter vos amitiés sans vraiment avoir à réfléchir ni à lire les dialogues. Un peu dommage pour un jeu basé sur les relations humaines.
Cultiver votre jardin
Spirit of the island se dote d’un système de progression plutôt fluide mais excessivement classique. Les matériaux dont vous disposez au début évoluent avec le temps et les nouvelles zones que vous allez découvrir. Les constructions possibles augmentent au fur et à mesure de l’obtention de ces mêmes matériaux, même si vous pouvez avoir un aperçu de ce qui vous attend dans le menu de construction.Concernant les contrôles, ils sont aussi très simples : avec A on peut interagir et parler aux gens, mais c’est avec ZR que l’on utilise les outils. L et R permettent de naviguer dans la barre des objets présente en bas de l’écran, tandis que vous pouvez sauter avec Y. Impossible cependant de bouger la caméra, définitivement fixe, même si certains passages d’écran induisent un léger mouvement de celle-ci.
Pour le reste, tout est très accessible. Les graines sont trouvables juste en enlevant des mauvaises herbes et les planter sur une passerelle vous permet d’en récolter tout au long de la saison. Bien que cela nécessite de réfléchir à la variété des cultures que vous souhaitez, cela permet un entretien moindre, puisqu’à part l’arrosage et la récolte une fois vos légumes à 100% de leur croissance, vous n’avez pas à les replanter. Un gain de temps intéressant surtout que vous aurez fort à faire.
Rapidement, vous allez construire un établi et une raffinerie vous permettant de transformer vos matériaux en planches et en lingots, de débloquer les cordes et les vis, etc. Plus poussé que de nombreux jeux sur le sujet (en atteste la présence des vis, des clous et d’autres éléments à crafter), Spirit of the island se retrouve dans un entre-deux délicat : à la fois en voulant proposer une progression fluide et un niveau de difficulté adaptable, et en même temps en cherchant à proposer une expérience de jeu de plus en plus exhaustive à mesure que le temps de jeu passe.
A cela s’ajoute, comme évoqué plus haut, un certain flou sur les quêtes et on se retrouve avec un jeu qui tente de nous guider avec la mise en place de ses outils, mais qui en même temps nous lâche totalement la main sur la progression de l’histoire et la faisabilité des quêtes.
Comme dans les autres jeux du même genre, on retrouve bien sûr des mines, des lieux spécifiques pour trouver différentes ressources et des ennemis à vaincre (mais au début, vous fuirez juste pour votre vie). Là où Spirit of the island pousse légèrement les curseurs, c’est sur la gestion de la faim, de la soif et du sommeil.
Car non, vous ne pouvez pas passer un temps infini à vous occuper de votre jardin. Il faudra manger, dormir un certain nombre d’heures (engendrant parfois des rythmes complètement décalés) et boire, ce qui consomme l’eau d’une bouteille et vous laisse un emballage vide dans votre inventaire. Mais rassurez-vous : vous pouvez remplir votre bouteille plutôt que de polluer votre île.
Comme une brochure de voyage
L’aspect vraiment innovant de Spirit of the island, c’est le côté touristique. Dans un premier temps, vous devez réparer le ponton, pour acheter un bateau et partir à l’aventure. Votre premier voyage consiste à aller sur d’autres îles pour récupérer des ressources nécessaires aux différentes constructions à venir.Là où le bât blesse, comme si Spirit of the island ne pouvait décidément rien faire sans montrer le revers de la médaille, c’est que vous ne voyagez pas vraiment : vous montez dans le bateau, avez droit à un écran de chargement et descendez du bateau. Ces écrans sont monnaie courante dans le jeu : que ce soit quand vous dormez (et que la sauvegarde s’effectue automatiquement) ou quand vous passez d’une île à une autre via le fameux pont réparé au début de votre aventure, ou que vous voyagez.
L’omniprésence des écrans de chargement ralentit votre progression et casse le rythme de jeu (surtout celui pour traverser le pont).
Puisque votre côte de popularité auprès des villageois est facilement haute, vous avez accès à pas mal de quêtes et d’événements. Le jeu n’est pas avare dans son contenu. Il y en a beaucoup, trop peut-être, vous forçant à faire de nombreux aller-retour entre votre ferme et la ville. L’absence de bac de vente (comme dans 90% des jeux de farming) est un manque, d’autant qu’il faut passer ce fameux et ralentissant pont pour accéder à la cité.
Le côté touristique nous parvient grâce au bateau. Une fois débloquée la possibilité d’aller explorer d’autres horizons, vous permettez aussi aux voyageurs de venir découvrir votre île. Ils apparaissent au matin, sur votre plage et vous ne pouvez pas interagir avec.
Rapidement, vous vous rendez compte que le plus intéressant pour vous, c’est de construire un étal, dans un premier temps, puis une boutique. Vos visiteurs achètent alors votre production du jour, permettant de gagner de l’argent autrement. Ensuite, ce sera à vous de jongler entre le tourisme et votre propre voyage. Mais ne vous inquiétez pas : votre progression vous permet ensuite d’avoir un employé pour vous aider à tout gérer.
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