Test de Story of Seasons: A Wonderful Life : l’amour est dans la Vallée oubliée
C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleurs plats et dans les vieux champs que poussent les meilleurs légumes ? Revivez la douce vie à la ferme à la sauce GameCube et en français !
TestÀ la redécouverte d’une Vallée oubliée pleine de charme
Le décor se pose dès les premières secondes du jeu : notre jeune héros ou héroïne fait son arrivée dans la Vallée oubliée, suite au décès de notre père qui nous cède en héritage le lopin de terres qu’il possédait dans ce havre de paix agricole. Les lieux ont leur importance, de même que les noms. Les environnements de cette vallée nous accompagnent en effet tout au long du titre qui promet une durée de vie très longue.Comptez en moyenne entre 5 et 10 heures pour chacune des quatre saisons. Chacune se trouve être composée de dix jours avec un écoulement du temps un peu accéléré par rapport à la normale. Avec la possibilité de vivre plusieurs années, le titre peut facilement avoisiner les 100 heures pour exploiter à son maximum tout son potentiel. Autant dire que la petite carte et le monde un tantinet restreint de cette vallée ont intérêt à retenir l’attention du joueur.
C’est fort heureusement le cas ! Même en connaissant déjà l’univers d’origine sur GameCube, on est agréablement surpris de constater que la magie opère toujours. Notre ferme se trouve être au centre d’un petit village clairsemé de quelques bâtisses toutes différentes, peuplées d’habitants singuliers. Ces drôles de petits personnages ont chacun leur personnalité et même si les dialogues sont assez réduits, avec un protagoniste muet et des échanges souvent brefs, la fréquence des interactions avec nos compatriotes rend rapidement familière chaque tête que l’on croise.
La dimension sociale est d’ailleurs importante en jeu car on comprend vite l’importance de la sociabilité, via les services que l’on est en mesure de rendre, augmentant de fait notre affinité avec les autres. Story of Seasons: A Wonderful Life est loin d’être une aventure solitaire. On est en effet en mesure de trouver son être aimé, de se marier et d’avoir un enfant !
La grande nouveauté singulière du titre de 2023 est qu’il est désormais possible de trouver pour compagnon n’importe lequel des prétendants aux alentours, sans distinction de sexe, le jeu montrant de fait son inclinaison pour l’inclusivité la plus totale.
Et au quotidien je bêche mon jardin et je traie mes vaches
N’oublions pas la dimension agricole qui est le ferment du jeu. Chaque journée amène effectivement à explorer la vallée à la rencontre des habitants qui ont toujours des nouvelles à raconter. Le cœur des activités réside quand même dans la gestion de sa ferme. Pour ce faire, le jeu prévoit à la fois de gérer des cultures maraîchères mais aussi d’élever quelques espèces animales. La vache de départ que nous offre notre mentor est vite rejointe par moutons, poules et chevaux.La gestion des cultures se veut assez complète mais surtout tire profit du temps et des saisons qui passent. Certaines cultures sont en effet viables uniquement lors de certaines saisons. Il convient d’apporter un soin spécial à chaque plant en s’assurant de l’arroser quotidiennement et en procédant aux récoltes au moment adéquat, faute de quoi le fruit de plusieurs jours de labeur risque de partir en plante morte.
En bon gestionnaire de son exploitation, on comprend vite que le nerf de la guerre s’avère être l’argent qui, même dans la Vallée oubliée, régit tout. On en vient ainsi à commercialiser le fruit de ses cultures et à maximiser les dépenses nécessaires, comme le fourrage pour ses animaux ou l’engrais pour ses plantes.
Les nouvelles graines à planter se monnayent par exemple dans la ferme voisine où poussent avec insolence d’immenses cultures que l’on jalouse dès le début de notre aventure.
Des activités à la pelle ?
Story of Seasons: A Wonderful Life regorge-t-il pour autant d’activités pour s’occuper entre la pousse de ses plants de tomates et la traite de ses vaches ? Si la découverte de l’univers attachant dans lequel on évolue est une belle surprise, en revanche les passe-temps ne sont pas légion.Parmi les activités annexes proposées il faut citer en particulier les fouilles archéologiques qui se déroulent au nord de la vallée et qui sont fort utiles pour accumuler des matériaux précieux pouvant être ensuite vendus. La pêche, en mer ou en rivière, offre aussi son lot de poissons qui trouveront preneur auprès des acheteurs.
Le jeu prévoit plusieurs manières de faire du commerce. Une malle située dans notre ferme nous permet de vendre directement le produit de nos cultures. La place du village nous permet d’installer notre propre stand que peuvent venir fréquenter les passants à proximité par exemple. Enfin les requêtes formulées par les habitants, loin de n’être que quelques lignes de dialogues supplémentaires, permettent de gagner leur confiance petit à petit et améliorer ses relations sociales.
En améliorant suffisamment les liens avec les prétendants, on augmente ses chances de trouver l’être aimé. On regrette que cette fonctionnalité soit autant sujette au bon vouloir des requêtes qui se déclenchent de manière planifiée. Le manque de libre-arbitre rend le processus lent mais finalement il est à l’image de l’expérience globale. Seule la plume bleue remise lors de l’été de la première année donne au joueur un rôle actif car c’est grâce à ce cadeau au charme désuet que l’on choisit la personne avec qui on souhaite s’unir.
Dans ces conditions, on ne saurait recommander le titre aux joueurs les plus adeptes de mille-et-unes choses à faire et qui ne peuvent apprécier l’ambiance calme que le jeu cultive. Le rythme s’écoule paisiblement, le jeu s’offrant même quelques moments de silence que seuls les sons d’oiseaux aux alentours et les bruits de pas viennent rompre. L’expérience maintenant un peu rétro surprend mais peut séduire et offrir une soupape dénuée de stress que certains joueurs recherchent.
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