Test de Tactics Ogre : Reborn, le retour en force !
Encore un grand, mais très grand classique de l'histoire que Square Enix décide de dépoussiérer. Et c'est fait proprement ! Tactics Orges renaît ! C’est pas la première fois mais quand même !
TestL'aïeul qui n’a pas pris une ride !
Oh le coup de vieux ! Mais la qualité du jeu n'a quasiment pas changé et n'a pas pris une ride. Tactics Ogre est la source d'inspiration de tous les tactical RPG qui sont sortis par la suite, dont le très célèbre Final Fantasy Tactics premier du nom ou encore le très récent Triangle Strategy, qui partage beaucoup de choses avec son ancêtre.Car si le succès récent de ce dernier est en partie lié à son histoire mature et profonde aux nombreux embranchements, il en a été de même pour Tactics Ogres lors de sa première apparition en 1994. Lui aussi propose un récit avec différentes ramifications. C'était très novateur pour l'époque et aujourd'hui encore, trop peu de titres s'aventurent sur ce type de développement scénariste. Il s’inscrit donc encore parfaitement dans l’ère du temps.
L’histoire se déroule dans une univers héroïc fantasy au cœur d’un conflit insulaire sanglant et très complexe dont Triangle Strategy a puisé son inspiration sans pour autant faire du plagiat. On y incarne Denam, un jeune homme qui poursuit sa vengeance aux côtés de sa sœur Catiua et de son ami d’enfance, Vyce. Dans sa quête, il est manipulé et devient l’outil des dirigeants. Afin de se sortir de ce bourbier, il devra faire des choix difficiles qui mèneront à différentes conclusions de l’histoire. Ce qui laisse place bien évidemment à un mode New Game+ et avec la possibilité de consulter quels évènements ont été débloqués la fois précédente. On le précise car cela fait partie des ajouts de cette nouvelle édition. Cependant, pour les âmes sensibles, il faudra s’abstenir. Même si la violence n’est pas visuelle, elle se manifeste par la fourberie et la dureté de l’univers.
La Renaissance !
Pour illustrer son histoire, il s’accompagne désormais d’un doublage intégral, en anglais ou en japonais et d’une nouvelle bande son. Le titre fait également peau neuve du côté des graphismes. Certes on retrouve l’aspect petit bonhomme typique de l’ère 16 bits, mais avec le rétro qui revient à la mode, cela n’est pas choquant. Puis il faut resituer les choses dans leur contexte : en 1994, un jeu avec ce type d'animation était une dinguerie.Cette édition Reborn voit surtout sa qualité visuelle adaptée avec une meilleure résolution pour profiter de nos écrans modernes. Mais ce n’est pas tout, l’interface du menu a été entièrement refaite pour correspondre à nos standards. Cela peut paraître anodin mais une ergonomie propre permet de profiter d’un jeu sans s’arracher les cheveux. Il y a même la possibilité de changer d’angle de la caméra pour mieux lire les batailles.
Enfin il bénéficie maintenant d’une traduction intégrale en français ! Malgré son arrivée en Europe via la PSP en 2011, il n'était traduit qu'en anglais. Avec le succès des tacticals ces dernières années, il était temps de passer le cap. C’était essentiel pour toucher un plus large public comme les ajustements concernant la jouabilité.
Un gameplay encore revisité !
De nombreux éléments ont été ajoutés ou modifiés. Tactics Ogres était à l'origine un titre très difficile, punitif et réservé à une élite. Au fil de ses rééditions, le jeu s'est vu attribuer des mécaniques pour le rendre plus accessible. Reborn en est le parfait exemple. Fini le farming intensif individuel, désormais, les points d'expérience sont partagés à toutes les unités qui participent à un combat, tel le Multi Exp de Pokémon.Le système de classes a également été revu pour être plus permissif. Assez aléatoire dans ses anciennes versions, mise à part le héros Denam, il était très difficile de deviner vers quelle classe de combattant nos unités pouvaient évoluer. Maintenant, on gagne des tickets de classe qu’on peut utiliser comme bon nous semble. Il est très facile de changer et de revenir sur nos pas si le résultat n’est pas satisfaisant peu importe le personnage.
Les unités gagnent désormais des niveaux de compétences spécifiques à chaque classe, qui donnent accès à des nouvelles aptitudes. A force d’utiliser une épée, une hache, ou autre, une unité améliore son niveau de maîtrise de cette arme à condition d'équiper la compétence de maniement correspondante. Un archer peut utiliser les arcs, les arbalètes et les dagues. Il dispose donc par défaut des compétences de maîtrises qui vont avec. Si vous décidez d’en faire un spécialiste de l’arbalète mais en lui laissant la compétence arc, il ne progressera pas à l’arbalète et n’apprendra pas les supers attaques qui lui sont spécifiques. Heureusement qu’il y a de nombreux tutoriels qui nous guident.
L'ancien système qui permettait d’apprendre des compétences définitivement avec des skill points n’existe plus. Il n’est plus possible d’apprendre une compétence comme ambidextrie de la classe ninja pour ensuite manier deux armes en tant que chevalier. C’est à ce demander si c’est vraiment un remake ou un nouveau jeu. Ils ont tout de même conservé le système de retour dans le temps ajouté depuis son édition PSP, Let Us Cling Together. Si une bataille se déroule mal, il est possible de retourner un ou plusieurs tours en arrière afin de reprendre les choses en main.
Des batailles qui ne changent pas ?
Bien que les puristes crieront sans doute au scandale pour tous ces changements, le jeu en ressort plus accessible. Mais au moins une chose reste inchangée : les combats, enfin presque rien ne change. Ils se déroulent toujours dans une arène isométrique façon échiquier. Les unités alliées ou ennemis agissent à tour de rôle en fonction de leur statistique d’initiative.Le positionnement a toujours autant son importance car si on reçoit un coup dans le dos, cela fait plus mal. Les déplacements se font de cases en cases avec nombre défini par la classe de l'unité. En somme, des mécaniques très connues aujourd'hui. Mais Reborn apporte son lot de petites nouveautés.
Nous n’en avons pas parlé, mais la saga a une certaine affinité avec les jeux de cartes, mais c’est un autre long sujet. Pour faire le lien, apparaissent désormais aléatoirement des petites cartes sur le terrain qui symbolisent des atouts. Chacun d’entre eux peut être ramassé pour procurer un avantage tactique comme une meilleure attaque physique ou magique, de meilleurs taux de coup critique, une régénération de points magiques, etc…
Cela rend les affrontements beaucoup plus jouissifs et accessibles au grand public. Voir ses combattants plus fort même temporairement est très satisfaisant. Cependant les atouts apparaissent parfois à l'autre bout du terrain laissant ainsi tout le loisir à l'équipe adverse dirigée par l'IA d'aller les récupérer avant l'arrivée de vos unités. Ce qui laisse une certaine justesse dans les affrontements.
D'autant plus que l'IA est assez bien conçue. Elle cherche le plus souvent à vous frapper dans le dos, à récupérer les atouts et surtout à achever vos unités avec le moins de PV. Ce qui est assez facile à prévoir mais la moindre négligence peut s'avérer fatale. C'est donc un défi de taille qui vous attend.
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